mardi 14 avril 2015

Aéroport d'Atlanta 14 avril

Nous sommes présentement en attente de notre vol pour Montréal, en attendant on visite l'histoire de la ville en photos



lundi 13 avril 2015

Managua, le 13 avril

On pensait prendre un shuttle pour le centre Managua et de là un taxi pour notre hôtel, tout près de l’aéroport. On fait quelques pas hors de l’hôtel Monimbo, correct malgré les petits  problèmes d’eau et un chauffeur de taxi nous fait une offre qu’on ne peut refuser en cette autre journée chaude. Nous sommes au Best Western, juste en face de l’Aeropuerto International Augusto César Sandino. Il y a là tous le paradoxe de ce pays, toute la problématique de l’Amérique Centrale.

Les trois pays que nous avons visités sont pauvres, chacun à sa façon a un jour tenté de prendre le contrôle de sa destinée face aux intérêts américains. Chacun s’est fait rasseoir par des interventions militaires et l’aide de dictateurs fantoches de droite.

Pourquoi ces pays sont-ils si pauvres? La faute des Espagnols qui n’ont rien laissé d’autre qu’une foi permettant aux indigènes d’accepter leur situation d’esclavage quand ils ne furent pas exterminés; et aux Mestizos d’accepter leurs grandes et petites misères?

La faute à mère nature qui en plus d’une chaleur accablante n’a jamais épargné la région avec les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et les ouragans?

Ce sont des pays de culture de café, de chocolats, de fruits divers. Rien pour produire de grandes richesses. Tout pour produire une multitude de petits travailleurs agricoles miséreux et quelques grands seigneurs immensément riches.

Le Guatemala, majoritairement maya, est aux mains d’un militaire dictateur de droite qui a fait carrière en cassant les indigènes. Le Salvador qui a fait la paix entre son extrême droite et son extrême gauche est ravagé par des guerres de gangs importés des USA. Le plus pauvre de tous, le Nicaragua honore Sandino qui voulut chasser les impérialistes est dirigé par un révolutionnaire qui parle à gauche et gouverne une corruption de droite à son profit. Est-ce la faute aux politiciens corrompus? La faute aux Américains qui les exploitent sans vergogne depuis toujours et qui sont les consommateurs de la drogue dont le commerce empoisonne ces pays?

La richesse de ces pays c’est une population fière, joyeuse malgré tout, honnête en très grande majorité et très serviable.

Notre premier prix de cuisine: la madame de notre gite à Antiqua, la cuisine simple et santé parfaite.

Notre premier prix de serviabilité: le propriétaire de notre gite à Cacaopera au San Salvador.

Notre premier prix révolutionnaire: le guide dans le musée de la révolution à Léon.

On rentre demain, à la prochaine; le rêve ne meurt pas.

dimanche 12 avril 2015

Masaya, le 12 avril

Les nuits de Masaya sont animées, les concerts de chiens et de coqs se succèdent aux deux heures. Dans la journée les pétarades ne cessent pas, Masaya est une ville fière et une ville de fiesta. Les Espagnols eurent de la difficulté à soumettent les indigènes et ceux-ci firent au cœur de la révolte contre la dictature de Somoza.

Après avoir difficilement ajusté ma boussole, on se dirige vers le malecon qui longe la laguna de Masaya. En chemin on croise une église en pleine dévotion et le quartier des hamacs dans un quartier huppé (moins miséreux) de la ville.

Du malecon on a une vue privilégiée sur la laguna de Masaya et plus loin sur le volcan encore actif qui laisse échapper des gaz sulfureux. Le stade de baseball, sport national, se nomme Robeto Clemente, les anciens amateurs des Expos, se souviendront de ce Portoricain, joueur des Pirates de Pittsburg qui après avoir frappé plus de 3000 coups surs, trouva la mort dans un accident d’avion (1972) en apportant des secours au Nicaragua dévasté par un ouragan. 


Le volcan en action

C’est en partie dans une calèche et le reste en grimpant à pied une pente de 920 mètres sous un soleil ardent que l’on rejoint la Fortazela de Coyotepe. Elle servit de poste de défense des troupes nicaraguayennes contre les marines américains en 1912, et plus tard de prisons tortionnaires pour le dictateur Somaza. La pente est raide mais la vue sur la ville et la lagune vaut l’effort. Un bon diner au Che Gris et un bon souper complètent notre dernière journée de visite, demain on rentre sur Managua et retour à la maison le surlendemain.


samedi 11 avril 2015

Masaya, le 11 avril

La ville de Masaya est typiquement Nicaraguayenne, ici ce n’est pas une ville touristique comme les villes de Léon, San Juan del Sur, et Granada. C’est pauvre, entre grosses misères et petites misères. La ville est réputée pour son marché d’artisanat, s’en approcher est suffisant pour moi, même si autour du parque central ils font des efforts pour ramasser les déchets, quand on approche le marché, c’est l’Inde. Le plastique est une des trois grandes calamités inventées par l’homme dans les 150 dernières années, les deux autres étant le moteur à explosion et l’informatique. Ce sont les trois grandes sources de la pollution mondiale. À quand une manif au centre-ville de Montréal pour dénoncer ces monstres modernes? Ça au moins ce serait trois bonnes raisons de fermer les CPE et les écoles primaires.

