jeudi 12 juin 2014

Barcelone, le 12 juin


Pour cette dernière journée, grande marche dans un quartier un peu à l’écart des zones touristiques. Dès que l’on franchit la grande Avinguda Diagonal on entre dans un  beau quartier résidentiel, on contourne une école, le Col.Legi de les Teresianes, qui en 1899 fut conçu par un jeune architecte qui fera parler de lui, puis on  continue vers le Monastar de Pedrables.


Ne cherchez pas le style de Gaudi, ou des œuvres de Picasso ici, le monastère fut fondé par la femme du roi Jaume 11 en 1326. Elisenda de Mocanda descendait d’une lignée illustre de riches familles de Catalogne et en femme prévoyante se prépara une belle retraite à la mort de son époux. Car tel était le sort des nobles veuves, le couvent ou un remariage.

Le cloître est d’une rare élégance d’un pur style catalan gothique, sur trois étages autour d’un jardin ou poussait des plantes médicinales.  Les sépultures de la reine Elisendra morte en 1364 et celle de la première mère supérieure y sont exposées.


En 1936, les sœurs Clarisses durent abandonnés le couvent devant l’anticléricalisme violent des anarchistes et communistes, ce n’est qu’après que Barcelone fut repris par les troupes Franquistes qu’elles purent graduellement regagner les lieux. Puis en 1983 elles se retirèrent dans un  bâtiment adjacent nous laissant un superbe témoignage de la vie monastique du moyen âge à  nos jours.

Tout près le restaurant El Mato de Pedralbes nous accueille, bon mais cher.


La dernière cathédrale que nous rencontrons, fut bâtie en 1959 et peut accueillir près de 100 000 fidèles. Les marchands du temple  font des affaires d’or autour du Camp Nou même les jours ou il n’y as pas d’office. Quand d’un coup de pied l’argentin Messi loge le ballon derrière le cerbère du Real Madrid, toute la fierté d’un peuple exulte. La Barca, le FC-Barcelone, c’est ce qui unit tous les habitants, catalans, castillans ou autres. 

Barcelone, le 11 juin 2014

Nous avons pris l’habitude de commencer la journée par un café au café d’en bas où Françoise livre sa bataille quotidienne avec le WIFI local.

Nous nous rendons ensuite au musée Picasso, qui se spécialise surtout sur les œuvres de jeunesse du peintre. Il y a de belles choses, mentionnons le «Portrait du vieil homme», «Ciencia et Caridad» toile qui le fit connaître et «Isabel de Velasco» datant du 30 décembre 1957.
 
Au musée Picasso
Ce n’est pas parce que j’ai passé 30 ans dans la peinture que je m’y connais en Peinture, certains des dessins aurait été rejetés (crayon à travers le papier) par mon premier professeur de dessin et certaines œuvres sont du niveau des meilleurs esquisses de nos petits-enfants; admettons-le, il avait le coup de crayon génial et un style personnel qui évolua sans cesse mais le nom Picasso ajoute beaucoup de valeur à certains dessins. 

On mange catalan - pour les escargots, il faut travailler!
Ce midi on mange au «Senyor Parellada» beau et bon restaurant sur le rue  de l’Argenteria où on converse longuement avec deux vieux amis, un  catalan du coin et un  français travaillant en Suisse et vivant presque sur la côte Catalane; on y passera près de trois heures.


Le Catalan que l’on peut lire assez bien, ressemble beaucoup à l’ancien occitan, la langue d’oc qui était parlé dans le sud de la France avant que la langue d’oye du nord prenne le dessus.

Puis on revient avec le téléphérique qui relie la Torre de St-Sebastia au parc Montjuic.

On peut voir le monument de C. Colomb
On peut voir la Sagrada

mercredi 11 juin 2014

Barcelone, le 10 juin

On se demandait pourquoi il y avait si peu de monde dans le métro, si peu d’autos dans les rues et pourquoi tant de commerces étaient fermés hier. Je laisse le soin aux futés de le trouver.


Que de souvenirs.. 
La journée commence par la visite du musée maritime Drassanes, le bâtiment servait d’arsenaux royaux à partir de 1241. On y voit une exposition sur le développement du port de Barcelone, une exposition sur les expéditions en Antarctique, incluant une vidéo sur une petite plongée dans des eaux accueillantes. Beaucoup de bateaux de toutes les époques avec entre autres une réplique d’une galère royale du XIV qui combattit les musulmans. Un tableau du peintre Ramon Pedro Pedret nous rappelle que des volontaires Catalans se sont embarqués pour aller combattre à Cuba en 1870.

Cette fois-ci on tombe sur un bon restaurant, les Quinze Nits sur la Plaça Real.


L’antique « Hospital de la Santa Creu» fut le plus grand hôpital de la Catalogne jusqu’en 1929, c’est aujourd’hui une bibliothèque où on rencontre un brésilien parlant bien français qui y fait des recherches sur un maestro catalan: Antoni Masana.

 

La plus vieille église de la Catalogne datant du X-siècle est dans le monastère de Sant Pau, son style romain antique est remarquable. Conversations avec un Colombien qui y balaie le plancher et la préposée à la billetterie qui parle deux mots de français et qui vécut en Allemagne.

