dimanche 23 novembre 2014

Athènes, le 23 novembre

En cette première fraiche et grise journée de notre séjour à Athènes, on visite le superbe Neo Mouselo Akropolis. On prend le métro pour s’y rendre, sa propreté est à faire rougir ce cher Coderre, il est moderne et impeccable.

Le métro

S’il y a beaucoup de statues et autres artefacts ici, c’est surtout son emplacement qui est exceptionnel, on marche littéralement sur la vielle ville qui s’étendait au pied de l’Acropole il y a plus de 2500 ans, et par les grandes vitres on contemple l’Acropole. Si Athènes était une démocratie, c’était celle des hommes libres nobles ou riches; le rôle des femmes était à la maison, très jeune elles étaient mariées et devaintt au début des célébrations donner leurs jouets en offrande à une déesse.

Le sous sol du musée
On peut voir l'acropole du musée

On repasse toutes les époques, lointaine antiquité, guerres contre les Perses, Sparte, âge d’or à environ -450 BC,  Alexandre le Grand, époque romaine et destruction sous les chrétiens et les musulmans pour en finir par le pillage de Lord Elgin.

Ce cours accéléré de civilisation grecque me laisse avec un dilemme théologique : Si la mère d’Athena était enceinte quand elle fut avalée par Zeus, avant de sortir de son crâne fendu, peut-on dire qu’elle est la fille de Zeus?

On termine notre séjour par un repas de Shish Kebab dans le quartier Psirri arrosé d’un kilo de vin.


Demain si la fille de Zeus le veut, on prend l’avion pour Genève et on sera à la maison en après –midi.

Le résultat du graffiti d'hier

samedi 22 novembre 2014

Athènes. Le 22 novembre

Sur notre chemin on aperçoit un beau bâtiment au fond d’une allée piétonnière, même si la circulation est dense, Athènes reste une ville «piéton-freindly» avec toutes ces avenues pour eux. Au bout on retrouve l’«Akadimia Panepistimio, Ethniki Vivliothiki» soit une académie, une université et une bibliothèque sur lesquelles veillent les statues d’Athéna et d’Appolon.


En approchant la place Syntagma le paysage change, soudain plus de graffitis et de belles boutiques où un petit bracelet attire mon attention, à 2390 Euro, on fera comme le chinois. Si vous venez ici, ce qui est «in» c’est encore l’hôtel Grande-Bretagne même s’il date de 1872, pour un peu moins cher vous pouvez partager le gite des Syriens de l’autre côté de la rue et participer à leurs «sit-in» devant le parlement; c’est parfait pour regarder le spectacle des evzones pour la relève de la garde.


On longe Vass. Sofia une grande artère de musées, d’ambassades et de riches résidences; la saison de la récolte des légumes doit être proche car le coin déborde de paniers à salade. Puis on coupe à travers jusqu’au stade olympique de 1896 sur le site d’un stade antique. Un autre repas dans le quartier Plaxa et on rentre. 

Pris en flagrant délit!
Ils attendent les manifestants

vendredi 21 novembre 2014

Athènes, le 21 novembre

En direction de l’Acropole on s’arrête dans un charmant petit quartier, Psirri qui serait presque joli sans les graffitis qui déparent les murs, puis on longe la rue Ermou qui a une de ses extrémités est un vrai marché aux puces ambulants. Les curés orthodoxes portent des signes ostentatoires mais n’aiment pas être photographiés.

 

Il est facile de comprendre pourquoi le site de l’Acropole est au cœur de la vie touristique athénienne, ce que l’on voit date de 500 av J.C.  à aujourd’hui, car on ne cesse pas de construire des ruines, chapeau à ces champions du casse–tête 3D. Inutile de décrire ces lieux et leur histoire, la documentation abonde; je me contente de vous recommander une visite hors des périodes de pointe d’été ou en plus de la foule la température sous un soleil de plomb peut dépasser les 40C, actuellement à la mi-novembre, c’est parfait par une belle journée ensoleillée.
 

On redescend et on passe de l’autre coté par la rue piétonnière Dionnissiou Aeropagitou, si vous cherchez un pied à terre à Athènes c’est «pas si pire» si vous parlez espagnol vous pourrez aller prendre un café à l’ambassade d’Espagne qui sera votre voisin.

Charmant petit quartier sur le versant nord de l’Acropole, Plaka est parfait pour une petite bouffe dans une taverne; ici les tavernes sont de petits restaurants sympathiques ouverts en général toute la journée.

Nous sommes dans un hôtel qui nous rappelle une des grandes erreurs mathématiques de l’antiquité: l’hôtel Best Western Pythagoreion. Il est pourtant évident, quand on cherche son chemin, que de piquer à travers l’hypoténuse est plus long que faire les deux côtés d’un triangle rectangle. 

1000 ans!
Y a des ruines partout

jeudi 20 novembre 2014

Athènes le 20 novembre

Dès le lever on a une vue sur des passagers qui descendent avec des valises, d’autres continueront pendant encore un mois jusqu’en Floride. Hier soir on a appris, sous toute réserve, qu’un couple de Mexicains, qui était nos voisins de table la première semaine, a terminé sa croisière à Kusadasi et croupissent actuellement dans une prison Turque après avoir dérobé une plaque de marbre sur le site d’Éphèse; on préfère encore débarquer au Pirée.

Le trajet vers Athènes nous montre une grande ville d’un million d’habitants, et comme bienvenue on tombe sur deux manifestations, la première devant l’édifice du gouvernement lui demande de régler le problème des Syriens en Grèce, la deuxième est une marche de gens âgés, les pancartes en grecs ne nous éclairent pas, mais ils seraient des retraités manifestants contre une réforme des pensions que je ne serais pas surpris.