En soirée on tombe sur un bon resto allemand avec un orchestre de musique nicaraguayenne, ça réconforte après une journée caniculaire.

Le nouveau marché
Les taxis de l'ancien marché que je fais pendant que Richard attend sur une terrrasse

vendredi 10 avril 2015

Laguna de Apoyo, les 7-8-9-10 avril

Il y a environ 21 000 ans un cratère volcanique est devenu un lac d’environ 6 km de diamètre. L’endroit est un lieu des plus reposant où il n’y a pas grand-chose à faire. Des marches, de la baignade, regarder la nature, les levers et couchers de soleil. Quatre jours de farniente où notre tête est plus proche de nos jeunes fous à Montréal que de la révolution sandiniste.

La plage, si on peut lui donner ce nom, est en petite roche, de même que l’entrée à l’eau. Mais une fois cette barrière franchie, l’eau chaude réconforte. Le Self Azul où nous sommes est bien, même si les besoins d’entretiens sont criants, mais nous sommes au Nicaragua, il faut voir l’endroit avec des yeux locaux, et alors on est au paradis.

Merci les gars, j'ai donné le dernier jouet, il n'avait rien pour jouer pendant que ses parents faisaient le lavage au lac
Le dépanneur du coin
La radio du coin
Singes
Moto taxi qui virait trop vite!

lundi 6 avril 2015

Granada, le 6 avril

On arrive d’un tour en bateau aux Isletas, archipel de 360 petites îles dans le lago de Nicaragua, très agréable de circuler lentement dans ce petit paradis. De regarder les oiseaux, la nature et les résidences secondaires des riches du coin; des gringos, mais aussi celle de Violeta Barrios de Chamorro, qui fut présidente entre les règnes d’Ortega et d’une des familles les plus riches du pays. Si la famille Pella, qui fit fortune dans l’exploitation du rhum et de ses travailleurs (esclaves), est toujours la plus riche du pays, la deuxième place détenue par une famille ayant faite fortune dans le café est contestée par celle d’une petite famille de révolutionnaires marxistes qui veut faire un pays «chrétien, socialiste et solidaire». Comme quoi qu’importe la couleur du chat qui attrape les souris.

Notre jeune guide, est très intéressant avec sa vision sur le régime, le moins pire des pires. Comment blâmer le gouvernement pour un taux de chômage dépassant 50%, des soins médicaux gratis et rapides, en autant que vous détenez une carte du MSLN et ayez une bonne côte révolutionnaire.

Comment blâmer le gouvernement qui veut faire construire un canal traversant le lago, que valent quelques espèces de poissons d’eau douce en danger de disparition contre le % des travaux qui se retrouvera dans la poche de la famille présidentielle, il en faut pour aider le peuple. C’est de l’économie socialiste 101.


 
On garde les poissons vivants jusqu'à la vente
L'arbre national la ceiba avec des nids de perroquets  
Une des nombreuses résidences secondaires de l'ex présidente
La fleur poponjocha
Les habitantes des iles à la pèche 
Le gardien de l'ile du fort et sa fille

dimanche 5 avril 2015

Granada, le 5 avril

Pour Pâques, on commence par une tournée des églises, de la Merced, en passant devant la cathédrale et jusqu’à l’Iglesia de Xaltera dans le quartier indigène.  Graciés pour Pâques, malgré nos crimes, on ne nous admet pas dans la vieille forteresse devenue un temps un des cachots du dictateur Somoza.


À deux pas de notre gite, et sur le coin du parque central, La Gran Francia est aujourd’hui un hôtel et un restaurant. Il y a probablement eu une casa ici dès le début de la colonie en 1524, puis c’est devenu un des joyaux de l’architecture coloniale de la ville. Après avoir assassiné sa femme le duc de Choisseul, avec l’aide du roi se réfugia au bout du monde et donna son nom actuel à la maison (1855). L’aventurier américain William Walker y aurait résidé avant d’incendier la ville dans sa retraite en 1856, la maison aurait survécu au pyromane. D’autres personnalités l’habitèrent mais avec la révolution sandiniste, dès les années 1980 elle commença un long déclin jusqu’en 1995 quand ce trésor de l’architecture fut restauré dans toute sa gloire. On y mange bien et aucun des fantômes hantant ses murs n’est venu nous importuné. Je pensais y voir Daniel, mais ce ne doit pas être assez bien pour sa femme.

Le resto la gran Francia
L'hôtel la Gran Francia à gauche et notre hôtel Casa del Agua à droite