dimanche 27 février 2011

Mumbai, Inde, le 27 février 2011

Nous sommes au Residency Hôtel, bon rapport qualité prix dans cette mégapole de 18, 000, OOOh. Après un bon petit déjeuner pour 100 roupies on part à la découverte de Colaba et ses environs. (Vieux quartier colonial) On se rend en 20-25 minutes au Gateway of India, monument emblématique de la ville. On prend un chauffeur guide pour une tournée des alentours. On est loin des guides du Myanmar, mais en moins de trois heures on profite de la circulation allégée du dimanche pour voir beaucoup de choses.
On passe devant le Taj Mahal hôtel et on se dirige vers les lavoirs.
Pour un contraste entre le plus luxueux, et le plus miséreux, c’est parfait. Ici des hommes d’une caste affectée à ce travail lavent à la main le la lingerie des hôtels et autres dans des conditions épouvantables pour environ 6$ par jour; on nous montre des autobus école, qui stationnent près des quartiers les plus pauvres; les jeunes enfants vont s’assoir sur le sol sans banc et reçoivent un début d’instruction. Ce sont des organismes charitables qui financent ce programme, pour attirer les enfants, un chocolat à la fin de la journée, ici aussi, l’instruction ça paye. Les slam-people sont environs 4, 000,000 à Mumbai et vivent dans les bidonvilles sans adresses officielles.
De contraste en contraste, on passe devant des appartements à 4, 000,000$ sur le marine drive, et on passe devant le stade de cricket où les pros y font des salaires comparables aux meilleurs professionnels d’Amérique ou d’Europe. C’est sérieux ici, le cricket, demain gros match Inde-Angleterre.
On visite un temple hindou, ou Françoise se fait sortir, presque manu-militari d’une chambre de prière. On visite des jardins, on passe devant un cimetière FARSI, on arrête devant la maison de Gandhi et la gare Victoria (ancien nom) qui est le lieu d’origine des chemins de fer indiens et où en semaine les trains ne cessent de rentrer et de sortir. On ira voir demain.


À ma surprise, si les hindous sont 50% de la population, les musulmans sont quand même 30%, les chrétiens 12% et les parsi chassés d’Iran 2%. Ces derniers occupent quand même le sommet de l’échelle sociale et occupent les quartiers laissés par les Britanniques.

Inde, 26 février 2011

Adieu Myanmar, bonjour Inde.
Debout à 5h15, départ de l’hôtel à 6h00, en attente de notre avion dès 7h00. Un peu de retard, mais nous atterrissons à Bangkok à 11h15. Ce méga aéroport est devenu une veille connaissance, le temps de diner et Françoise livre 4 rounds informatiques de 15 minutes. Ici WI FI gratos, c’est bon pour 15 minutes et il faut à chaque fois aller chercher un nouveau mot de passe. La situation semble s’améliorer même si, selon moi, elle tourne en rond.
Vers 16h00 nous embarquons dans l’avion de Kingfisher pour Kolkota, Est-ce mes préjugés qui ressortent, mais il y a à bord une méchante gang de gros Tamouls qui ne cessent de gueuler. Presque tous des hommes, quand l’avion atterrit c’est une meute de sangliers sauvages qui se précipitent pour sortir écrasants tout sur leurs passages. Ok j’exagère un peu.
À l’aéroport de Kolkata, ou nous devons transiter vers Mumbai, on trouve une première personne sympathique au comptoir de Kingfisher qui nous oriente très bien. Nous devons en effet changer de terminal mais le terminal domestique n’est qu’à quelques minutes de marche. Pas de roupies pour acheter un petit snack, mais un monsieur Indien, me propose d’échanger quelques dollars et finalement on accepte ma carte de crédit pour un achat d’environ 3$. Mon tamoul doit s’améliorer rapidement car je comprends les annonces pour les vols et le discours de l’hôtesse dans l’avion. Pour ce second vol Indien, la clientèle est plus normale.
Arrivée à Mumbai vers 11h45, aucun taxi ne nous attend, une troisième personne affable sur le 1, 300, 000,000 nous aide en téléphonant à notre hôtel pour nous. Il nous faut des roupies pour réserver un taxi prépayé, là c’est un garde de sécurité qui nous accompagne au kiosque des taxis et nous obtient un ticket pour un 10 USD. Il fait même comprendre le sens de l’hospitalité à un Mr. Pipi, qui me refusait l’accès à sa bécosse sans les 2 roupies requis (0,05).
Un quatrième Indien sympathique!!! Le chauffeur de taxi, en chantant se faufile dans le trafic de cette nuit du samedi; d’autoroutes en autoroutes, en coupant à travers dans des quartiers qui nous rappellent la richesse des rues de Yangon, il nous dépose devant notre hôtel en près d’une heure. Et de 5!
Le préposé à la réception, même si notre réservation n’apparait nulle part dans ses livres, nous enregistre et on monte épuisés faire dodo. Me serais-je tromper sur les Indiens. Ca fait quoi en %  6 sur 1, 300 000,000?

