jeudi 29 février 2024

Buenos Aires, les 28 et 29 février

Le clou de cette journée devait être la visite du Palacio San-Martin, ce superbe édifice qui se fait désirer depuis des années. L’an passé (2022) il était fermé pour rénovation, la semaine passée la visite prévue fut annulée. Cette semaine, encore une fois, pas de visite, car il s’y tient un évènement. Faut dire que ce palais construit en 1909 comme résidence de la famille Anchorena est aujourd’hui le Ministère des affaires extérieures et le siège de la chancellerie. En 1919 s’y est tenu le bal du centenaire de l’indépendance. Je ne sais pas qui était invité aujourd’hui, mais à voir l’accoutrement des personnes près de la grille d’entrée principale, ce n’était pas ceux qui font tous les jours leur épicerie dans les poubelles.

Pour nous sera un modeste diner à la Martona et un café-dessert sur la terrasse du restaurant Amayta. Cette fois-ci on y voit passer les écoliers à la fermeture des écoles privées.

Le lendemain on se rend diner dans le convento de la Merced. Le site fut occupé par l’ordre religieux de la Merced de 1601 à 1822. Le bâtiment fur reconstruit aux XVIIIe et XIXe. L’immense patio intérieur se remplit entre 13 et 15 heures d’employés de bureau venant casse la croute. Nous sommes au cœur de la Cité, quartier des banques et de l’administration publique.


 
En sortant on rejoint la Plaza de Mayo où se tient tous les jeudis depuis 1977 le défilé des Mères de Mai en mémoire des disparus de la dictature. Ce jeudi, ces vieilles dames donc trois en chaises roulantes, mais la ferveur contestatrice reste vivante avec une affiche contestant le gouvernement Milei qui a pourtant reconnu quelques exagérations à l’époque des colonels. « Para la mano, Milei »


Aux deux extrémités de la Plaza la Casa Rosada et le Cabildo. Cet ancien hôtel de ville est aujourd’hui un musée rappelant les premiers jours de la révolution de 1810, élément clé de l’indépendance du pays.


Du balcon, belle vue sur les alentours.

Photos

mercredi 28 février 2024

Buenos Aires, les 26 et 27 février


Petit lundi, on se réveille sous la pluie. Après le gym du matin, petite marche en fin d’après-midi. Pour ceux qui s’inquiètent des nouvelles en Argentine, le superclassico s’est terminé 1 à 1.

Le président Milei est revenu au pays avec une citation qui bouleversera la géopolitique mondiale: «Vive la putain de liberté»

Au moins lui n’a pas souhaité la victoire de la Russie avec un petit sourire niais.

Mardi, ce n’est pas tous les jours que l’on célèbre. Qui aurait pensé il y a 36 ans qu’une sortie aux Belles Rencontres sur la rue Saint-Denis nous amèneraient au restaurant Bravo sur la calle Libertad de Buenos Aires.

 

Petites nouvelles de la journée, Cristina (ancienne présidente d’Argentine) est accusée de faire partie d’une organisation illicite; Chrétien et Charest doivent être mort de rire.

Les frais de scolarité vont bientôt augmenter de 50 %, GND devrait venir ici pour faire résonner les casseroles et agiter des carrées rouges.

Fini les voyages au frais de la princesse pour les fonctionnaires argentins, le programme des Air Lousse sera aboli pour eux. Tout cela est évidemment de la faute à Justin.

S’il est bien connu que la police fédérale au Canada est une organisation criminelle, ici en Argentine c’est une bande de poulet. Et vous pouvez leur dire sans risque.

lundi 26 février 2024

Lujan, le 25 février


Nos amis, très religieux, nous ramènent dans la ville de Lujan pour une visite plus complète de la Basilica Nuestra Senora de Lujan. Six millions de visiteurs la visitent annuellement et pour nous ce sera notre troisième visite. 

Cette fois-ci on descend dans la crypte qui contient une réplique de presque toutes les statues de la Vierge que l’on retrouve dans tous les pays d’Amérique Latine et ailleurs dans le monde. On y retrouve donc une statue rappelant le Cap de la Madeleine.

