Buenos Ares, le 30 novembre

On entre dans la Basilica de la Merced, comme d’habitude je m’assois sur un banc au fond pendant que Francoise part photographier les lieux. Et là, miracle ou présage, ma bouteille d’eau explose. En d’autres temps et autres lieux, je dirais que l’explication est simple : PV=nRT

La température de l’eau augmentant dans un volume fixe, amène une augmentation de pression.

Mais dans une église datant de 1727, monument historique qui a vu toute l’histoire de Buenos Aires se dérouler, en ce jour crucial ou se joue l’avenir de la nation, c’est un présage, c’est sûr. Mais lequel ? Si les soldats de Belgrano se sont réfugiés ici en 1806 pour défendre la ville de l’invasion anglaise qu’arrivera t’il ce soir contre la Pologne ?

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On entre ensuite dans le couvent de San Ramon qui vit la révolution de 1810, mais presque rien à visiter, un jardin, un restaurant, une boutique de souvenirs et un antiquaire fermé.

Un autre endroit, que l’on croyait être un musée est une école secondaire.

Les galeries Pacifico

Le couvent Santa Catalina est aussi fermé aux visites aujourd’hui. Mauvais présages.

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La partie commence, l’Argentine attaque et attaque, Sans but. Tir de pénalité, Messi tire et le gardien polonais plonge et toujours 0-0 à la demi. Mauvais présage.

Enfin un but et un autre. Alléluia !

Le présage était celui des milliers de partisans devant l’obélisque pour célébrer la victoire.

VAMOS ARGENTINA      Photos

Buenos Aires, le 29 novembre

Marche vers et dans Puerto Madero, impressionnant le nombre de tours à bureaux, souvent toutes en verre réfléchissant leurs voisines. On dit que les Argentins descendent des bateaux, le midi c’est de ces tours qu’ils descendent pour aller manger dans les innombrables restaurants qui occupent les deux côtés des digues.

On revient par le Pont des Femmes, rénové et protégé par une couche de plastique venant du recyclage de bouteilles de plastiques et par la rue Reconquista qui sera notre destination de demain.

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Buenos Aires le 28 novembre

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Sur la plaza Sa Martin, on retrouve un grand mur, sur une vingtaine et plus de plaques, est gravé le nom de 25-26 noms de braves soldats tombés pendant la guerre des Malouines, parmi eux on retrouve celui de Gabion Ruiz Diaz, le cousin de note ami Ignacio.

Sur cette même superbe place, on voit la Monumental Tower, offert à l’Argentine par des résidents britanniques le 24 mai 1916. Nul doute que la guerre des Malouines en 1982, changea le regard des Argentins sur cette tour, qui avant, était la Tour des Anglais. Du 6^e étage, on peut voir tous les alentours,

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On se rend ensuite pour la messe et des photos à l’église Sanctissime Sacramento, construite par une riche dévote revenant de France en 1936.

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Sur le parvis et le trottoir en face vit une clocharde et son chien, elle est loin d’être la seule, les bancs de la Plaza San Martin et les rues avoisinantes sont un hôtel à ciel ouvert,

En face de l’église masquant complètement sa vue de la plaza un immense bâtiment, l’édifice Kavanagh. Le plus haut d’Amérique du sud, lors de sa construction c’était le nec plus ultra de la technologie et du luxe. Encore aujourd’hui les appartements valent un prix fou, et seuls les artistes en vue et les politiciens peuvent se l’offrir.

Notre riche et noble dévote vivant dans un Palacio sur la Plaza San Martin, pouvait voir SON église. Pero, elle avait un fils qui s’amouracha d’une fille roturière même si d’une famille immensément riche, notre sainte dévote mit abruptement fin à cette mésalliance.

À oui, dit la fille, ton église tu ne la verras plus. Elle fit donc construire l’édifice Kavanagh, tiens-toi ! Légende ou vérité?

On poursuit avec la visite du musée Fernando Blanco, dans le Palacio Noel. Belle collection d’artefacts des origines de la ville jusqu’au début XXe.

Collection d' éventails et de peignes ornementaux en écaille de tortue ou en corne utilisés par les femmes à l'époque de la vice-royauté du Rio de la Plata  

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Puerto Madero, le 27 novembre

Dimanche belle journée avec nos amis, leur fille et son fils. Après un petit tour dans les alentours on se rend à Puerto Madero. Belle promenade le long d'une réserve naturelle. 

La Laguna de las Gaviotas et les digues séparant le quartier du centre-ville. Anciennement un quartier portuaire mal famé, c’est aujourd’hui un quartier riche et huppé. C’est ici que les Portenos viennent prendre un peu d’air frais les fins de semaine.

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Buenos Aires, le 26 novembre

C’est avec joie et émotion qu’on retrouve nos amis Ignacio et Griselda. Grace à un contact d’Ignacio dans la police fédérale on obtient une visite privée de la Casa Rosada, siège du pouvoir exécutif argentin. Comme une image vaut mille mots, laissons les photos de Francoise parlées. Beaucoup de décorations, tapisseries, vases chinois, viennent de France.

Un coin du jardin intérieur est un amoncellement de pierres, chacune représente un mort de la covid avant l’introduction du vaccin en Argentine.

Chaque pierre déposée représente une victime de la covid et dénonce l'inaction du gouvernement

Quand nous sortons nous tombons sur un grandiose défilé militaire, au hissement du drapeau et quand ils entonnent la mache de San Lorenzo, tout le patriotisme argentin se révèle. Ce spectacle tient place une fois par deux mois, quelle chance avons-nous eue.

Un groupe de vétérans regarde le spectacle pendant qu’un autre groupe de militaires en habits de camouflage font voir leur présence. Ce sont des vétérans de la guerre des Malouines, mais non reconnus comme tel car ils n’ont pas débarqués et non pas combattus.

Sur la plaza de Mayo, on visite la cathédrale ou repose le général San Martin, héros militaire des guerres d’indépendance et père de la patrie.

Suit un bon diner au resto, Perron-Perron dans San Telmo barrio bohême de Buenos Aires. Inutile de chercher ici l’ascendance politique des lieux. Tout le fin gratin péronisme est célébré.

S’ajoute une grande image de Diego Maradona, mais quand on compte deux buts contre l’Angleterre en 1986, un, grâce à la main de dieu et l’autre le plus beau but du XXe, on peut s’afficher avec Juan et Evita Perron.

En après-midi, c’est au son de la rue qu’on suit la victoire de l’Argentine en coupe du monde.

VAMOS ARGENTINA!

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