Myanmar –Yangon, 25 février


Pour éviter la chaleur diurne, on part tôt pour le centre historique de Yangon. De la beauté des veilles bâtisses coloniales, il ne reste pas grand-chose, le délabrement et manque d’entretien est évident. On passe devant l’hôtel de ville, les ambassades du Royaume Uni, des États-Unis et de l’Inde; au bureau de poste on envoie un paquet de cartes, profitant du prix insignifiant des timbres, un jour, si Bouddha le veut, vous les recevrez. Dernière bataille informatique, actuellement l’internet ici, c’est kaput, espérons le mieux pour l’Inde où nous devrions être demain soir.

Dernière journée dans le pays, il est temps de conclure. Doit-on venir au Myanmar? OUI.
D’abord le pays est magnifique et le sourire constant des gens fait oublier leur extrême pauvreté; pauvreté mais pas misère noire car sauf de rares exception la faim chronique ne semble pas exister ici.
Le site historique de Bagan, ceux près de Mandalay, de Mirauk-U, le lac Inlé valent le déplacement. Pagodes et monastères bouddhiques sont remarquables, celle de Shwedagon à Yangon est une splendeur.
Certes impossible de passer 3-4 semaines au Myanmar sans laisser une partie de nos dollars à la junte militaire. Elle contrôle tout, entrée des sites, compagnies d’avions etc. mais ce n’est pas ce qui fera la différence pour eux, ils vivent de la vente des ressources du pays à la Chine et la Thaïlande, et de drogues? Par contre les quelques 1000 kiats laissés ici et là vont aider. Venez avec un esprit généreux, les Bouddhas n’ont pas besoin de vos offrandes, mais le petit objet à 10$ qui vous intéresse, vous pourriez l’avoir pour 4-5$, laissez en donc 6-7$, un café chez Tim Horton’s pour vous, une journée de salaire pour eux; gardez vos talents de grands négociateurs pour ailleurs.
Mais surtout votre venue leur permet de sortir de la grande noirceur intellectuelle dans laquelle le gouvernement les tient.
Voyager au Myanmar, de la façon que nous avons choisi, agence et guides est super facile et sans aucun problème. Oui le pays est très pauvre, mais cette pauvreté, nous la côtoyons, la voyons mais ne la vivons pas.
Nos guides : Formidables pour la grande majorité.
Celui de Sittwe et Myauk-U est celui qui souffre le plus du manque d’informations et de liberté d’expression. Photographe, avec un père journaliste et écrivain il est très impliqué avec les communautés les plus pauvres de sa région (achat de médicaments personnalisés). Nationalisme de sa région il pourrait dire: Vive l’Arkane libre, libre de la junte militaire, libre du Myanmar et libre du fanatisme musulman. Nous y avons laissé un ami.
La jeune fille, guide à Mandalay, défend encore du bout des lèvres une partie des actions de son gouvernement, (50-50) mais ses rires et son non verbal ne trompent pas. Elle a sur le cœur le colonialisme britannique et le pillage que la Chine fait dans son pays. On n’oubliera jamais son: ‘exuse me’, qui commençait tous ses commentaires et son: ‘In the former time…’ À son âge elle espère le progrès, pour notre chauffeur le temps de changer le régime c’est NOW!
À Bagan, notre guide ne l’était pas dans l’âme, il lui manquait un petit fini et les petites attentions et dévouement des autres. C’était un sportif et un businessman. Deux belles journées quand même où Françoise et lui viraient à l’Espagnol dès qu’une oreille dangereuse s’approchait. Car il avait PEUR, il vivait à Yangon quand les moines furent matés par l’armée, il a VU.
Au lac Inlé, nous laissons un autre ami, plus instruit, études universitaires en biologie, il adore sa région et son travail. Il s’extasie encore devant des endroits qu’il a du voir des centaines de fois. So nice, so beautiful. Avec une conscience sociale et écologique, il reste amer d’être sans emploi 8 mois par année. La saison touristique au Myanmar est nov.-déc.-janv.-févr. Après c’est trop chaud ou trop pluvieux.
Pouvons-nous oublier le docteur dans le petit village de Sagar, qui se dévoue envers et contre tout, et qui veut que le monde sache ce que vit son pays; nous n’oublierons nous non plus la petite Pao, qui pense qu’en écrivant des courriels en Pao, elle trompe le gouvernement.
Le futur du pays? Avec une population jeune, ne crevant pas de faim et parlant un peu d’anglais, avec une terre fertile, avec des fleuves et rivières donnant l’eau requise, avec encore des richesses naturelles, ce pays n’est pas un cas désespéré. Mais le temps presse, combien d’années de pillage Chinois pourra t’il subir sous l’œil bienveillant du gouvernement qui s’appuie sur elle, avant d’être vidé de ses ressources. Le réseau routier est lamentable, de meilleures routes aideraient au peuple ou accentueraient le pillage? Le bouddhisme qui draine une grande partie des faibles ressources des pauvres gens est-il un fardeau ou une façon de survivre moralement?
Comme disait un médecin rencontré: Ici le problème n’est pas la pauvreté, c’est l’ignorance.

