lundi 29 février 2016

Numara Eliya, le 29 février


 
Tout près de Kandy, on visite un vaste jardin botanique à Peradeniya. Une bonne heure et demie de marche dans un beau parc, avec des arbres majestueux venant de plusieurs pays asiatiques et autres. Mes coups de cœur pour les grandes rangées de palmiers, les immenses boisés de bambou et un immense arbre qui se reboute constamment, Java fig tree de Birmanie faisant un ensemble spectaculaire. La collection d’orchidées est aussi remarquable.


Un couple nous demande de les prendre en photo, c’est un indien de Bangalore, ingénieur chimiste, qui travaille à Dubai. Il travaille dans une compagnie de peinture et a déjà travaillé pour Axzo nobel. Le monde est petit.



On entre dans la région du thé, les ouvriers et cueilleuses furent importés par les anglais du Tamil Nadu, ce sont les tamils des plantations, ils sont de castes inférieures à ceux du nord du pays et, furent beaucoup moins actifs pendant la guerre civile. Après l’indépendance en 1948, le gouvernement a pris le contrôle des plantations de thé et la productivité et la qualité en ont beaucoup soufferts. Aujourd’hui des compagnies privées ont repris la gestion et tout s’est amélioré sauf les salaires. Les exportations vont surtout vers les pays musulmans, Iran, Irak, Arabie Saoudite etc.
La route est étroite, sinueuse, mais belle et le trafic est léger. Un arrêt sur un promontoire permet de contempler, rizières, champs de thé et petites chutes.

Comme Charles le fit, on s’arrête à Labokelle pour visiter une usine de thé : la Mackwoods Fine Tea datant de 1841. Après le cueillage les feuilles sont séchées pendant 14 heures sous forte ventilation, ils perdent 80 % de leur poids par évaporation. Suivent pour le thé noir, les étapes de flétrissement, de broyage, de fermentation, de séchage, de classement par catégories et d’emballage. Le thé vert venant des mêmes feuilles, est procédé de façon plus naturelle, pas de fermentation, ce qui lui permet de garder ses bonnes propriétés. Le thé blanc est produit avec seulement l’extrémité de la feuille et coûte une petite fortune. L’endroit est très visité, on y croise des québécois, un couple du Liban et des chinois.


Avant d’arriver à Numara Eliya, on passe par Inverness.
Nous sommes logés dans une vieille maison coloniale britannique, très agréable, dommage qu’on ni soit qu’un soir.


Si le centre-ville est assez typique des villes du Sri Lanka, les alentours sont quasi d’ailleurs, Nouvelle-Angleterre ? Beau grand parc, golf, Royal Turf Club, belles résidences secondaires des Colombiens riches, gros hôtels comme le Grand Hotel, de style anglais et allemands pour les touristes européens. Même le président profite de la fraicheur des nuits, altitude 1893 mètres et y possède un petit chalet.  

Les arabes aiment venir passer une semaine ici à la fraiche.

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dimanche 28 février 2016

Kandy, le 28 février

Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, que Donald Trump soit président américain à vie, que Charkahoui devienne premier ministre du Québec, qu’encore trois générations de Trudeau enfonce le Canada dans le chaos, que l’oratoire Saint-Joseph devienne la Grande Mosquée de Montréal, qu’importe ; notre bon karma est assuré car nous avons visité le Temple de la Dent.


Toute une histoire que cette Dent, elle pourrait faire l’objet d’un post-doc en dentisterie. Quand le Bouddha est mort en 483 av. J.-C. elle aurait été prélevée sur le bucher funéraire et transportée au Sri Lanka caché dans les cheveux d’une princesse. Grande relique bouddhiste sa conservation était la base du pouvoir des rois cinghalais. De place en place elle est finalement arrivée à Kandy. En 1283 des envahisseurs Indiens la dérobèrent et l’amenèrent en Inde mais elle fut récupérée par le roi Parakamabahu III. L’inquisition Portugaise pensait l’avoir détruite au XVIe mais ce n’était qu’une copie. D’autres s’en prirent à elle, jusqu’en 1998 lors d’un attentat terroriste mais, elle est toujours là, dans un reliquaire. À moins que la vraie soit cachée ailleurs.


On patiente en faisant la queue pour passer devant l’endroit où elle se trouverait, les cinghalais doivent venir ici au moins une fois dans leur vie et apportent des fleurs. Suit un sanctuaire de trois étages, le Alut Maligawa où un Chemin de la Dent en 21 stations raconte toute son histoire. On visite un musée bouddhiste, mais non le musée National, fermé pour rénovation.


Tout près un vieux cimetière britannique est intéressant. On entrait jeune dans le Kandy Garrison Cemetery, quand la malaria ou le choléra vous épargnait, un éléphant pouvait vous renverser. Si sa sœur Anne, planta un arbre à Trincomalee, Charles pour sa part est venu à Kandy en 2013 et paya pour la construction d’un mur protecteur autour du cimetière. Que de générosités dans cette famille.



Bâtie autour d’un petit lac artificiel, au pied de montagnes où s’accrochent de luxueuses résidences, Kandy est certainement la plus jolie ville visitée depuis le début de ce voyage, on y trouve même un Pizza Hut pour le lunch. Si vous y venez, essayer le Queens Hotel, central et semble pas si pire. 

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samedi 27 février 2016

Kandy, le 27 février

Au Québec on ne serait pas à Montréal, mais dans la vieille capitale. Nous sommes au royaume des Sri-Lankais pure-laine.

