L’avenue
Jimenez constitue la frontière du quartier historique de la Candelaria, elle
recouvre le Rio San Francisco et est un des principaux axes de la ville. Mais
cette grande et large avenue s’insère parfaitement dans le paysage urbain et
n’est pas un obstacle pour la circulation automobile et même piétonnière
voulant la traverser.
On passe
devant le monument de La Pola, une héroïne de la lutte pour l’indépendance qui finit
fusillée. On remarque partout des policiers, des soldats et des gardes de
sécurité privée, souvent accompagné de chiens, la sécurité a un prix et n’est
pas encore un fait acquis.
Le Cerro
de Monserrerate est un lieu de pèlerinage situé sur la montagne qui est en bordure de la ville. Pour y monter ou en
descendre, trois choix: un sentier piétonnier que les athlètes grimpent en un
peu plus de 30 minutes, on les voir arriver le souffle court, en courant; d’autres
y arrivent en se trainant sur le dernier droit. Autres choix un funiculaire
inauguré en 1929 ou un téléphérique datant de 1955. La chapelle au sommet est
très modeste mais le coup d’œil sur l’immense mégapole de 9 millions
d’habitants et la végétation du site est splendide. La construction du site
débuta en 1915, on ne fait qu’une faible partie du chemin de croix au sommet,
c’est pourtant aussi un beau jardin botanique mais quelques gouttes servent
d’excuses pour mettre un terme à notre dévotion.
En revenant sur la rue Jimenez, on croise un ancien quartier industriel: Germania, qui doit son nom à la brasserie de Rudolph Kvon. On y trouve une des nombreuses universités privées de la ville. Si un jour on refait la rue Notre Dame devant Molson on devrait venir jeter un regard ici, bel exemple de restauration humaine d’un quartier.
Il m'explique que les voleurs sont nombreux près des universités privées, mais les gardes aussi! |
Croisant la rue et se dirigeant vers la Plaza Bolivar, une marche pour la paix (gouvernement-Farc) de tout ce qui forme la go-gauche de Bogota. L’appareil policier est bien en place avec tout le matériel de répression requis, mais tout se passe calmement, dans l’ordre; le trajet est fourni pour faciliter la préparation et aucun manifestant n’est masqué, aucun objet n’est lancé. Il y aurait donc moyen de manifester pacifiquement.
Après un mois en Colombie on commence à trouver ce pays de plus en plus sécuritaire quand Françoise reçoit quelque chose sur la tête, cadeau d’un pigeon dit aussitôt une dame qui se précipite pour aider. On sort des kleenex et on essuie, finalement pas grand-chose. Quelques minutes plus tard elle réalise ne plus avoir son GPS qui était dans une poche fermée de son pantalon. Le coup classique du détournement d’attention, il faut se faire une raison, nous ne sommes pas blessés, rien d’indispensable de perdu (tels passeports) et pour ce voyage on pourra s’en passer.
Notre B&B est un repaire de policiers qui viennent s’y reposer, pas un seul Tim Horthon’s en ville; elle obtient de l’un d’eux un rapport de police.
2 commentaires:
Époustouflantes ces vues d'en haut ! Autant pour le jardin botanique que pour les grate-ciels de la ville.....
Sors pas trop dans les manifs, Richard, ta tête blanche est vite repérée....Hi ! hi !
Je viens d'ajouter un commentaire dans les pages de lecteurs du Devoir, en réponse à des opinions concernant le règlement P-6.
J'y ai copié-collé anonymement ta phrase, Richard, où tu parlais des manifs calmes et ordonnées de Bogota, avec trajet et sans masque.
En mentionnant l'endroit (Bogota)et la nationalité de l'auteur.
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