jeudi 7 décembre 2023

En mer du 1 au 7 décembre

Premier jour: petite houle ce vendredi, juste de quoi importuner un peu ceux qui souffrent du mal de mer. On avance à 20 nœuds-heure. (23 milles-heure)

Jeudi le 7, notre septième jour en mer, dans quatre jours ce sera la fête de ma fille (7+4=11).

Dans 33 jours ce serait la fête de mon père. (3 X 11=33)

Le mois prochain j’aurai 77 ans (7 X 11=77)

Nous sommes sur le pont 11 dans la cabine 311.

Hier Enchanted Princess a franchi la ligne imaginaire qui va des Bermudes à Porto Rico. Ce matin vers 11h11 nous étions au cœur du triangle des Bermudes.

Comment un capitaine et un équipage qui nous assurent que notre sécurité est leur première priorité peut-il nous amener ici? C’est vrai qu’ils veulent notre bien, partout, dans les boutiques d’art et de bijoux, au casino, dans les bars et aux restaurants ils font tout pour le prendre, mais on résiste.

L’équipage de plus de 1500 membres est de toute nationalités, beaucoup de Philippins, d’Indiens, plusieurs Ukrainiens mieux ici que chez eux. Mais au niveau des officiers, en commençant par le capitaine, la majorité est Italienne.

Pour les plus de 3200 passagers, environ 60% sont américains, 25% canadiens, plusieurs francophones. Beaucoup d’asiatiques aussi dont un groupe de danseurs qui offrent tout un spectacle chaque fois qu’ils ouvrent la piste de danse.

Compte tenu de l’âge moyen on se croirait parfois dans un RPA flottant.

Nous avons joué au bridge deux matin avec un couple de parisiens, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire.

Même si les journées sont longues, souvent de 25 heures, le temps passe vite. Le seul gros problème est d’éviter les excès de nourriture. Aucun problème avec les excès d’alcool, le coût prohibitif des consommations fait le travail.

Tout est bien qui finit bien. À la prochaine…..

C'est la fête de Marcel



jeudi 30 novembre 2023

Las Palmas, le 30 novembre

Las Palmas et la plus grande ville des îles Canaries, elle compte environ 400 000 habitants et est la neuvième plus grande ville d’Espagne. Elle fut fondée en 1478 par un conquistador sous les ordres des très catholiques rois Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille qui lui donnèrent 10 mois pour maitriser la population locale.

Nous sommes à 93 milles des côtes africaines et sur cette île de l’éternel printemps, la température oscille toute l'année entre 21 C et 26C.

Depuis que Christophe Colomb s’y arrêta pour réparer un de ses navires, les Canaries furent longtemps une escale obligée pour se ravitailler avant d’entreprendre le grand voyage vers le Nouveau Monde. Les Canaries sont un archipel de sept grandes îles et beaucoup de plus petites.

C’est en bus Hop-on-hop-off que l’on visite la ville avec un arrêt dans un charmant vieux quartier plein d’architecture colonial. Nous n’avons malheureusement pas le temps de nous perdre dans ces typiques petites rues. Nous visiterons la cathédrale et la maison de Colomb.

Construite sous les ordres de rois très catholiques, la construction de Santa Anna pris 400 ans, ce qui explique son aspect aux styles divers. On grimpe son clocher et on y visite son musée d’art religieux.

La Maison de Colomb est un musée consacré au grand explorateur et ses voyages. Une autre section montre des peintures du XVI au XXe. Les princes de l’église, les cardinaux et archevêques semblaient vraiment aimer poser.


En prévision de la longue traversée on s’arrête dans un Super Dino pour faire des provisions.

Vers 17h on commence notre traversée de l’Atlantique.

Photos

mercredi 29 novembre 2023

Santa Cruz de Tenerife, le 29 novembre

Les îles Canaries nous accueillent avec un super lever de soleil. Belle petite ville au pied de collines rocheuses, très belle vue. Nous sommes sur une île d’origine volcanique.

Après un petit tour de bus sur le quai on arrive à la Plaza de Espana. Belle place avec un petit lac artificiel et un monument aux morts franquistes de la guerre civile espagnole. Faut dire que c’est d’ici que le Général Franco lança sa conquête de l’Espagne en 1936. En 1797 c’est ici que les anglais tentèrent un débarquement, le contre-amiral Nelson perdit un bras et la bataille. Ça vous apprendra messieurs les anglais. Mais depuis le début du XXe, ils reviennent en force, mais en touriste cette fois.


Tout près la Plaza de Candelaria ou un obélisque rappelle qu’avant les espagnols il y avait une population indigène Guanche. En bons chrétiens les Espagnols les exterminèrent à partir de 1492.

On poursuit sur la rue piétonne Castillo jusqu’à la fontaine Weyler. On revient en passant près du théâtre Guimera construit en 1849.



On jette un coup d’œil au Muséo de la Naturaleza y Arqueologia. Immense musée qui mériterait une journée entière. Des élèves d’une garderie en bel uniforme orange le visitent aussi. 


On termine avec l’église de la Parroquia de Conception et son clocher ressemblant à un minaret.

De retour sur le balcon de notre cabine, en prenant un bon verre de vin, on assiste à un drame maritime. On voit un navire tranquillement s’éloigner du port. Puis à environ 5 kilomètres commencer à s’enfoncer dans les eaux et disparaitre dans les profondeurs de l’océan, seule la faiblesse de la batterie du cellulaire de Françoise nous empêche de communiquer son S.O.S. au capitaine.