samedi 26 février 2011

Pour bridgeurs

Histoire du BRIDGE au Myanmar.
Avant la deuxième guerre, c’était surtout au Whist qu’officiers et diplomates britanniques jouaient. Le code White Only s’appliquait. Pendant l’occupation Japonaise de 1942 à 1945 le jeu cessa, les prisonniers n’ayant pas de cartes pour jouer.
Le racisme des britanniques au temps de l’empire qui ne se couchait jamais et le traitement royal des Japonais envers leurs prisonniers sont bien connus.
Après la guerre le bridge fut introduit par Britanniques et Américains; quelques membres de l’élite locale commencèrent à y jouer (des hommes surtout mais aussi de rares femmes de diplomates).
Le sexisme de l’époque est aussi connu.
En 1948 création de la Fédération Myanmar de bridge. En réaction au colonialisme anglais, le standard français s’implanta, TOTALement. En 1962, on assiste à une refonte complète des règles :
Indépendance du Myanmar en 1948, des intérêts français s’installent dans le pays dont la compagnie pétrolière TOTAL, qui sera célèbre pour le traitement scandaleux de ses travailleurs. En 1962, une junte militaire s’empare du pouvoir et impose un régime communiste dur.
1.       Le contre est éliminé, comme contraire aux enseignements du Bouddha.
2.       Les barrages furent interdits, on ne progresse pas en mettant des bâtons dans les roues.
3.       Toute enchère compétitive est interdite.
4.       Seul Sud, pour des raisons astrologiques évidentes, peut être déclarant.
Le bouddhiste règle la vie au Myanmar et même la junte militaire doit en tenir compte.
La junte ne tolère aucune opposition
Dans les anciens temples et palais, ils y avaient souvent 4 portes au quatre points cardinaux, la porte Sud était celle des hauts dirigeants.
5.       Une règle permet également au joueur en Nord de regarder la main du déclarant; il lui est aussi permis de conseiller Sud; se lever et le regarder jouer par-dessus l’épaule est pratique courante

Au Myanmar, l’armée garde le droit de conseiller et limoger tout gouvernement ne faisant pas son affaire
Ici on ne joue pas à n’importe qu’elle position: Les dirigeants politiques et hauts fonctionnaires jouent en SUD, les militaires jouent en NORD, les étudiants et toutes personnes ayants des contacts avec l’étranger-jouent en Ouest, les minorités ethniques jouent en EST, sauf les Arakanais qui jouent en Ouest.
La principale opposition vient des étudiants  pour réduire le nombre de ceux-ci à Yangon, plusieurs universités furent ouvertes en région. Les personnes ayant des contacts avec l’étranger sont aussi à craindre car elles ne peuvent être tenues dans l’ignorance crasse du peuple. Malgré la propagande officielle, beaucoup des membres des 165 minorités ethniques du pays ne reconnaissent pas l’autorité du gouvernement central et des combats ont encore cour  .Les Arakanais à la frontière Ouest n’ont jamais accepté la conquête de leur pays par le Myanmar et sont séparatistes dans l’âme.
Quand l’A.C.B.L. introduisit le principe de tolérance Zéro, la Fédération de Bride du Myanmar l’adopta elle aussi, mais seulement pour Est-Ouest, pour Nord-Sud c’était tolérance TOTAL.
L’armée et le gouvernement ont tous les droits, le peuple aucun
Le 8-8-88, à 8h08, on profita d’un alignement parfait des astres pour édicter une dernière règle: Si Sud chute, la pénalité usuelle sera donnée au camp NS, mais le camp EO, recevra aussi une pénalité 64 fois plus grande (8 X 8)
Le 8 août 1988, une sévère répression frappa le pays, la date est exacte et certainement choisie en fonction de considérations astrologiques, le 8 est le chiffre chanceux par excellence. N’oublions pas que sur les conseils de son astrologue le gouvernement changea le côte de la rue où les voitures circulent. Comme chez nous, mais le volant placé comme en Angleterre, pas évident!      

