Dès 5 heures du matin on sent bien que la journée ne sera pas normale,
des feux d’artifice retentissent pour accompagner le jappement de nos chiens
préférés. En sortant pour déjeuner on croit voir des grands prêtres se rendant
au temple, mais on réalise vite que des milliers de personnes reviennent d’un
bain rituel dans la mer. Les hommes en bedaines-dhotis, les femmes en saris
détrempés. Cette cérémonie a lieu tous les 15 ou 50 ans, deux chiffres qui se
ressemblent beaucoup en langue tamil.
Le transport organisé par le propriétaire de la maison Radha, à
Pondichéry est là à 8h30, tel que prévu et on file, façon de parler, vers la
ville de Kanchipuram, en croisant quelque uns des plus beaux villages tamouls. Près de Chennai, on passe une zone très industrialisée
avec des villes sortant du sol, d’usines d’équipement informatique et un joint-venture
Renault-Nissan.
Dans le premier temple visité, une vielle section datant du XIe,
renferme une tortue écrasée, quelques scènes érotiques et même un buste du p’tit
gars de Shawinigan. Dans l’enceinte du temple une vache mange des bananes, je
connaissais le mais de vaches mais pas les bananes de vaches qui semblent une
récompense. On ne peut pénétrer dans la section moderne réservée aux hindous et
personne ne se lance pour une petite baignade purificatrice, l’eau semblant un
peu fraîche.
Après un arrêt pour le lunch dans un endroit correct mais où on n’a pas
rapport on atteint la ville de Tirupati et l’hôtel Bliss. C’est un confort
occidental et on trouvera bien ce qui fait défaut, il y a toujours
quelque-chose, c’est vrai que nous avons quitté le Tamil Nadu.
Je viens de trouver, au lieu de la bible, on trouve, sur la table de
chevet, The Holy Geeta qui est au cœur de la grande épopée hindoue le
Mahabharata. J’ai quatre jours pour passer à travers cette brique de 1273 pages.
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