Le quartier El Raval est un bel exemple du multiculturalisme  de Barcelone, les Indiens y sont très visibles de même que les Africaines en attente de clients sur le «carrer d’en Robador».
Photos

mardi 10 juin 2014

Barcelone, le 9 juin


Qu’elle drôle d’idée de confier à un jeune architecte qui avait quelques constructions résidentielles loufoques un chantier magistral. Bon on a bien confié la construction du CUSUM au Dr. Porter.


Les travaux ont commencés en 1882 et si Dieu le veut, on aura presque terminé en 2026. l’extérieur de la Sagrada Familia est un chantier de construction qui laisse voir un style gothique assez bizarre, mais l’intérieur de l’église de la lumière harmonieuse sera encore moderne quand les clochers seront terminés, vraiment impressionnant.






On ne peut malheureusement admirer à sa juste valeur une autre des pièces majeures de ce génie fou, la Pedrera est en cours de ravalement et son architecture spéciale est cachée par une toile, ce sera pour la prochaine fois, car on se rend bien compte que Barcelone ne se dévoile pas entièrement en un seul voyage.


La Casa  Batillo du même auteur est tout aussi bizarre de l’extérieur, mais on ne serait pas acheteur; d’autres casas plus normales sont tout aussi impressionnantes.

On termine la journée à la recherche d’où on prendra l’autobus pour l’aéroport vendredi, signe que le temps passe.

C'est du Catalan!

dimanche 8 juin 2014

Barcelone, le 8 juin

La Rambla
On reprend notre tour. Premier café sur la place George Orwell, je ne sais pourquoi un écrivain anglais né au Bengale et mort à Londres à une place ici. Puis une visite imprévue au Palau Capitania, ce palais construit en 1636 pour être un couvent de la Merced fut réaménagée pour l’exposition Universelle de 1929, il sert aujourd’hui de quartier aux forces de police et sert aussi de musée.



On mange sur une terrasse donnant sur l’extrémité sud du quartier antique, presque en bord de mer, si vous passez devant «La Flor del Norte» passez votre chemin, vous trouverez certes mieux ailleurs, nourriture moche et service par un personnel qui est plus enragé que serviable.

Pour assurer notre sécurité pour le reste du voyage, on fait une petite pose à la chapelle Saint Christophe Regomir, ouverte en 1503; il protègerait de la peste et de toute mort violente des voyageurs.


Du temple d’Auguste construit à la fin du premier siècle il reste quatre colonnes que l’on peut encore voir.

En ce moment je regarde la télévision en direct de Montréal, le Grand Prix est parti.




On poursuit en passant sous l’Arc de Triomphe, ici 9/11 rappelle la résistance héroïque de 200  hommes devant 4000 pour défendre le Portal Nou Bastion, la plus sanglante bataille de la guerre de 1714.

Tout le monde cherche à Barcelone
Barcelone

Barcelone, le 7 juin


Nous ne sommes pas très loin du Barri Gòtic et en s’y rendant on croise la belle Casa Golfrerichs sur la Gran Via de les Corts Catalanes.

Basilique de Pi
La plus grande rosace de Catalogne et une des plus grande au monde
Visiter les églises comme la basilique Santa Maria del Pi (XIV), c’est souvent l’occasion d’un bref cours d’histoire. Barcelone fut souvent assiégé comme en 1641,1632, 1741, et 1842. Pendant la guerre de 1700-1730, 241 ans avant la naissance de Françoise ils demandèrent la collaboration de tous pour refaire les murailles, c’était le 29 mars 1706. Enfin c’est ce que ma compréhension du Catalan me laisse penser, c’est une langue très proche de l’espagnol à l’écrit et même assez voisine du français, mais au son c’est autre chose.

Toutes les églises du coin furent brulées le 22 juillet 1936 au début de la guerre civile par les go-gauchistes anticléricaux. Les trésors comme le super Custodid Major de 1587 et la majorité des archives furent sauvés par des volontaires.

La cathédrale terminée en 1298 est immense, c’est vraiment une illustration de la grandeur du Temps des Cathédrales.



Qu’on en commun Enrica VIII (Angleterre), Manvel I (Portugal), Felip, le bâtard de Bourgogne, François I (France), l’empereur Maximilien et Liuis II (Hongrie)? Ils étaient tous membres de la Toison d’or, et avaient leur siège réservé dans la cathédrale.


Puis un bénévole très instruit, nous explique le rôle essentiel des «Clave de Vuelta» que l’on remarque partout au plafond et qui sont impressionnantes par leurs motifs. Enlever-les et le ciel en pierre nous tombera sur la tête, c’est le style d’architecture gothique, dans le style romain ils sont décoratifs.    Clés de voute


On continue dans le labyrinthe des rues pour passer par le carrer (rue) Baixada de Santa Eulalia où la sainte patronne de la ville a été roulée nue dans un tonneau rempli de tessons de verre. On passe ensuite dans le quartier Juif, des inscriptions en hébreu sont encore visibles sur les murs de la Sinagoga Major. On poursuivra le labyrinthe demain.

Barcelone