dimanche 30 mars 2014

Buenos Aires, les 29-30 et 31 mars




On prévoyait visiter la cathédrale de La Plata, capitale de la province de Buenos Aires et y coucher avant de rentrer dans la cité autonome de Buenos Aires, qui ne fait pas partie de la province de Buenos Aires, les argentins sont aussi forts qu’Yvon Deschamps en politique, un Québec libre dans un Canada uni. Mais eux au moins ont Cristina que tout le monde semble détester mais qui se fait élire, mais en octobre 2015 elle devra quitter, à moins qu’un oiseau bolivarien lui montre le chemin d’une nouvelle constitution où elle serait monarque à vie. Pour coup, c’est sûr que nos amis argentins avancent leur voyage au Québec avec un billet aller seulement.

Pas de place dans la ville, un gros concert, et on repart pour la capitale fédérale d’où on part lundi matin. Le restaurant où on prévoyait fêter Françoise est  plein, et on se rabat sur un autre qui est très bruyant. Il pleut en ce dimanche matin, il nous reste des dineros à flamber, et je rêve de neige et de froid.

Mar de Tuyu, les 26-27-28 mars


l y a une station thermale près de San Clemente de Tuyu en remontant vers Buenos Aires et on se rend dans cette ville. On trouve un bel hôtel à un bon prix, mais le tant de commencer à défaire nos bagages l’hyperinflation nous rattrape, 50% de plus en trente minutes, c’est battre tous les records de l’Allemagne des années 30. On rembarque nos valises et on trouve à Mar de Tuyu, avec un propriétaire aussi sympathique qu’un arabe voulant nous attirer dans l’antre d’Alli-Baba.


La journée aux thermes est agréable avec des piscines à 41C, 39C mais je pique une crise au retour devant une porte qui refuse de s’ouvrir. Au départ le lendemain le sympathique hôtelier nous arnaque d’un 200 pesos supplémentaire pour nous avoir fourni des serviettes.

mardi 25 mars 2014

Mar del Plata, les 24-25-26 mars


Comment décrire cette immense ville sur le bord de l’Atlantique à 400 km de B.A., en termes québécois? Un immense Atlantic City, avec ses casinos en bord de mer, d’immenses tours à condo et une multitude d’hôtels.


Nous sommes dans la dernière longue fin de semaine de l’été et si les belles grandes plages sont presque vides, le soir la piétonal San Martin et le boulevard en bord de mer près des casinos vibrent d’activités, on peut s’imaginer que l’été il soit difficile d’y circuler à pied et que la conduite automobile nécessite un beau et long répertoire de propos ostentatoires, mais selon les dernières nouvelles, ce n’est pas demain que sacrer sera interdit au Québec.


Parlons-en du casino, à voir tous ses Portenos y flamber leurs dineros on pourrait croire que tout bien au pays de Cristina, mais beaucoup doivent penser que le casino paye plus que de garder son argent qui fond au rythme de 30% par an. L’inflation est galopante et tout voyage à l’extérieur du pays amène une taxe de 35% sur les dépenses faite avec une carte de crédit, on peut y voir une des raisons pour laquelle le marché bleu monétaire existe.


C’est du haut de la Torre Tanque, bâtie entre 1939 et 1943 un réservoir d’eau de 41 mètres que l’on peut visualiser l’immensité de cette ville, mais un tour dans des quartiers plus pauvres nous fait voir que tout n’est pas que richesses.


Le dernier jour on se rend à Miramar, 45 km au sud, c’est presque une ville fantôme une fois la foule retourné à Buenos Aires, une trentaine de gros blocs appartements en bord de mer semblent fermés et seul quelques commerces sont encore ouverts.
Mar del Plata      -      Miramar


La Pampa, les 22 et 23 mars


Le premier jour c’est la route Los Andes-Buenos –Aires, longue ligne droite entre des champs ou les immenses troupeaux se succèdent, le deuxième jour c’est la route 41 suivie de l’autoroute vers Mar del Plata.


Potrero de los Funes, le 21 mars

Les gens se préparent pour la soirée
Les rues de la banlieue
Début d’automne, ce ne sera pas chaud ce soir sur «El sambodromo», pour se mettre en train une bonne marche entre les sorties 14 et 5 de  la piste de course. À l’extérieur de la piste de beaux petits quartiers résidentiels très tranquilles, des chalets et des chiens, beaucoup de chiens.
On dine à la parilla Las Golondrinas et on vient se reposer pour la soirée.

