Le 11 janvier, au départ de notre
voyage au Mexique ma seule inquiétude est de revivre une crise d’asthme qui
avait gâché notre voyage l’année précédente.
Après une semaine, tout va bien
et on commence à vivre notre voyage avec un concert de Los Panchos à Mazatlán.
On écoute quand même les nouvelles et on pense aux Chinois aux prises avec un
virus, à nos amis en Martinique qui ont la dengue et aux Québécois dans le
froid et la neige. On fait une grande marche sur la plage de Cerritos, on va au
théâtre, on joue au bridge et la seule préoccupation de santé est celle de
cette chère Bernadette, vieille dame de 98 ans, pilier du club de bridge et
architecte de l’hôtel.
Le mois de février passe doucement, on suit la croisière qui ne
s’amuse plus dans un port du Japon, mais c’est très loin. La ville de Mazatlán
se prépare pour le carnaval et on se sauve vers Durango. Ici le grand danger,
ce sont les alacrans, des petits scorpions qui infestaient les lieux, au temps
béni des colonies.
Début mars nous voici à Aguascalientes, On fait une excursion à
Nombre de Dios, avec une petite prière pour les passagers du Diamond Princess
pour qui le fun n’est vraiment plus à bord. Le 9 mars au Mexique, c’est la
grève des femmes. C’est le grand problème de santé ici, la violence faite aux
femmes.
11 mars: Nous sommes à Léon, on écoute trop les nouvelles, on ne
voudrait pas être en vacances en Europe, encore moins en croisière. Mais ici au
Mexique, à part quelques avis dans les terminus d’autobus et des recommandations
sur le lavage des mains dans les restaurants, la vie est normale, NO PROBLEMA.
13 mars : On y pensait chacun de notre côté, mais on prend la
décision, on essaie de retourner à la maison, en attendant, vu qu’il y a
pénurie de masques dans les pharmacies, on achète des souliers.
15 mars: Retour rocambolesque, quatre aéroports, trois avions. Au
moins on est rassuré en passant à Newark. TREMENDIOUS CONTROL, c’est Donald
Duck qui le dit. Si jamais on a attrapé la Covid-19, c’est en revenant.
On pestait un peu sur les petits problèmes du retour.
19 mars: Quatrième journée de quarantaine, tout va
bien. En Europe et aux USA, c’est catastrophique. Nous sommes en guerre.
Combien de temps survivrons-nous dans le plus meilleur pays du monde?
Devrons-nous nous réfugier en Chine, mais comment?
29 mars: 13h00 PM. TERRE. Depuis hier, on voyait des oiseaux dans le ciel et enfin on voit la terre, enfin notre confinement de 14 jours tire à sa fin. Mais la guerre n’est pas gagné, on débarque dans un monde fou, dans un univers où la main de l’homme n’as jamais mis le pied. Pourtant il y a 100 ans, c’était pire, la grippe texane, dite espagnole, décimait le monde. Continuez le combat chante la go-gauche. Pas le choix, notre voyage prend fin ici. À quand le prochain?