dimanche 31 janvier 2016

Pondichéry, les 30 et 31 janvier


Si vous avez besoin d’une petite pause de l’Inde, sans vraiment en sortir, Pondichéry est l’endroit tout désigné. Samedi petite journée, marché pour ses dames, suivi d’une petite bouffe dans une maison Rose.

Le musée est loin d’être grandiose mais laisse voir des artéfacts du temps où Grecs et Romains venaient commercer jusqu’au temps de la splendeur de la colonie française.


Dimanche on commence la journée par une partie de messe en tamil à l’église Saint-Luc, on se croirait au Québec dans les années 50, puis on arrête prendre un café au Soleil en bord de mer.

On poursuit au brunch dominical du The Promenade, comme la bière est gratuite et que le buffet est super, ils se reprennent avec la boutique Le Pondichéry.


En sortant on admire le Raj Nivas, autrefois résidence de François Dupleix et aujourd’hui demeure officielle du lieutenant-gouverneur.


On entre dans un beau parc, Governement Square où on observe beaucoup de couples musulmans, ou si vous préférez, un homme accompagné de 3-4 corneilles.


En revenant sur la rue Victor Simonel on passe un hôpital qu’on préfère éviter et le plus vieil établissement parmi les lycées français outre-mer. Suzanne, accompagné de Françoise retourne voir un vieil ami bijoutier où tout est gratuit jusqu’à la caisse.

Peut-être ancien, mais bon????
photos          photos

vendredi 29 janvier 2016

Pondichéry, le 29 janvier

Connaissez-vous Joseph François de Dupleix ? Il fut gouverneur général des Indes Françaises de 1742 à 1754. Notre chambre hier portait son nom, consultez sa vie, c’est à la fin de la période d’or de Pondichéry. 

Sur le balcon de notre chambre
Notre chambre à l’Escale était petite et agrémentée du cri incessant des oiseaux. On prend une marche en bord de mer et on revient par l’intérieur du quartier français. 

Très difficile de marcher sur les trottoirs
La partie où la France n’est pas loin est grande comme le vieux Boucherville, bordée d’un côté par le golfe de Bengale et de l’autre par un canal nauséabond la séparant des quartiers tamouls. C’est là qu’on déménage pour six jours.


Deux bonnes adresses qui pourrons vous être utiles. La Villa, au 11 Surcouf, excellent restaurant où nous avons mangé, on ne croirait pas en Inde. Puis un bon dépanneur, Fathima’s Super Store au 56 Bussy street. Le soir les rues encombrées du quartier tamoule sont peu praticables, les trottoirs comme presque partout en Asie, servent à tout sauf aux déplacements des piétons.

jeudi 28 janvier 2016

Pondichéry, le 28 janvier


Avant de quitter notre hôtel on procède à des transactions financières de haute voltige, mais avec le secours de deux experts on fini par pouvoir régler notre note de restaurant. On croise une belle vache affichant son patriotisme indien avec ses cornes vertes, blanches et oranges mais la caméra de Françoise flanche à cet instant.


On embarque sur l’autoroute gérée par la National Highway Authority of India qui nous rappelle qu’ils ne font pas que des routes, mais qu’ils font un pays. Puis on voit un premier signe avancé de la civilisation française, un PFK. Après deux jours de bouffe full-veg, c’est presque tentant.

Mélange des genres que cette ville, c’est trop propre pour le Tamil Nadu et les plaques des motos ne commencent pas par TN mais PY.


Les noms des rues sont inscrits en français, comme RUE Dumas, où nous sommes. L’église Notre-Dame des Anges peut pardonner vos péchés en français, en anglais ou en tamil. Pas de cricket ici, on pointe, on tire, on joue à la pétanque. Nous sommes dans le French Quarter mais l’Inde n’est jamais loin.

Il renverse le sucrier, prend un carré, va à la fontaine,
le trempe dans l'eau avant de l'avaler














On s’arrête pour un café, buvable, en bord de mer où on est témoin d’un vol qualifié. Deux bons repas, sans aucun goût indien.

Vive la France et ses colonies.

mercredi 27 janvier 2016

Tiruvannamalai, le 27 janvier

News de l’Inde
Hier pour célébrer la 67e parade du Jour de l’indépendance, le 35e régiment d’infanterie française a descendu le Rajpath devant le président Hollande et le premier ministre Narendra Modi.

Une importante force policière a barré le chemin à 500 femmes qui voulaient de rendre au temple Shani.

Une étude génétique a montré la pureté des castes supérieures et établie que celles-ci remontent à environ 1575 ans.


Aujourd’hui on visite le Gingee Fort à environ 45 minutes de route dans un paysage plus agréable. Le site remonte à 1200 et fut fortifié par les chefs Kone de Gingee vers 1240. Il est passé aux mains des dynasties régnantes, des mogols, des français vers 1761 et des britanniques. Au sommet se trouve un temple hindou (1540-1550) et une mosquée (1717-1718).


En haut de ces 600+ marches la vue des rizières avoisinantes est impressionnante. En redescendant on croise des singes montant la garde et un troupeau de chèvres montant à l’assaut. Faute de munitions, on renonce à la prise de l’autre fort de l’autre côté de la rue et on se contente d’établir un siège dans la belle cour intérieure du maharadjah.