Carnaval assez différent du précédent, la première partie est un défilé des habitants des divers quartiers de San Luis, des gens de tout âge dans divers types de costumes, au Québec on crierait au meurtre devant le sexisme des jeunes adolescentes, mais ici, pays très prudes, les barrières tombent quand c’est carnaval.

La deuxième partie avec un char allégorique et la présence des brésiliens, s’approche un peu plus de ce qu’on attendait, mais les plumes et les costumes semblent sortir du dolorama local. Vers minuit le froid me fait rentrer au gîte, Françoise, Michel et Jocelyne suivront une heure plus tard devant la température et la longue journée de voyage demain. 



Texte de Michel
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Jocelyne. Anniversaire particulièrement important puisqu’elle atteint le seuil vénérable et rentable des 65 ans donnant droit à la Sécurité de la vieillesse. Un beau chèque chaque mois, à dépenser à sa guise. Merci, M. Harper !
Jocelyne avait émis le désir que sa journée soit mémorable. Et mémorable elle fût comme le démontrent les propos ci-après.
Nous partîmes de bon matin de notre gîte en montagne à Potrero del Funes pour nous diriger vers une station thermale située selon les informations reçues à une trentaine de minutes de route. Nous mettrons presque deux heures, ayant pris le mauvais embranchement au départ (à notre décharge il faut dire que les informations routières étaient minimalistes sinon inexistantes). Après deux arrêts pour demander notre chemin, dont un à la gendarmerie où une gentille policière m’indique la route à suivre, nous arrivons finalement à destination. Nous nous informons pour la station thermale.  Oui, vous êtes au bon endroit mais la station est fermée en ce moment!  On nous dirige vers la station municipale.  On jette un coup d’œil et rapidement on s’entend pour éviter ce qui a tout l’air d’un lupanar bon marché (une chambrette avec bain de sources chaudes et un lit double à la propreté plus que douteuse, mais c’était pas cher !!).  On ressort de là et un bon samaritain nous indique qu’il y a un hôtel dans la rue suivante qui offre des services de station thermale. Va pour l’hôtel.  Même principe : mais avec en plus piscines extérieures chaude (37 degrés) et tiède. Par contre, c’est beaucoup plus cher (15$ par  personne par rapport à 2$ au bordel municipal).
Après avoir profité des installations thermales, on se dirige vers la salle à manger. Nous sommes seuls au début, puis arrive une dame (Fabianna) avec son mari. Elle nous entend parler français, alors elle nous souhaite la bienvenue en français et engage la conversation. Ce qui plaît beaucoup à Jocelyne, qui a enfin quelqu’un à qui parler. Entretemps, un autre couple arrive et s’installe.
Au cours de la conversation, Jocelyne mentionne que c’est son anniversaire. Alors Fabianna, ne fait ni une ni deux et propose un toast à sa santé. L’autre couple et le personnel se joignent à la fête et le party démarre.
On dîne en éclusant une bouteille de bon vin. Une fois la bouteille terminée, une deuxième apparaît, compliment de la maison.  Jocelyne est toute gaillarde et émoustillée et s’essaie même en espagnol.  Fabianna nous facilite grandement les choses en traduisant lorsque nécessaire. On termine le repas avec le dessert national : gelées de fruit sur une tranche de fromage. Vraiment délicieux! En tout cas, ma douce à tout l’air d’apprécier.

Au cours de la conversation,  on s’informe sur la route à suivre pour rentrer à Potrero de Funes où nous attend le carnaval. Le deuxième couple (Roberto ancien pilote d’avion et sa conjointe Lilianna, professeur de beaux-arts) nous indiquent qu’ils viennent  au carnaval et que nous n’aurons qu’à les suivre. Par contre avant, tradition argentinienne oblige, il faut faire la sieste. Ce que nous acceptons avec plaisir, compte tenu nos moultes libations. Mais avant, ils insistent pour nous initier au maté, la tisane aux herbes locales dont raffolent les argentins. On repartira avec un sac de 1 kilo d’herbes à maté, compliment du propriétaire de l’hôtel, et un nécessaire à maté que Roberto offre à Jocelyne.
Après la sieste, retour à la cabana et direction carnaval.  À 21h30, on rejoint finalement Françoise et Richard qui nous espéraient avec une inquiétude grandissante.   Nous avons des billets VIP, donnant droit à une table dans la première rangée avec nourriture et boisson à volonté. Le spectacle est continu et c’est à qui rivaliseraient pour les plus beaux costumes, souvent minimalistes quand les filles sont belles  et jeunes, et les chorégraphies les plus complexes.
 Le temps passe joyeusement mais la nourriture arrive au compte-goutte et comme le temps est très frais  nous commençons à avoir sérieusement froid.  À une heure du matin, on abdique et on lève les voiles.  Les plats commençaient enfin à arriver mais nous étions tous trop crevés pour rester davantage et surtout bouffer à une heure aussi tardive.  Mais pour les argentins la fête ne faisait que commencer et se poursuivra jusqu’à 5 h. du matin. De joyeux lurons ces argentins!
Nous, fatigués avec une très longue journée dans nos vieilles carcasses, on  rentre sagement à la maison et en moins de deux, Jocelyne est dans les bras de Morphée, un immense sourire de contentement sur la figure. 
L’arrivée de ses 65 ans aura été soulignée de mémorable façon. 