Comme première journée on se contente d’une tournée d’éclaireurs, de grandes places comme Omonias et Syntangma, de vielles églises orthodoxes du XI, un immense marché de viandes et de poissons, les ruines de l’ancien agora et l’entrée du site de l’Acropole que l’on visitera demain.

mercredi 19 novembre 2014

Volos, le 19 novembre


Si on vous demande c’est quoi la ville des Argonautes, ne répondez pas Toronto, répondez Volos c’est beaucoup plus distingué. Nous sommes dans un port sur le bord de la mer Égée dans le nord de la République Hellénique, qui est le vrai nom du pays que nous appelons Grèce.

Le drapeau Grec comprend dans son coin supérieur gauche une croix et sept bandes bleues et blanches, sept bandes pour représenter le cri de ralliement pendant la guerre d’indépendance: La Liberté ou la mort, en grec aussi il y a sept syllabes. Ce cri me rappelle curieusement les publicités de Cuba.

Nous partons explorer la région de Météora, qui veut dire «suspendu au ciel». Cette curieuse formation géologique date de millions d’années et c’est formé sous la mer, avant des évènements géologiques et l’érosion qui nous ont laissé ces paysages grandioses. Petite anecdote qui témoigne des rivalités et rancunes du coin, quand notre guide nous rappelle les frontières du pays, la Macédoine n’est pas mentionnée, on parle de Serbie!!!

Au treizième siècle, des moines venant du mont Athos vinrent s’installer sur les sommets des pics de cette formation géologique, pour avoir la paix et l’isolement requis pour leurs dévotions le site est parfait, mais pour ce qui concerne la facilité de construction et de ravitaillement c’est tout un défi.


Au quinzième siècle, pendant que la région était sous la domination ottomane, ce fut paradoxalement l’âge d’or de ces monastères; ils furent tolérés par l’occupant et c’est en ces lieux que se sont conservés la religion, la langue et les coutumes du peuple grec.

Au moment de l’indépendance de la Grèce en 1821, la région des Météores n’en fait pas partie et ne sera réunie au sud du pays qu’en 1881.

Pendant la deuxième guerre les nazis furent beaucoup moins tolérants que les Ottomans et plusieurs monastères furent détruits. Actuellement il ne reste que 6 monastères actifs, quatre pour les hommes et deux pour les sœurs.

En 1961 trois religieuses s’installèrent dans ce qui est aujourd’hui le monastère Saint- Stephen, elles sont encore 29 à y vivre en communauté, une des fondatrices à plus de 80, mais plusieurs sont dans la mi-vingtaine ou la trentaine. Elles font environ cinq ans de noviciat habillées en bleu, avant de prendre le noir pour toute la vie. Au menu quotidien, lever à quatre heures du matin et huit heures de prières communautaires.

Notre deuxième visite sera au monastère de Varlaam, où il ne reste que 7 moines. Jusqu’en 1925 le seul accès autant pour les hommes que pour les marchandises, était un filet que l’on tirait du sommet, aujourd’hui, besoin des revenus touristiques aidant, un escalier de 137 marches nous y mène. La particularité de ce monastère ce ont ces peintures et ces icones datant du XV siècle qui sont encore dans un état de conservation remarquable même si aucune restauration ne fut faite.


Superbe journée des plus intéressantes, la croisière s’achève et demain on débarque à Athènes.


mardi 18 novembre 2014

Santorini, le 18 novembre

Il y a plus de  trois mille ans (1650 BC) vivait ici une civilisation très avancée, puis ce fut l’éruption volcanique et le tsunami, l’Atlantide, le continent mythique n’était plus.
 

Dès l’arrivée au large le relief exceptionnel de l’île nous frappe, on a devant nous une immense falaise où les strates géologiques des différentes époques sont parfaitement visible. Le navire arrête au large de Fira et ce sont des bateaux de l’île qui viennent nous chercher pour nous amener sur un petit quai au pied de la falaise. Trois choix s’offrent pour rejoindre la ville situé à 700 pieds plus haut, un petit tour de mule, sport extrême autant pour nous que pour ces pauvres bêtes, grimper plus de 500 marches glissantes sur des pavés irréguliers au milieu de la bouse de mule, ou prendre le risque des cabines accrochées à un câble.


Même si l’endroit est réputé pour ces centaines de chapelles orthodoxes, c’est dans la chapelle des sœurs dominicaines pour assister à une partie de la messe qu’on entre. Les religieuses en costume traditionnel, sont à l’arrière d’une grille métallique, le prêtre leur fait face et les autres fidèles ou visiteurs sont à l’arrière.


La petite ville de Fira, plus grande agglomération de l’île principale voit déferler chaque année plus de 500 000 touristes; pour une population totale sur l’archipel d’environ 12 000 personnes, le choc est brutal et laisse une empreinte indélébile. Tout ici, ou presque, n’est que boutiques, restaurants, cafés, hôtels; il ne reste que les 300 églises au toit bleu pour briser cette splendide monotonie, car tout ici est blanc et propre.

On prend l’autobus local pour une autre petit village des plus pittoresques à environ 20 minutes. Oia est un pittoresque petit village Grec qui en cette mi-novembre  ne semble plus espérer faire de grosses affaires, la très grande majorité des boutiques sont fermés ce qui ajoute, ou enlève, selon les goûts au charme de l’endroit.


Santorini est le paradis des photographes d’images de cartes postales et offre sur la mer et ces maisons blanches des panoramas superbes. Est-ce que je viendrais passer une semaine ici, non, mais l’arrêt de quelques heures vaut le coup.