Dans un pays, où on ne peut lire les plaques des voitures, ne me demander pas de vous expliquer le système de match-point. Tout le talent des joueurs EO, s’exprime en défense.
1.       Le contrat ne doit pas chuté, quel qu’il soit.
Qui se risquerait à défier ouvertement l’armée.
2.       Permettre trop de levées supplémentaires est très mal vu.
3.       Accorder une levée supplémentaire est perçu comme un signe de bonne volonté et est valorisé par le pointage.
Si lécher les bottes des soldats peut être mal vu de ses concitoyens, comme je l’ai fait en applaudissant par erreur l’équipe de l’armée à Bagan, nul ne peut survivre dans un tel régime sans un peu de graisse dans la machine. (Corruption)
4.       En fait, contre un contrat de 4 cœurs, le Top de la main pour EO est: faisant 5.
Il faut un grand brio en défense pour survivre dans ces règles, où les renonces ne doivent être utilisées quand dernier recours, la quantité permise par joueur par partie étant strictement contrôlée, chacune des renonces rapportées au directeur enregistrées manuellement dans un livre et compilées nationalement.
Le nombre de contrôle des déplacements, des nuitées dans les hôtels et des visites dans les sites historiques est effarant, le tout sans aucun système informatique, à la main dans des grands cahiers; le tout est quand même compilé nationalement.
Pour ceux qui aiment tirer les mains, et aimeraient jouer en Sud au Myanmar, sachez que vous devez avoir 15 ans d’expérience en Nord et que Nord peut vous remplacer à la première défaillance.
La constitution du pays exige en effet un minimum de 15 ans dans l’armée avant de pouvoir être premier dirigeant du pays.
Ainsi se jouait le Bridge au Myanmar….
Lors du Grand National de Yangon, le 27 mai 1990, l’open pair tirait sur sa fin et la compétition était féroce. La paire 8 Est Ouest arrive à la table 4 (déjà déçu de s’être fait attribuer cette table détestée, ils n’entendaient pas à rire). Les deux paires sont en tête, l’overall se jouera là. Le sort du tournoi est en jeu.
Élection que l’armée pensait gagné haut la main contre le parti d’opposition dirigé par Han Sue Shin. La paire 8 représente son immense popularité. La paire 4 représente la haine de tous envers le gouvernement militaire, 4 étant un chiffre mal aimé.
Le meilleur joueur du pays, jouant Sud, se retrouva avec:
Pi : A R D V 10,9 8
CO :------------
CA : ARD
TR : ARD
Trivial pensez-vous, mais vous avez besoin d’un Top, pas d’une moyenne.
Autres options?, et 7 SA.
Rien n’oblige Ouest à entamer Cœur.
S’il entame cœur, ce sera certainement petit cœur (usage oblige), Nord devrait pouvoir couvrir, et Est pourra fort probablement ducker, au besoin une renonce le tirera du pétrin.
Impossible que l’entame soit As de CŒUR. Premièrement avez-vous déjà lu un livre de bridge qui recommande l’entame d’un As contre 7 SA.
De plus la pénalité imposée pour faire chuter les chelems est très forte (500 ou 1000 points de plus selon la vulnérabilité).
Donc: 7 SA.
Dans un pays qui conserve le volant à droite, qui s’exprime encore en pieds et en pouces, et qui achète son essence au gallon impérial, il restait de la tradition britannique, les 3 passes statutaires, même si purement inutiles.
Mais ce Sud, jouait contre une p’tite madame en Ouest; tous les joueurs de duplicata savent pourtant se méfier des petites madames.
Tous auront reconnus Aung San Suu gagnante du prix Nobel.
Elle pencha d’abord sa tête vers l’ouest et ferma les yeux. Tout bouddhiste aurait reconnu qu’elle était en méditation, chez nous on aurait dit: Hésitation notée.
Les positions du Bouddha sont très importantes et très structurées, un Bouddha qui penche sa tête vers l’ouest est en méditation, le complexe bouddhisme astrologie est très fort au Myanmar.
Puis l’inimaginable, arriva. Au lieu du passe statutaire, d’une toute petite voix, mais avec fermeté on entendit: Double.
On comprendra qu’une haute technologie comme les boites d’enchères n’avait pas encore rejoint ce pays.
Technologie de l’information, comme les autres, désuète.       
Jamais une salle n’avait entendu un appel au directeur aussi fort.
GÉNÉRAL, car c’est ainsi qu’on appelait le directeur (arbitre) depuis la réforme de 1962.
En fait, le vrai pouvoir est dans les mains du chef de l’armée, le dirigeant civil n’étant qu’une marionnette.
Comme tout directeur voulant se débarrasser du problème, il dit: Jouez la main et rappelez-moi s’il y a un problème.
L’entame: AS de CŒUR
SUD et Nord bondissent à l’unisson et somment le Général à leur table.
OK dit-il, la main ne peut être jouée, moyenne plus pour NS et Zéro pour EO.
Devant le résultat où le parti d’Aung San Suu remportait l’élection avec plus de 90% des voix, l’élection fut annulée.
Ayant vraiment besoin d’un Top, Sud fit appel.
Les organisateurs du tournoi décidèrent qu’un comité objectif d’un seul membre serait formé: Nord sera le comité, étant au courant des évènements il est le mieux placé pour trancher de façon objective.
Comme le reste, la justice, ou parodie de justice, est dans les mains de la junte militaire.
TOP pour NS, tant qu’à Ouest, bannissement du tournoi et par reconnaissance des services rendus par son père (qui avait fondé la Fédération du Bridge du Myanmar) assigné à la chaise de Kibitzer.
