samedi 19 janvier 2013

Arequipa, Monasterio de Santa Catalina 19 janvier

Une des rues du couvent
Ville dans la ville que ce monastère ouvert en 1570. L’age d’or, si on peut dire se situe au X1X siècle, avant que le pape Pie 1X sonne la fin de la récréation. La deuxième fille de la famille y entrait à 12 ans pour un noviciat de quatre ans de purgatoire, isolée dans une petite cellule toute la journée la jeune fille en sortait deux fois par jour pour la messe et une session de prière. Une fois semaine un cours de clavecin brisait la monotonie des journées consacrées à la prière, la méditation, la couture et la broderie. La famille défrayait les coûts du stage.
Une partie de leurs possessions
Leur cuisine

Tant qu’à la première fille, c’était le mariage et une vingtaine d’enfants qui étaient sa destinée, la troisième pour sa part devait rester à la maison et prendre soin de ses parents et de la marmaille. Le premier garçon devait aussi se marier, le second devait consacrer sa vie à l’église et le troisième faire carrière militaire. Pour les autres une certaine liberté existait, comme par exemple être envoyées comme servantes au monastère où elles dormaient sur le sol et n’étaient pas payées. La générosité des religieuses leurs fournissaient gîte et couvert.

Lorsque les sœurs décédaient on faisait venir un artiste pour faire un portrait de la défunte (les plus riches ou importantes)
Ensuite, après que sa famille eu payé une dote d’environ 56 000$ (valeur actuelle) la belle vie commençait. Les sœurs restaient dans des maisons privées contenant souvent 2-3 chambres, une cuisine, une terrasse, elles y vivaient seule ou avec 2-3 autres religieuses de leur famille (sœur ou cousine) et avec 4 servantes par maison.
Le lavoir tout était fait par les servantes
L’alimentation était très bonne, avec souvent du cochon d’inde comme viande. Les cadeaux des familles souvent somptueux, tel vaisselle de faïence ornaient leurs demeures, seule contrainte, ces cadeaux ne pouvaient être des miroirs ou du matériel de maquillage. L’espérance de vie de 50-55 dépassait d’une dizaine d’années celle des femmes de la ville. Le complexe comprenait un hôpital, bien sûr sans médecins, et une petite piscine.
On filtrait l'eau avec une pierre volcanique
Les visites de famille étaient permises une fois par mois à travers un épais grillage sous la surveillance d’une autre religieuse, le courrier reçu et envoyé était aussi lu. Pour le reste outre la messe et la confession quotidienne, la vie rêvée.
Des travaux de broderie tout est en perles

Une quinzaine de  jeunes filles de 3 à 12 ans vivaient aussi au monastère pour y recevoir l’éducation requise pour faire de bonnes épouses chrétiennes, elles pouvaient sortir du monastère une fois par semaine et à 12 ans étaient données à un mari souvent dans la cinquantaine, bon point il devait être sur la fin de sa vie.

Après la réforme de 1871, tout changea, la vie communautaire en dortoirs et repas en réfectoire commença pour celles qui avaient la vocation. Encore aujourd’hui quelques dominicaines y résident, dont une novice de 18 ans et une aïeule de 100 ans.
Il y t’il parmi vous des incultes qui ignorent ce qu’est une lipsanothèque? Il y en a un ici qui comprend entre autre le cœur d’une évêque qui se dévouait pour le couvent, l’histoire ne dit pas comment.
En tout cas, valait mieux vivre ici que dans le couvent que nous avons visité l’an passé en Bolivie.
Nous visitons ensuite la BBVA- Continental, cette banque est située dans une immense résidence de 1738, la maison Tristan del Polo typique de l’architecture vice-royale. Si les trois cents jours de beau temps d’Arequipa sont intéressants (il ne pleut qu’en janvier et février, et à date notre chance nous poursuit), ce qui l’est moins ce sont les 15 petits tremblements de terre quotidiens, le dernier gros coup date de 2001, on échappera probablement pas à la pluie mais on devrait quitter avant le prochain tremblement majeur.

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