Pour le diner on se rend au restaurant L’eau Vive de Argentina, il est sous la direction des Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée, ordre fondé en France en 1950. Les sœurs viennent de partout dans le monde et le français est la langue d’usage entre elles. Le menu est partiellement en français et des plats de gastronomie française sont offerts. Il est intéressant de converser dans notre langue avec des religieuses venant du Vietnam.
 

Comme le temps s’écoule vite, on ne jouera pas à Quasimodo pour grimper les tours de 106 mètres de haut. La proxima vez ?

samedi 24 février 2024

Buenos Aires, le 24 février


Une autre bonne bouffe, cette fois dans un restaurant à la frontière entre Retiro et Recolletta, coin Juncal et Libertad, recommandé par nos amis. 


Sur la terrasse extérieure du deuxième étage on voit passer une petite manifestation anti-Putine et un groupe visitant Buenos Aires en rollerblade.




Je me répète, mais voir ce restaurant assez cher être autant rempli me laisse perplexe sur la situation en Argentine.

Le serveur était un jeune Colombien, il y a deux jours c’était un jeune étudiant en médecine venant de Jujuy au nord de l’Argentine. Nous avons aussi eu une serveuse du Venezuela, faut croire que la vie à Buenos Aires n’est pas si misérable. 

Il est vrai que nous nous tenons essentiellement dans cinq des 48 quartiers de Buenos Aires. On voit la misère, mais elle est noyée dans l’opulence ancienne et actuelle.

vendredi 23 février 2024

Buenos Aires, le 23 février

En allant et en revenant du gym, je croise une grosse manifestation qui bloque l’avenue Carlos Peligrini, une voie de service de l’avenue du 9 juillet. Sur le chandail des gens assurant l’ordre je lie: « Fronte de la resistancia ». C’est clairement une manif go-gauche mais curieusement je ne remarque aucune des madames qui nous croisons souvent dans les trop bons restaurants de Buenos Aires. Faut dire qu’avec l’âge, la mémoire des visages s’estompe.

Rien de prévu aujourd’hui, un peu de TV pour suivre les nouvelles locales. D’abord, cette manif, qui même importante ne semble pas déranger plus qu’il faut, faut dire que les Portenos, comme les Français, adorent manifester dans les rues.

Une invasion d’insectes dans le métro, qu’ici ils appellent SUBTE, oblige sa fermeture temporaire; encore là rien de grave, les madames prennent rarement le SUBTE.

Le président Milei reçoit le secrétaire d’état américain et ils saluent la foule sur le balcon de la Casa Rosada, ensuite il s’envolera pour rejoindre son ami Donald et faire un discours aux USA.

Mais ce qui retient l’attention c’est le super-classico de dimanche. Un affrontement Boca -River dans le stade Monumental, l’antre de River. Cette fois ci, même les madames sont concernées, même si en grande partie elles sont pour River, Boca étant depuis des générations le club des classes ouvrières.

Finalement, on prend la direction de Puerto Madero pour aller dîner au Croque-Madame, ce repas devant être notre activité journalière. 


Ensuite, on longe lentement les 5 digues qui séparent Porto Madero du Micro-Centro. La richesse des immenses tours à condo de style moderne est impressionnante, de l’autre côté c’est aussi l’opulence, mais celle du début XXe, avec entre-autre celle du ministère de la défense.


On contourne la Casa Rosada, sur la plaza de Mayo ou un amoncellement de roches rend hommage aux victimes de la covid.


''Il est de notoriété publique qu’en 2020, alors que la pandémie de covid 19 frappait durement le monde, les centres de santé se sont effondrés et que la société n’était pas préparée à une telle urgence sanitaire, les respirateurs étaient une technologie inabordable pour de nombreux pays. Dans ce contexte, une fondation de Barcelone, par l'intermédiaire de la star du football Lionel Messi, a fait don d'une série de boosters d'oxygène aux hôpitaux de Rosario et, en raison de complications bureaucratiques, ils n'ont jamais atteint leur destination.
Le meilleur joueur du monde n'a pas pardonné que les 32 respirateurs qu'il avait donnés en pleine pandémie soient restés, pendant plus de deux ans, bloqués aux douanes alors que des Argentins mouraient par milliers. Une bureaucratie délibérée a empêché de sauver de nombreuses vies. Messi avait même payé l'avion qui les transportait pour éviter davantage de morts.''