vendredi 23 février 2024

Buenos Aires, le 23 février

En allant et en revenant du gym, je croise une grosse manifestation qui bloque l’avenue Carlos Peligrini, une voie de service de l’avenue du 9 juillet. Sur le chandail des gens assurant l’ordre je lie: « Fronte de la resistancia ». C’est clairement une manif go-gauche mais curieusement je ne remarque aucune des madames qui nous croisons souvent dans les trop bons restaurants de Buenos Aires. Faut dire qu’avec l’âge, la mémoire des visages s’estompe.

Rien de prévu aujourd’hui, un peu de TV pour suivre les nouvelles locales. D’abord, cette manif, qui même importante ne semble pas déranger plus qu’il faut, faut dire que les Portenos, comme les Français, adorent manifester dans les rues.

Une invasion d’insectes dans le métro, qu’ici ils appellent SUBTE, oblige sa fermeture temporaire; encore là rien de grave, les madames prennent rarement le SUBTE.

Le président Milei reçoit le secrétaire d’état américain et ils saluent la foule sur le balcon de la Casa Rosada, ensuite il s’envolera pour rejoindre son ami Donald et faire un discours aux USA.

Mais ce qui retient l’attention c’est le super-classico de dimanche. Un affrontement Boca -River dans le stade Monumental, l’antre de River. Cette fois ci, même les madames sont concernées, même si en grande partie elles sont pour River, Boca étant depuis des générations le club des classes ouvrières.

Finalement, on prend la direction de Puerto Madero pour aller dîner au Croque-Madame, ce repas devant être notre activité journalière. 


Ensuite, on longe lentement les 5 digues qui séparent Porto Madero du Micro-Centro. La richesse des immenses tours à condo de style moderne est impressionnante, de l’autre côté c’est aussi l’opulence, mais celle du début XXe, avec entre-autre celle du ministère de la défense.


On contourne la Casa Rosada, sur la plaza de Mayo ou un amoncellement de roches rend hommage aux victimes de la covid.


''Il est de notoriété publique qu’en 2020, alors que la pandémie de covid 19 frappait durement le monde, les centres de santé se sont effondrés et que la société n’était pas préparée à une telle urgence sanitaire, les respirateurs étaient une technologie inabordable pour de nombreux pays. Dans ce contexte, une fondation de Barcelone, par l'intermédiaire de la star du football Lionel Messi, a fait don d'une série de boosters d'oxygène aux hôpitaux de Rosario et, en raison de complications bureaucratiques, ils n'ont jamais atteint leur destination.
Le meilleur joueur du monde n'a pas pardonné que les 32 respirateurs qu'il avait donnés en pleine pandémie soient restés, pendant plus de deux ans, bloqués aux douanes alors que des Argentins mouraient par milliers. Une bureaucratie délibérée a empêché de sauver de nombreuses vies. Messi avait même payé l'avion qui les transportait pour éviter davantage de morts.''


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