vendredi 21 mars 2014

San Luis, le 20 mars


Ville de 250, 000 habitants à la croissance rapide, ville très jeune à regarder le grand nombre de jeunes étudiants en divers uniformes partout dans la ville.  Dès qu’on entre dans la ville, on se croirait à New York, statue de la Liberté, Empire State Building, taxi jaune, etc.


Devant la place Juan Pascal Pringles, la cathédrale bâtie entre 1883 et 1994 rappelle celle de Buenos Aires par son architecture extérieure, son fronton laisse voir la vie de Saint Louis, roi de France. Sur la place une grosse affiche rappelle que les Britanniques occupent illégalement les ISLAS MALVIDAS, depuis 1833, patience Argentins, nous sommes aussi sous la domination de la couronne Britannique depuis 1763. Maudits Anglais! Puerto Argentino que les pirates appellent Port Stanley n’est qu’à 2155 km d’ici et on rappelle les noms des 8 braves de San Luis morts pour la défense de la patrie.


Le collège National Juan Crisostomo Lafinur est un vieil édifice toujours vivant de jeunes étudiants, si vous voulez y venir étudier, n’insistez pas, c’est complet. Qui est ce «Lafinur» tout ce que nous savons c’est ce que sa dépouille fut transporté sur un long trajet, c’est une manie du coin de transporter les restes des défunts.

À l’hôtel de ville, qui est d’une belle architecture, des photos de la diva Cristina nous reçoivent. Puis on entre dans les archives historiques nationales où ce sont «Los oyos de Jose La Via» qui nous font voir le San Luis des années 1920-1950, les photos de cet immigrant sicilien sont magnifiques. Autre édifice impressionnant est le siège de la garde Nationale érigé en 1910-1913 et rénové à partir de 1983.

Aucune ville d’Argentine n’est complète sans une statue du Libertador San-Martin, un beau parc l’entoure. Une veille église bâtie en 1833 est de style typiquement musulman, rappel évident que les conquistadors espagnols furent aussi longtemps sous une domination étrangère. Comme elle reste fermée aux visites, petit tour dans un musée d’art et dans le cimetière local.

On dit que « No hay negro en Argentina» alors qui sont ces grands noirs déambulant dans le centre-ville, probablement des brésiliens qu’on reverra défiler au carnaval.

Petit plaisir d’une auto, le stationnement où est la voiture qui devait ouvrir à 17h00, reste porte close jusqu’à passer 18h10, assez pour la patience de Michel à l’épreuve.


Photos

Potrero de los Funes, le 19 mars


On pensait arriver dans un petit village très tranquille, à quelques km de San Luis. On entre au village par une piste de course, comme si le circuit Gilles Villeneuve était la seule route d’accès à Longueuil, nous sommes creux, très creux mais en fin de semaine ce sera Rio, pour trois soirs c’est carnaval, et nous sommes à quelques minutes des estrades, une seule solution pour éviter d’être déranger sera d’y aller.

mercredi 19 mars 2014

Merlo, les 17-18-19 mars


Merlo


















Faut pas être nono pour se rendre à Merlo mais ça aide. Après un faux départ, c’est beau la technologie mais le GPS ne savait pas que les pluies diluviennes de janvier et février rendaient les chemins de terre difficiles, alors on rebrousse chemin; après un long chemin de montagnes on arrive à NONO, pour un excellent diner, puis c’est la recherche de notre gite à Merlo, très correct.


Belle petite ville au pied des montagnes, l’endroit est très touristique mais en ce début pluvieux d’automne, c’est plus calme. En début de soirée on grimpe (auto) la montagne jusqu’au «mirador del sol», mais les nombreux nuages gâchent le spectacle, reste que le site est spectaculaire et les renards qui nous saluent au passage y semblent bien à l’aise.