Aung San Suu  fût assignée à résidence. Sa notoriété internationale et le respect que le peuple porte à son père, héros de l’indépendance nationale explique que l’armée n’ose pas envisager de solution plus définitive!
La paire 4 NS remporta donc cette compétition haut la main.
La junte militaire décida de conserver le pouvoir.
Dans le journal du tournoi, le lendemain matin, on dénonçait vertement l’attitude de la dame en Ouest, mais sans jamais nommer son nom, et on louangeait comme digne de SALOMON, la décision du comité. Le Général directeur fut déchu.
La liberté de Presse est inexistante, et on peut à chaque jour lire un journal aussi impressionnant d’objectivité que la Pravda du bon vieux temps.
Il est très dangereux de même dire le nom d’Aung Sas Suu en public.
Le post mortem de cette main fût assez long, mais en 2004 on jugea que Sud n’aurait jamais dû accepter la suite des enchères après le contre et voir l’entame, c’était beaucoup trop permissif envers cette p’tite madame, il cessa de jouer.
En 1994, le premier dirigeant du pays fut limogé en raison de sa trop grande ouverture face aux réformes, depuis ce jour une pagode qu’il avait commencée à faire rénover reste en plan, nul n’osant continuer les travaux. 
En 2006, la FBM, déplace son siège  social dans de beaux bâtiments tous neufs.
Déménagement de la capitale de Yangon vers une nouvelle ville crée de toute pièce au centre du pays, officiellement pour être au milieu du pays, en fait, pour mettre les dirigeants à l’abri si des mouvements hors contrôles secouaient Yangon.
Lors du régional de septembre 2007, tous les EO, têtes rasées et portant de longues tuniques rougeâtres mirent leurs cartes face ouverte sur table et refusèrent de jouer.
Les moines, qui ne s’occupaient jamais de politique se soulevèrent. Ils sont plus de 500,000 dans ce pays hyper religieux et représentent une très grande force morale.
Tous les matins ils vont demander l’offrande de nourriture à la population avec leur gros bol, où tous donnent du riz. Ce geste rituel est un des fondements de la vie au Myanmar. En 2007, les moines de Yangon, retournèrent leur bol à l’envers devant policiers et militaires. Insulte suprême.
Si vous pensez que parfois certains de nos joueurs ont une attitude désobligeante et sont rudes, vous n’avez rien vu.
On dit que les joueurs rudes font fuir les débutants, on ne revit jamais beaucoup de ceux qui avaient joués EO ce jour-là.
La répression de l’armée fut brutale, il y eut du sang et des morts. Un de nos guides présens à Yangon à ce moment garde de ce jour la peur de contester ouvertement. IL A VU.
En 2008, le tournoi se jouant à l’extérieur, un grand coup de vent emporta plusieurs cartes, et la FBM n’ayant pas les moyens de les remplacer décida de continuer avec des jeux incomplets.
Suite à un grand cyclone frappant le pays, la junte militaire refusa toute aide internationale, on parle de milliers de morts.
En 2009, on adoucit les règles entourant les KIBITZER, leur donnant le droit de se lever pour besoins personnels, cette permission dérangeait le jeu et fut rapidement abolie.
L’assignation à résidence de Aung San Suu, fut levée mais aussitôt rétablit sous prétexte qu’elle avait hébergé un américain pour un soir.
La Fédération Chinoise de Bridge dans un élan philanthropique remarquable fournit plusieurs paquets neufs (de mauvaise qualité) et on promit une réforme partielle du jeu en 2010.
Des produits Chinois inondent le marché de consommation du Myanmar
En échange, les belles tables en Teck qui faisaient la gloire du bridge au Myanmar furent envoyées en Chine.
Par contre, la CHINE exploite outrageusement les richesses naturelles du pays dont les très précieuses forêts de teck..
On pourrait permettre une enchère au camp EO, mais pas question de pouvoir jouer une main.
La nouvelle constitution laissera 17% des sièges pour élection démocratique, elle précise cependant qu’il faut 25% des parlementaires pour proposer un projet de loi.
En 2010, un homologue d’André Trudelle, en visite touristique avec un groupe, se vu refuser l’accès au pays. Rien à faire.
Un de nos guides, nous rapporte qu’un groupe de touristes espagnols se présenta au Myanmar, un d’eux déclara être journaliste sportif. Il se vit refusé l’entrée au Myanmar rien n’y fit, il dut rebrousser chemin.
De plus en plus les joueurs NS jouent un système rappelant un système précision Chinois.
L’influence de la Chine sur ce pays, est grandissante, elle est le principal soutien politique, économique et militaire de la junte.
Fin février 2011, craignant la mauvaise influence des joueurs arabes, ne respectant pas les enseignements du Bouddha, on décida d’interdire les accès à BBO (Bridge Base Online).
Pendant notre séjour, la communication internet ne fut jamais facile, mais fin février pendant les troubles en Tunisie et en Égypte. Tout devient impossible.
On nous disait : NO ACCESS, avec le plus beau sourire.
On prévoit un nouveau livre de règlements d’ici peu; on reviendra à un bridge plus conventionnel, mais les AS seront réservés au camp NS.
Les promesses non tenues sont la spécialité de la junte militaire.
Toute ressemblance entre ce compte de bridge et la situation politique au Myanmar est pure coïncidence et totalement fortuite.
Qui le pense encore?

