vendredi 15 avril 2011

Vârânasî, Inde le 13 avril


On ne peut regarder cette ville avec nos yeux d’occidentaux, envoyer un inspecteur de n’importe quoi ici et il ferme la ville. Le Gange sert à la fois de lavoir, de lieu pour les bains purificateurs(?) et de lieu saint pour emporter les restes des défunts.

Sur ses rives, on fait du yoga, du lavage, de la méditation avec un guru, et de la crémation des corps. Toutes ces activités coexistent au milieu des vaches et de leurs merdes, des singes, des détritus de toutes sortes, du linge à sécher étendu sur le sol, des mendiants, des vendeurs harceleurs et des vrais ou faux ascètes hindous  demandant l’aumône.

Tôt le matin, une excursion de 2 heures en petit bateau pour 4 personnes, avec un rameur nous revient à 4400 roupies (100$), qu’elle est l’ampleur de l’arnaque? Pour la première fois, on est sous la pluie, rien de grave, juste assez pour se rafraichir .On nous propose de petits cierges dans un panier pout envoyer dériver sur la très sainte et très polluée rivière, on passe notre tour pour cette arnaque-là.
Les pratiques mortuaires sont des scènes difficilement supportables; les tas de fagots passent toujours, les bûchers qui se consomment lentement aussi. Mais voir des gens arroser les cendres avec de l’eau du Gange pour pouvoir les fouiller et en retirer des objets de valeur c’est trop.

À la recherche d'or
On a même droit, à la vision du lavage d’une dépouille en préparation à sa crémation sur un ghât.
Les gens riches mettent fin à leur cycle de réincarnation en payant très cher pour un bûcher, la vente du bois funéraire est réservé à une caste très riche qui en fait commerce depuis des siècles. Les moins fortunés se contentent de moins de bois et d’une crémation incomplète avant de finir dans le Gange.

On offre aussi une crémation dans un four pour beaucoup moins cher; certains, tels bébés et femmes impures sont jetés directement dans la rivière. Curieusement, on ne voit pas de centre de plongée à Vârânasî.


Les petites rues et ruelles montant ou longeant les ghâts sont d’une saleté épouvantable; un restaurant en s’affichant ainsi, résume bien cette sainte ville: YES, WE ARE LESS DIRTY!
Pour finir, le marchand musulman de tissu et de bons repas: MC Do. et Pizza Hutt. Je blague, certains aiment la bouffe indienne, mais moi quand je vois sur le menu des choses comme Navrattan Korma ou Murg Kadai, je ne sais pas ce que c’est, je ne sais pas ce que ça goute mais par principe je n’aime pas ça.
Varanasi

2 commentaires:

Chantal a dit…

Tu as raison p'pa, les principes c'est important, il faut toujours en tenir compte. Finalement, les déchets laissés au soleil suite à la fonte de la neige et le gazon gris ne sont rien en comparaison avec les couleurs de l'Inde. C'est peut-être pour ça que les gens portent des vêtements colorés.

Manon a dit…

Un documentaire nous apprenait dernièrement que le niveau du Gange allait diminuer car la taille du glacier qui l'alimente (situé loin dans les terres)a réduit considérablement. Je vous laisse le plaisir d'imaginer la suite...