Le deuxième jour, c’est un temps d’automne froid et pluvieux, même l’épicerie ferme vers 13 heures et on doit se rabattre sur un St-Hubert local qui nous vend son vin 18$usd, (mais c’est pour 6 bouteilles dont 4 «PARA LLEVAR».


à 11h30 le soir ça fait du bien

lundi 17 mars 2014

Alta Gracia, Villa Carlos Paz, Tanti, le 15 mars


C’est ici que l’estancia des Jésuites est la plus spectaculaire, du moins vu de l’extérieur, de l’autre côté du petit lac artificiel qu’ils ont fait construire entre 1643 et 1762. Contrairement à beaucoup d’autres, cette estancia a conservé une partie de son organisation grâce à Virrey Liniers qui fut un des derniers vice-rois de La Plata et qui vint prendre sa retraite ici quand il perdit la confiance des portenos loyaux au roi d’Espagne, suite à l’invasion de l’Espagne par Napoléon. C’est aussi ici que le plus connu des héros de la gauche a vécu son enfance.

Carlos Paz
C’est à Carloz Paz que l’on retrouve  un des deux «must» à voir en Argentine, je ne sais pas si Fidel et Hugo y sont venus pour avoir l’heure juste lors de leur visite de la casa du «Che» à Alta Gracia, mais beaucoup de touristes attendent devant ce fabuleux monument pour l’entendre sonner .
À Tanti, il ne nous restait que le temps d’aller voir la cascade.

les rivières débordent à plusieurs endroits
Alta Gracias - Carlos Paz - Tanti

Cordoba, le 14 mars

Nous devions reprendre la route aujourd’hui pour aller visiter la région montagneuse de La Cumbre, mais une grosse averse matinale change nos plans et on restera deux jours de plus à Cordoba.

Quand le temps semble vouloir revenir au beau on part pour un café, la visite du musée Historico Provincial Marqués de Sobremonte et l’épicerie. On se frappe le nez sur deux musées fermés avant de se la frapper de nouveau devant la porte de notre logement, où nous recevons une leçon de mathématique avancé : 1-1=0. Nous n’avons qu’une clé et on se fie sur l’autre pour la prendre, résultat on attend près de 2 heures que la propriétaire laisse son travail et vienne nous ouvrir.

Suis un bon repas, dont on se souviendra comme «le dîner de cons».

La photo ci-jointe montre la mule Michel on profite pour ramener l'épicerie.

jeudi 13 mars 2014

Cordoba, le 13 mars

Un ange noir et un blanc
C’est une bulle papale de Pie VI le 28 septembre 1778 qui donne le signal de la fondation d’une maison d’éducation pour les filles de Cordoba. C’est Fran José Antonio de San Alberto qui fonde en 1782 la congrégation des sœurs Carmélites de Sainte Thérèse de Jésus. Ce collège était à l’avant-garde pour son époque, il recevait aussi bien les filles de familles riches que celles des familles pauvres, il acceptait aussi les filles d’esclaves.

La visite est agréable car l’endroit n’est pas surchargé de signes ostentatoires, on y trouve un milieu de vie presque normal avec des armoires nécessitant trois clés pour les ouvrir, avec notre expérience des clés en Argentine, on aurait souvent chanté les louanges du Seigneur pour l’ouvrir. On retrouve aussi une belle boite à musique venant de France. Dans la chapelle attenante, on voit sur la voute, des dessins d’anges noirs et d’anges blancs. La vocation du couvent est toujours conservée et il accueille encore 25 orphelines, aujourd’hui c’était journée d’inscription.

Un autre couvent bâti en 1628 a transformée une de ses sections pour y loger un musée d’art religieux. C’est la même guide qu’il y a deux jours qui nous reçoit et nous fait visiter l’endroit.


Parmi les trouvailles, un crucifix avec l’écriture de San Ignacio de Loyola sur son piédestal et un vieil mouvement horloger de 1740, fabriqué par les Jésuites de Suisse.


On lâche le religieux pour tomber dans le politique et on revisite le «D2», site de la «Brigada antiguerilleros del departemento de informaciones D2».


On l’as bien vu il y a deux ans, ici à Cordoba la répression ne faisait pas dans la dentelle dans les années 76+ et beaucoup de membres du «PRT-partido revolocionario de los trabajadores» sont disparus ici.