jeudi 24 février 2011

Dans la brume –Départ du Lac Inlé- 24 février


Nous sommes au Inlé Resort complexe donnant sur le lac et à 20 minutes de la jetée où on arrive et quitte le lac. Chambre très agréable avec balcon. La nourriture ici, est européenne si désirée, les prix ne sont pas ceux du Myanmar, mais avant consommation, les repas sont d’environ 12$ par personne. Le vin du Myanmar, honnête est à 22$ + service.
Dès 6h10 nous quittons notre chambre, la 911! Déjeuner et pirogue. Le lac à cette heure est splendide, la brume enveloppe les bateaux de pêcheurs déjà à l’œuvre et c’est en longeant le bord de la crique, pour y voir, que notre conducteur nous amène à bon port. Pas de surprise. Le chauffeur de White Lotus, nous attend et en une heure nous sommes à l’aéroport. Encore ici, service d’une préposée White Lotus qui s’occupe de tous les formalités. Petite fouille corporelle inoffensive et à 8h00 nous attendons notre vol avec Asian Wings Airaways .L’avion arrive avec un léger retard, mais quelle efficacité pour se vider, et embarquer les nouveaux passagers, 20 minutes après avoir touché le sol, il est de retour dans les airs.
Dès notre arrivée à Yangon, on passe chez Mme Win, la propriétaire de White Lotus pour la remercier et lui faire le compte rendu de notre voyage.
De retour à l’hôtel Central, on désire se faire couper les cheveux. À la réception on suggère à Françoise le salon CC, on sort de l’hôtel, tourne à gauche et première petite rue, encore à gauche. C’est à 3 pas, en montant un escalier peu accueillant. Je la rejoints après 45 minutes, le temps que notre chambre soit prête. On m’installe d’abord couché, sur une table de massage et pendant une heure, massage de tête, lavage de cheveux, massage de bras et de mains, massage de cou et de dos se succèdent.
Finalement, je commençais à ne plus y croire : une bonne coupe. Françoise a eu droit à une teinture, une mise en plis, une coupe et 30 minutes de massage. Devant le prix ridicule demandé (14,500 kyats) on en rajoute 4000 autres en pourboire. (20$ en tout).
On se rend au Traders Hôtel tout près qui ont un accès WI Fi, pour le code et la permission se s’assoir dans le lobby, achat de 2 muffins et 2 cafés. (9$). Nouvelle bataille de Françoise (2 heures) pour l’envoie de quelques messages et de deux jours de photos.
Je comprends pourquoi les gens du Myanmar ont toujours le sourire en toutes circonstances, leur bienveillant gouvernement réduisant ce type de combat au strict minimum par un contrôle judicieux des temps, lieux et vitesse d’accès.

