Aujourd’hui, on vous
racontera des histoires d’éléphants; mais rappelez-vous qu’un éléphant ça
trompe, ça trompe, un éléphant ça trompe énormément.
Hier soir, nous avons
été accueillis comme de dignes sujets de sa Sri Majesté. Avant le domaine Briar
abritait des britanniques et l’esprit du service impérial s’est transmis aux
nouvelles générations. Notre tente n’est pas celle d’un émir mais elle offre
toutes les facilités requises. En soirée, le temple local fait une fête avec de
la grosse musique américaine, on aime encore mieux l’iman et ses prêches. La
fête reprend à 6 heures du matin. Du jardin de notre gite, au-delà de la
clôture électrifiée, on voit les champs de thé, superbe.
Ce n'est pas du vrai camping, lit queen, salle de bain, téléphone |
Avec notre chauffeur |
Suite aux incidents
d’hier, un accompagnateur local vient avec nous. On passe devant l’usine de thé
qui s’affiche comme ISO 9002, mais on ne peut la visiter aujourd’hui dimanche, ni demain, congé. Craignent-ils un audit qualité ?
ISO 9002 désuet depuis le siècle dernier |
En se dirigeant vers le lieu
d’un superbe point de vue, on croise mesdames les vaches sacrées prenant le thé
dans la plantation.
Les vaches sont sacrées: on les a colorées pour une fête |
On ne peut atteindre notre destination; en débarquant, seulement quelques pas nous sont permis. Les locaux entendent la présence
d’éléphants dans un rayon d’un demi kilomètre. Dans le coin, il y aurait une
quinzaine d’éléphants sauvages accompagnés de deux éléphanteaux. Ils ne sont
pas très malins, mais dans les circonstances, aussi bien de ne pas s’aventurer
dans leur territoire. Le truc, quand un éléphant nous charge, est de courir en
zigzag tout en lui jetant notre linge qui sera source de distraction pour sa
petite cervelle.
Par un autre chemin
raboteux, on se rend au temple SRI BALAJI, mais interdit de le visiter avant
15h. Un viol et un meurtre récent ont amené un renforcement de la sécurité et
le gardien est intraitable. Un groupe de pèlerins sri-lankais semble plus
patient que nous et attend l’ouverture. Si on ne peut voir le temple, la vue du
site sur les champs de thé est magnifique.
Les terres appartiennent
au gouvernement mais de grandes compagnies (Tata et autres) possèdent des baux
de 100 ans renouvelables. Les cueilleuses ont un salaire de 250 roupies (5,50$)
avec un quota à rencontrer de 20 kilos par jour et une prime de 2 roupies par kilo
supplémentaire. Une des grosses compagnies embauchent 7 000 personnes.
Avec notre guide local |
On s’arrête dans un
petit hameau de belles maisons peintes en bleu. Les gens, les jeunes surtout, sont excités par notre visite, fait rare. Construit il y 150 ans par la Brooke
Bond Co., le village permit de mettre la région sur la map. Au début, la
compagnie fut bénéfique pour la population mais ils n’investissent plus dans
les infrastructures locales qui se détériorent sans cesse.
On termine la
journée par une marche dans la ville de Valparai qui ne modifie en rien ma
première impression: c’est moche et sale. C’est tout un contraste avec le décor
avoisinant, c’est l’Inde et ses contrastes, le pire côtoie le mieux, le laid
côtoie le beau.
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