Le musée Galeria Episcopal de la Catedral est en annexe de
la cathédrale, d’ailleurs on y accède au jubé où se retrouve les grands orgues.
C’est un véritable trésor de l’art sacré avec environ 500 pièces des XVII et
XVIII. On y retrouve évidemment les classiques tableaux d’œuvres saintes, les
portraits des archevêques de Durango au cours des siècles, des articles de
culte et du mobilier d’époque. Les archevêques devaient faire partie de la très
haute bourgeoisie.
Deux éléments nous ont particulièrement impressionnés. Une
série de tableaux macabres représentant le martyr des 13 apôtres, mais surtout
une collection de 68 immenses livres de musique du XVI qui sont inspectés
annuellement.
On nous donne un accès privé à la sacristie où un guide nous
rejoint pour nous expliquer l’ensemble. Le point majeur est un tableau de Saint
George dans sa jeunesse combattant de petits scorpions, qui étaient une grave
menace pour les habitants. Il est d’ailleurs le patron de la ville.
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Le seul tableau de St-Georges lorsqu'il était jeune |
On mange bien à Durango, que ce soit pour une collation dans
un petit café italien ou un dessert dans une antique maison, à deux pas de
l’endroit exact où fut fondé Durango en 1563.
Le Palacio del Conde Valle de Suchil abrite la banque
Banamex et un musée où sont exposés une série de photographies des églises et
couvents du Mexique par l’artiste architecte Beverly Spear. Françoise aurait
aimé prendre ses photos.
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C'est la banque! |
Las Alamedas est un grand parc urbain linéaire sur ce qui
fut jadis un large canal. Arbres, fontaines, monuments en font un endroit calme
et reposant où los duranguenses se retrouvent.
À voir les foules sur le parvis des églises en ce Miercoles
de Siniza on voit bien la force de l’opium religieux sur le peuple. J’ignore si
le spectre de Quasimodo hante toujours les clochers de Notre-Dame après
l’incendie, mais ici à Durango, on peut toujours voir sœur Béatrice les soirs
de pleines lunes sur le toit de la cathédrale.
Quand en 1860 la Loi de la Réforme ferma les couvents, sœur
Béatrice dut retourner chez ses parents qui rendirent l’âme peu après. Arriva
un beau et jeune soldat blessé demandant asile. Apeurée, mais bonne chrétienne
elle lui ouvrit la porte. Quand en plus il se mit à chanter le refrain de Loco Locas,
Débarrassez-nous des Libéraux, elle lui ouvrit aussi son cœur. Son amant parti
pour défendre la bonne cause, elle montait, au clocher pour le voir revenir.
Malheureusement quelques jours avant de donner naissance, elle trébucha et on
retrouva son corps inanimé. Depuis elle attend toujours en surveillant du toit.
Nous aussi on attend la victoire de son chum.
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