J'ai essayé de faire comme elle mais c'est pas facile
Demain on entre à Pondichéry, ville de tous nos rêves gastronomiques.

Photos

mardi 26 janvier 2016

Tiruvannamalai, le 26 janvier

Dernière impression de l’hôtel Sarah Regency qui affiche son enregistrement ISO9001: 2008 dans sa réception. Je n’ai pas besoin de déchiffrer toute la documentation en tamil pour penser qu’un bon petit cadeau à l’inspecteur a pu jouer. Pour ce qui est de la sécurité des lieux, nos pompiers fermeraient la place séance tenante, mais nous sommes en Inde. On part à 8h45 avec un nouveau chauffeur pour les trois derniers jours, première impression: pic-pic. On le comprend à peine, bon on le ‘’toffera’’.

Dernier coup d’œil sur nos amis les crocos vers 9h15. Vers 10h20 on croise un gros groupe d’étudiantes en tuniques rouges et écharpes orangées, seulement quelques corneilles prisent l’ensemble. Les garçons beaucoup moins nombreux sont à part, comme c’est la famille qui arrange les mariages, pas de temps à perdre à flirter les filles.


Tous les villages et petites villes que l’on croise sont tellement jolis qu’on ne le remarque même plus, mais qu’il est beau le boulevard Taschereau.


C’est une pratique courante en Inde de mettre les récoltes sur la rue pour les faire sécher et se servir du trafic comme meule, ils prennent la moitié ou plus de la route, mais c’est l’Inde.


Vers 11h00 on commence à voir les suites de l’énorme mousson du mois de décembre dans la région: champs inondés et arbres immenses déracinés.


Stop pipi et on emprunte une autoroute pour 5 minutes avant de retomber dans les petites routes bucoliques du Tamil Nadu. Vers 12h15 on salue le Monkey God puis on traverse un Rio Seco où il reste juste assez d’eau pour les lavages.

13h10, il est temps qu’on arrive, Raja montre des signes évidents de fatigue. Enfin on atteint Tiruvannamalai et l’hôtel Arpanaa. Bel endroit mais toujours un petit manque pour nous rappeler où nous sommes, cette fois-ci on nous amène dans une chambre pas faite, pas grave on nous upgrade dans une autre. Incredible India!  Même full-veg, on a un bon lunch: soupe, pizza, gâteau chocolat, café.


En fin d’après-midi, on visite on visite le temple Arunachaleshvara dédié à Shiva et aux cinq éléments; c’est un des plus vastes de l’Inde.



Malheureusement il est en rénovation et des échafaudages masquent en grande partie la vue des neuf gopurams, des ouvriers sont en train de tout nettoyer avec des jets d’eau sous pression. Pour visiter le darshan, le saint des saints, on emprunte la fast-track, pour 20 roupies, ça vaut le coup d’éviter quelques heures en queue dans des clôtures. C’est sur le mont Arunachala, qui sert d’arrière-plan, que Shiva, volant l’idée de Moise, a affirmé sa supériorité sur Brahma et Vishnou avec une colonne de feu. 

En finissant ce voyage je serai bon pour mon attestation du suivi du cours: mythologie hindou 101, pour ce qui est de le réussir, j’en doute.  


lundi 25 janvier 2016

Kumbakonam, le 25 janvier


Pour faire changement, encore un temple, celui-là bâti par le roi chola Rajara II, (1146-1173). Une vache sacrée nous accueille à l’entrée. Comme à cette époque ils n’avaient ni tapisseries ni peintures, tous les plafonds et leurs bordures sont sculptés. 



Comme la revue Playboy n’était pas publiée en Inde, ce temple, comme tous les autres, rend hommage aux femmes de type page centrale. Une section du temple est en rénovation, les échafaudages ont étés approuvés par la CSST.


On visite une fabrique de saris en soi, mais même si la production est assistée par ordinateur la confection des plus grands peut prendre plus de 20 jours. Preuve que l’influence musulmane n’est jamais loin en Inde, tout est gratuit jusqu’à la caisse.

On poursuit avec l’atelier de bronze Shri Rajan Industries. www.rajanbronzearts.com.


Après une démonstration des 16 étapes de la fabrication suivant la méthode traditionnelle Chola, on passe aux deux dernières, à peine plus modernes: magasin et négociations. Marc, svp, excuse Suzanne, si sa tablette était fonctionnelle elle t’aurait appelé, mais elle remet sa cause entre les mains de Vishnu.

Pour le lunch on invite Rahul à se joindre à nous au buffet du restaurant Annapooram à Darasuram. Bon, aucun arrière-gout indien dans la majorité des plats.


En passant savez-vous les deux différences entre un ordi et Ganesh ? Il n’y en a pas, les deux ont besoin d’une souris pour fonctionner et sont essentiels pour toutes les étapes de la vie.
Dernier arrêt, avant de saluer Rahul qui nous quitte aujourd’hui, on va voir quelques crocodiles se dorer au soleil sur la plage d’une petite rivière. 


Même si les dieux crocodiles sont réputés pouvoir régler tous les problèmes, financiers ou matrimoniaux, on ne les approche pas d’assez près pour que la magie se fasse.