mercredi 20 avril 2011

Delhi Inde, le 17 avril

Avant de partir avec notre chauffeur

Un dimanche matin dans les rues de Delhi
Dernière journée en Inde, on la passe à l’hôtel Lohias près de l’aéroport, ce qui permet à Françoise de faire plusieurs overs versus internet.
Pour apprécier l’Inde il faut faire abstraction de quelques irritants qui risquent de masquer le reste du pays. Le plus important: la malpropreté, détritus dans les rues, bouses de vache, édifices sales, hôtels corrects sans plus. La salubrité et la propreté ne sont pas des notions très développées ici.
Ensuite la circulation infernale et le réseau routier chaotique; en ville et dans les villages il faut faire une confiance aveugle au chauffeur qui zigzague d’une voie à l’autre en se faufilant comme une aiguille dans des espaces inexistants. Sur la grande route souvent atrocement défoncée ou si elle est décente, ce qui est rarement le cas longtemps, beaucoup de constructions, elle doit être partagée avec un camionnage lourd, les vaches, les motos à contre-sens etc. Finalement les mendiants et surtout les vendeurs de rues très agressifs aux abords des lieux touristiques.
Une fois que l’esprit devient zen face à ces choses, la gentillesse des gens, la beauté des monuments historiques et la diversité culturelle nous séduit, des paysages fabuleux dans le Nord et le Sud du pays complètent ce tableau. La nourriture indienne, c’est selon les gouts de chacun, mais on trouve presque toujours des plats acceptables même pour les difficiles.
Au niveau social, l’Inde est un phénomène bizarre. Les politiciens corrompus, les vedettes de Bollywood, les joueurs de cricket, les nouveaux riches et les ex-maharadjahs forment une des extrémités; les castes inférieures qui vivent des bouses de vache et font le travail des champs et de la construction forment l’autre. Entre les deux une société qui s’instruit graduellement et vit assez pauvrement du moins du côté logement (selon nos standards), mais la faim ne semble pas être un problème sauf pour les plus démunis ou malchanceux. Aucun système de sécurité sociale, système de santé et d’éducation publique déficient, vaut mieux y être riche et en bonne santé que….


La Politique indienne est soumise à trois problématiques importantes: la défense et la sécurité contre le terrorisme (Les Pakis) accaparent une trop grande partie du budget et on se permet de refuser l’offre de M. Tata (un des hommes les plus riches de l’Inde) qui voulait commanditer l’armée indienne. La corruption généralisée et une inflation dans les 9% ne permettent pas à une classe moyenne de se développer au rythme de l’économie indienne. Le parti du Congrès (celui des Gandhi) regroupant les votes musulmans et des secteurs les plus démunis ne séduit plus les gens plus instruits qui veulent une Inde plus moderne.
Les deux grandes passions des Indiens, le cricket et le cinéma les unissent, la diversité religieuse et la ségrégation des castes les séparent. Les cultes divers, les croyances et la ferveur religieuse nous dépassent mais ils sont l’âme de l’Inde éternelle.
Pour revivre le voyage et la culture Indienne, je repars avec un livre recommandé par notre chauffeur: The White Tiger (de Aravind Adiga), j’en suis au quart et il est excellent même si parfois pas facile à lire, mes amis Pierre, Michel et Marc devraient s’en régaler.
Demain nous attaquons l’Empire ottoman.

1 commentaire:

Manon a dit…

Vous ne serez pas trop "dépaysés" à votre retour au Québec car la description que vous faites des routes indiennes ressemble étrangement à celle de nos routes...