On vient de voir le pilote quitter notre navire, et nous aussi on fonce vers le gouffre, les libéraux nous y ont amené, avec Princess Cruise on fera un pas en avant.

mardi 28 novembre 2023

En mer, le 28 novembre

Sur une mer d’huile Enchanted Princess, après avoir passé le cap de Gibraltar descend maintenant le long de la côte marocaine en direction des îles Canaries.



lundi 27 novembre 2023

Gibraltar, le 27 novembre

Si on doit rendre Montréal aux Mohawks il est grand temps que les Britanniques remettent Gibraltar à leurs premiers occupants. Aux Espagnols qui furent ici jusqu’en 1704.  NON.

Aux Marocains qui débarquèrent sur ses plages en mai 1160 pour y fonder une ville de rêve.   NON.

Aux Arabes qui lui donnèrent le nom de Djebel al Rarik (bastion quasi imprenable) en 711.  NON

Aux Phéniciens qui furent ici en 950 av J.C.  NON

Nous sommes en territoire Néanderthalien non cédé.

On ne grimpera pas sur le célèbre rocher pour se faire harceler par les 300 macaques, on visitera la ville à ses pieds.

Après un court trajet on rejoint la place des Grandes Casemates qui furent érigées en 1770 pour protéger les Britanniques des attaques Espagnoles.


On poursuit sur la Main Street, reconstruite en 1801 après le siège franco-hispanique. Grande rue piétonnière et commerçante.  

La cathédrale catholique St Mary the Crowned est une ancienne mosquée reconvertie en église en 1492, les vitraux sont à voir.

La cathédrale anglicane Holy Trinity resta sous les auspices maures jusqu’en 1704 et convertie en église puis en cathédrale en 1842.


Un ancien couvent franciscain de 1531 a été reconstruit pour devenir la résidence officielle du gouverneur de Gibraltar, tout à côté une petite chapelle, celle du roi, est fermé.

En sortant des murs de la vielle ville on tombe sur le cimetière Trafalgar ou sont enterrés deux des victimes de cette célèbre bataille. Vous m’excuserez de ne pas connaitre tous les petits détails de l’histoire du pays de mon roi.

On revient en passant par Irish Town, une des plus vieilles rues de Gibraltar.

Photos

dimanche 26 novembre 2023

En mer, le 26 novembre

Le temps est revenu au beau, on en profite pour mettre ce blog a jour. Ce soir on reprend la fontaine de champagne.


samedi 25 novembre 2023

Ajaccio, le 25 novembre

Si notre premier ministre avait un peu de grandeur au lieu de s’en prendre aux deux plus gros pays du monde, il viendrait en Corse et dirait : Sur tout le chemin pour venir à Ajaccio je vous ai entendu, je vous ai compris. Vive la Corse, Vive, la Corse LIBRE et Vive le roi.

La Corse est occupée depuis l’antiquité. À partir de 1077 elle est sous la domination de Pise puis sous celle de Gènes en 1284. C’est avec le traité de Versailles qu’elle devient française en 1768. Elle est évidemment connue pour être le lieu de naissance de Napoléon en 1769. Il est donc né français, mais de peu. Occupée par les italiens et les allemands pendant la seconde guerre mondiale, l’île se libère d’elle-même en octobre 1943 et est le premier territoire français libéré. C’est en 1492 qu’Ajaccio est fondée.

Napoléon 1er et ses 4 frères

Le français est parlé par tous, mais la langue de la nation est le Corse.

On débarque dans un petit marché où la vue et l’odeur des olives nous attendent. Petite marche en front de mer sur le Quai de la République et le Quai Napoléon. Petite ville proprette bien différente des grandes villes italiennes.


On atteint la Citadelle qui est de l’époque génoise, puis la cathédrale qui est de la fin XVIe. On remarque des gens en sortir portant de grandes capes blanches avec une croix rouge dans le dos. Ce sont des membres des Templiers du Devoir, une cérémonie d’intronisation de nouveaux membres vient de se terminer.

On converse un temps avec deux hommes et deux femmes de l’ordre. Les Templiers sont une organisation religieuse, caritative et sociale Napoléon est la vedette historique de l’île il n’est pas nécessairement très aimé. C’est plutôt Pascal Paoli qui tenta de chasser les français en 1769 qui est le héros populaire. Il aurait écrit la constitution américaine.


Quand ils vont l’école les jeunes Corses se font dire : Nous les descendants des Gaulois, il ne se reconnaissent pas, ce sont les fils des Étrusques, des Pisans et des Génois, je ne sais pas s’ils utilisent l’expression : Maudits Français, mais ils doivent le penser.

La Corse est une nation qui contrôle bien son immigration, il y en a, mais elle n’impose pas ses vues comme ailleurs. Les Corses ont des moyens que seuls les Corses connaissent.

On passe devant la maison Bonaparte où il est né le 15 août 1769 mais elle vient de fermer. On poursuit sur la Rue Cardinal Fesch jusqu’à son palais qui est un musée des Beaux-Arts.


On visite une collection des grands artistes italiens, des peintures corses et une section dédiée à la famille Bonaparte. Ce très ‘’pauvre’’ cardinal était un oncle maternel de Napoléon, mais il aimait l’art.


Peu après notre départ d’Ajaccio, on tombe sur une mer houleuse, vaques de 14 pieds. Françoise n’apprécie pas.

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