Singe voleur!
Mais avant d’arriver on passe par Dambulla, site du célébré Temple du Rocher. Les bouddhistes semblent aimer placer leurs temples en haut des montagnes mais, celui-ci se monte assez bien, même si les escaliers sont nombreux pour le rejoindre. Ils aiment les statues de Bouddha, toujours nombreuses, assis, debout, couché et les mains en diverses positions ayant chacune une signification particulière. Ici aussi Bouddha fait bon ménage avec Vishnu et lui réserve une petite grotte adjacente aux cinq remplies de son image.
 
Reprenant les célèbres chicanes entre Jésuites et Franciscains, ici c’est la dispute entre les temples d’en haut et le nouveau temple doré d’en bas, cadeau des japonais en 2 000 et affichant le plus haut Bouddha au monde : 30 mètres. Avant c’était 10 USD pour visiter, mais en attendant que la cour règle leur chicane de clocher, comment répartir les roupies, c’est gratos.


Deuxième Stop, il y a assez de touristes français ici, qu’il faut bien parler pointu :  Matale et, son gros temple hindou Sri Muthumariamman Thevasthanam, ils pourraient pas les appeler Saint-Pierre ou Saint-Paul comme tout le monde? Ils préparaient les chars allégoriques pour promener les dieux en ville.
 
En approchant de Kandy, pour la première fois au Sri Lanka, on sent la lourdeur de la circulation, mais rien d’aussi pénible et débile qu’en Inde.


En fin d’après-midi, spectacle de danse typique de la région de Kandy, danseurs, oui, mais aussi jongleurs et acrobates.
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vendredi 26 février 2016

Polonnaruva, le 26 février


Aujourd’hui excursion dans l’ancienne capitale médiévale du Sri Lanka. À la fin du X la ville était aux mains de la dynastie des Chola en Inde du sud, mais le roi cinghalais Vijayabahu 1e chassa les Chola de l’île en 1070 et en fit sa capitale. Vers 1153-1186 le roi Parakamabahu fit construire un immense réservoir, des parcs et de superbes édifices. Actuellement le lac Parakrama est le plus grand lac du pays.


Notre premier arrêt sur cet immense site, est le Potgul Vihara qui était peut-être une bibliothèque sacrée, pas loin une grosse statue du roi ?


Ensuite près du lac, des bains royaux et une belle salle du conseil (1187-1196).  Un hôtel chic datant du milieu du siècle passé pourrait vous convenir, mais ne prenez pas la chambre no-1, il acceptait n’importe qui ici à cette époque. (Elizabeth)

On poursuit avec un beau musée où on retrouve aussi des artefacts hindous.


On visite l’ensemble du palais royal, avec sa salle d’audience et un bassin, suivi d’un petit temple hindou, les deux communautés semblent avoir fait bon ménage à l’époque.


C’est l’ensemble appelé : Quadrilatère qui renferme les plus beaux éléments sur un petit périmètre, il aurait abrité la relique la plus sacrée du pays : la dent du Bouddha sous le règne du roi Nissanka Malla.


On terminera cette chaude journée avec un Bouddha couché et un gros stuppa.

jeudi 25 février 2016

Sigiriya, le 25 février



Les légendes et les archéologues ne s’entendent pas sur les origines des vestiges que l’on trouve au sommet du rocher de Sigiriya, palais royal ou monastère. Voici une nouvelle version :
 
Il y avait une fois, il y a plus de 1 500 ans, un jeune playboy du nom de Kassapa qui après une grosse chicane de famille, partit y établir ses pénates pour avoir la grosse paix. Comme il aimait faire la fête, il invitait de jeunes hommes cinghalais à monter le rejoindre, seuls les plus en forme venaient, les ascenseurs faisant souvent défaut et les éléphants incapables de grimper au sommet.

Il faut compter 1200 marches pour atteindre le sommet
Il fit construire un gros complexe hôtelier et une belle piscine au sommet. Pour passer, petits fours, canapés et champagne il fit venir des hôtesses, les mauvaises langues disent même qu’elles venaient du Tamil Nadu en Inde du Sud. On dit qu’elles atteignaient le sommet en passant par la bouche d’un lion.

À la sortie du musée de Sigiriya, reproduction des fresques que l'on peut voir sur la montagne (interdit de photos depuis quelques mois)
Une fois par mois, le jour de la pleine lune, il en choisissait une et demandait à un artiste de la dessinée sur le mur d’une caverne à mi-hauteur du rocher. Pendant une quarantaine d’années, il publia ainsi ses fantasmes et fit écrire des articles plus sérieux dans un enduit apposé à un mur de trois mètres de haut. (De cette collection de 500 portraits, il en reste une vingtaine).


En bas du rocher vivait des moines bouddhistes, certains jeunes n’ayant pas encore complètement assimilé les enneigements du Bouddha, dont la nécessaire renonciation et élimination des désirs, sculptèrent un chemin dans le roc pour, disaient-ils, pouvoir lire les articles écrits sur la paroi du mur.

Jamais ils ne regardaient les peintures, jamais. Les grands prêtres mirent un énorme cobra où le chemin commençait mais les jeunes le firent danser et il sa changea en pierre.


Si l’ascension du rocher de lion, demande de l’énergie, ce n’est rien à côté de celle du Pidurangala Cave and Rock Temple que Françoise fit en fin d’après-midi. Là on ne parle plus de marches mais d’escalade. Même Bouddha est mort rendu en haut.

Richard décide que c'est assez 
C'est de plus en plus difficile 
Il n'y a plus de marche, on doit escalader 

Photos    -    Vidéo        photos pm