Myanmar - Au cœur du pays PAO, Le site de KAKKU - 23 février

Notre petit gondolier est présent à notre arrivée sur le quai et à 8h20, on quitte l’hôtel. Vingt minutes pour rejoindre la jetée de Nyaung Shwe, où toujours fidèle au système de White Lotus, un chauffeur nous attend. Une heure de route pour atteindre la capitale de l’état Sinan, Taunggyi, chemin intéressant les derniers milles, car on grimpe une montagne dans un chemin très sinueux; ici on s’inscrit (3$-personne) et on ramasse notre guide Pao.
Les PAO ont une langue très différente des Shan, ethnie majoritaire de la région, ils ne se comprennent pas. La langue de communication que tous parlent, sauf de veilles personnes dans des villages éloignés est le Myanmar. L’alphabet très différent du nôtre est le même pour les 3 groupes.
Les PAO, sont environ 1,000,000 et vivent plus ou moins pacifiquement avec les Shan qui avec une population de 5,000,000 représentent 10% du Myanmar.
En chemin, on croise des champs d’ail, les grosses gousses sont pour l’exportation en Chine et les petites pour consommation au Myanmar, on s’arrête quelques minutes pour laisser passer un train, l’express! Taunggyi-Kakku. Qui a vu les trains du Myanmar ne se plaindra jamais de ceux de Via RAIL. Les maisons Pao, sont assez spéciales, construites en bambou et lattes de bambou elles n’ont aucune fenêtre, la lumière passant à travers des murs.
Puis on arrive à Kakku où sur un site de 1 km-carré 2478 petits pagodons nous attendent, plusieurs sont rénovés, la plupart datent du 18-19 siècle mais la pagode d’origine du septième siècle. Le 23 décembre 2001, de généreux moines de Singapour offrirent une relique sacrée au site, une dent du Bouddha, venant du Sri Lanka ils payèrent aussi pour la rénovation de plusieurs bâtiments, 72,000,000 de kyats (environ 90,000$)
Les reliques de dents du Bouddha sont très populaires, mais il s’agit qu’une dent touche à une dent d’origine du Bouddha pour devenir relique sacrée, mystère Bouddhisme de la multiplication des pains.
À l’entrée du site, une affiche en 4 langues nous rappelle d’enlever nos souliers. En Myanmar, en Shan, en Pao et en anglais. Deux statues sur un des pagodons, nous rappellent que l’origine des PAO, vient de l’union d’une femme dragon et d’un homme alchimiste il y a très longtemps.
Cinq heures de route et 40 minutes de bateau est beaucoup pour voir un tel site, mais une partie de la route est intéressante avec sa vue en hauteur sur la plaine du Lac Inlé.
Si hier, c’est la conversation avec le médecin de Sakkar qui a fait la journée, aujourd’hui converser avec notre guide PAO fut intéressant.
Jeune fille célibataire de 22 ans, elle a quitté son village natal où ses parents sont cultivateurs pour aller étudier histoire et langues à Taunggyi où elle habite chez son oncle.  Se marier à 15-16 ans, avoir un paquet d’enfants et cultiver les légumes n’est pas son rêve. Elle veut, étudier, et se marier vers 30 ans, de préférence avec un Canadien!
Ce qui frappe et est très révélateur du système d’enseignement au Myanmar, c’est qu’après 3 ans d’études universitaires (!?) en histoire elle ignore tout du génocide Cambodgien, pays voisin. La guerre du Vietnam est aussi un sujet très peu connu.
Les cours au-delà de l’histoire des rois du Myanmar couvrent la colonisation Britannique, l’occupation Japonaise, la Chine et Cuba, oui Cuba, devinez pourquoi une jeune Myanmar a tellement besoin de savoir la glorieuse épopée du leader maximo?
Pour avoir le droit d’exercer comme guide Pao elle a dû suivre pendant six semaines un cours de Politique-101 à Yangon.
Malgré sa jeunesse et sa naïveté, ses quelques commentaires sur la gestion de son pays, son non-verbal et ses rires indiquent qu’elle n’est pas dupe de la rhétorique propagandisme.
Pour un salaire de 4$ par jour (plus pourboires) 5 jours semaines et 4 mois par année (environ 500$-année) elle se sent privilégiée et continue de rêver à ses études et au prince charmant qui l’enlèvera sur un cheval volant pour l’étranger. (Comme le Bouddha)
Kakku     -      Spécial Manon

Myanmar – Sur le lac Inlé - 21 février


Ce lac mesure 22 km par 8 km d’une profondeur de 1 à 2 mètres en saison sèche, il atteint 5 à 6 mètres pendant la mousson. Environ 100,000 personnes de la minorité Intha vivent sur le lac ou ses abords, iI est très poissonneux.
Ce qui nous frappe dès le début de notre tour de pirogue (motorisée) ce sont les pêcheurs. Debout sur le devant de leur petit bateau, ils manient leur filet des deux mains et d’un pied font avancer l’embarcation avec une rame, assez spécial, voir photo. Au milieu du lac une maison de repos pour membres du gouvernement. D’autres pirogues ramassent des algues avec un long bâton, l’eau effleurant le rebord, ils continuent à remplir; ces algues serviront de fertilisants naturels, surtout pour les tomates qui sont la principale production agricole de la région.
On pénètre dans une petite crique, on passe sous plusieurs petits ponts en bambou, et croisons des Buffalo se prélassant dans l’eau. De petits barrages sur la rivière nous obligent à faire un mini saute moutons.
Nous descendons pour visiter le site de la pagode Shwe Inn Tan, petite marche en campagne côtoyant jeunes enfants prenants leur bain dans la rivière .On atteint un site où se retrouvent 1054 pagodes du dix-septième siècle, dont quelques-unes seulement sont restaurées. Un très long corridor nous fait longer d’interminables tables de marchandises locales ou importées pour vente. J’achète une petite broderie pour ma fille.

En revenant on croise la garderie du village, 59 enfants de 1 à 5 ans avec 5 professeurs. On leur enseigne d’abord la langue du Myanmar, car plusieurs parlent des dialectes locaux.
Pendant que Françoise vérifie si tout est en règle, dégagement des balançoires, etc., avec notre guide, je force gentiment les jeunes à ramasser les petits déchets jonchant le sol de la cour. Ici, les sacs de plastiques sont une nouveauté depuis 5 ans.
Une bonne pause pour diner avec notre guide au restaurant Shwe Hin Tha (10$ pour deux avec jus de lime). Nous rentrons en longeant une pagode, (non merci, la coupe est pleine de Bouddha) puis on visite le monastère des chats sautant, de petits chats doivent sauter à travers un cerceau pour ébahir les touristes, (pauvres bêtes), nous visitons un village flottant et des jardins flottants. On comprend pourquoi nos tomates poussaient mal l’été passé, ça prend de l’eau, des fertilisants et du soleil.
Lac Indle

Myanmar - Le lac Sankar - 22 février


Changement de guide aujourd’hui, car on ira visiter le pays PAO. Vers 8h30, notre conducteur de barque nous prend à l’hôtel et on se dirige d’abord vers l’hôtel Golden Islands Cottages où nous rencontrons notre guide Pao, une jeune femme en costume traditionnel, et nous enregistrons pour visiter cette région (5$-personne). Le lac Inlé ne sert pas uniquement à la pèche mais aussi au transport de toutes marchandises dans des barques à fleur d’eau.
Nous entrons dans une rivière entouré de champs avec des montagnes au loin des deux côtés, au début les rives sont occupées par des maisons construites sur de haut pilotis, d’environ 10 pieds de dégagement en cette saison. En comparaison avec beaucoup d’habitations vues au Myanmar, beaucoup de ces habitations sont assez bien construites en belles planches de teck et fenêtres bien peinturées. La rivière assez large par endroit, se change parfois en petit ruisseau où l’embarcation doit de faufiler entre les algues pour passer. Beaucoup des pirogues rencontrées sont mues avec pagaie et perche. Puis on bloque, malgré tous ces efforts, notre conducteur ne parvient pas à dégager notre pirogue. C’est vraiment semblable à ce qu’on ressent quand on est pris dans la neige.  Heureusement notre conducteur est membre du M.B.C (Myanmar Boat Club) et immédiatement 2 pêcheurs viennent servir de remorqueuse en marchant dans 3 pieds d’eau et en tirant notre embarcation. On se prendra à quelques reprises encore mais sans besoin d’aide.
On arrive au village de Sankar qui fut autrefois un haut lieu de vie monacale avec 9 monastères. Un barrage à des fins hydroélectriques ayant modifié la fertilité des plaines de la région, le village est aujourd’hui plus modeste, environ 1000 personnes. De petits pagodons, la plupart en mauvais état se visitent rapidement.
On demande de visiter une garderie où 4 éducatrices prennent soin de 61 enfants de 3 à 5 ans. (Françoise est tellement déconnectée qu’elle ne se souvient pas du ratio acceptable), notre présence dérange le dodo qui s’amorce.
Puis Françoise veut voir l’hôpital tout neuf du village. Quand un jeune médecin formé à Mandalay (deuxième ville du pays) y arrive, cet hôpital avait des longueurs d’avance sur notre C.H.U.M. le plancher et les murs en béton, les fenêtres et portes en bois et le toit en tôle étaient construits. Pour le reste: Rien!, pas un lit, pas un médicament. Mais tranquillement, avec un acharnement louable, dans des conditions pénibles il met l’hôpital en branle. Parmi les principales embuches, la non connaissance de la langue Pao, le manque de médicaments, la méfiance des gens habitués aux médecines traditionnelles et le fait que pour ces gens réparties dans 14 villages environnants, se rendre à l’hôpital n’est pas dans leur culture.
Nous sommes ici dans une région relativement prospère et riche (pour le Myanmar) pêche, agriculture assurent une alimentation suffisante et variée.
Le principal problème médical est, étonnamment l’hypertension. Les infections causées par le mauvais traitement de petits bobos par les médecines traditionnelles sont nombreuses. et amènent souvent des situations critiques.
Le taux de mortalité enfantine et la santé des mères est aussi un grave problème. Mariage et première grossesse à un âge beaucoup trop jeune (13 14 ans) et le trop grand nombre d’enfants par femme en est la cause première.
Des blessures de guerre doivent aussi être traitées car des combats entre tribus et des affrontements avec l’armée gouvernementale sont présentes dans la région.
Après le diner dans un restaurant au milieu de la rivière, on visite une fabrique d’alcool de riz, cet alambic produit de l’alcool à 20% pour consommation locale, de l’alcool à 40% pour vente aux touristes et de l’alcool à 60% utilisé à des fins médicales. Tout près d’autres pagodons d’origine du douzième siècle sont à voir; beaucoup furent rénovés récemment grâce à des dons venant souvent de Singapour et de la Malaisie. Si ce type d’offrande au Bouddha vous intéresse c’est environ 10,000$.
En revenant à l’hôtel, de mauvaises langues font un lien avec la panne d’internet dans la région depuis 2 jours et les évènements dans les pays Arabes dernièrement. Franchement!
Cpe myanmar     -     Lac Sankar