mercredi 26 février 2020

Durango, le 26 février

Le musée Galeria Episcopal de la Catedral est en annexe de la cathédrale, d’ailleurs on y accède au jubé où se retrouve les grands orgues. C’est un véritable trésor de l’art sacré avec environ 500 pièces des XVII et XVIII. On y retrouve évidemment les classiques tableaux d’œuvres saintes, les portraits des archevêques de Durango au cours des siècles, des articles de culte et du mobilier d’époque. Les archevêques devaient faire partie de la très haute bourgeoisie.


Deux éléments nous ont particulièrement impressionnés. Une série de tableaux macabres représentant le martyr des 13 apôtres, mais surtout une collection de 68 immenses livres de musique du XVI qui sont inspectés annuellement.


On nous donne un accès privé à la sacristie où un guide nous rejoint pour nous expliquer l’ensemble. Le point majeur est un tableau de Saint George dans sa jeunesse combattant de petits scorpions, qui étaient une grave menace pour les habitants. Il est d’ailleurs le patron de la ville.

Le seul tableau de St-Georges lorsqu'il était jeune

On mange bien à Durango, que ce soit pour une collation dans un petit café italien ou un dessert dans une antique maison, à deux pas de l’endroit exact où fut fondé Durango en 1563.


Le Palacio del Conde Valle de Suchil abrite la banque Banamex et un musée où sont exposés une série de photographies des églises et couvents du Mexique par l’artiste architecte Beverly Spear. Françoise aurait aimé prendre ses photos.

C'est la banque!
Las Alamedas est un grand parc urbain linéaire sur ce qui fut jadis un large canal. Arbres, fontaines, monuments en font un endroit calme et reposant où los duranguenses se retrouvent.



À voir les foules sur le parvis des églises en ce Miercoles de Siniza on voit bien la force de l’opium religieux sur le peuple. J’ignore si le spectre de Quasimodo hante toujours les clochers de Notre-Dame après l’incendie, mais ici à Durango, on peut toujours voir sœur Béatrice les soirs de pleines lunes sur le toit de la cathédrale.


Quand en 1860 la Loi de la Réforme ferma les couvents, sœur Béatrice dut retourner chez ses parents qui rendirent l’âme peu après. Arriva un beau et jeune soldat blessé demandant asile. Apeurée, mais bonne chrétienne elle lui ouvrit la porte. Quand en plus il se mit à chanter le refrain de Loco Locas, Débarrassez-nous des Libéraux, elle lui ouvrit aussi son cœur. Son amant parti pour défendre la bonne cause, elle montait, au clocher pour le voir revenir. Malheureusement quelques jours avant de donner naissance, elle trébucha et on retrouva son corps inanimé. Depuis elle attend toujours en surveillant du toit. Nous aussi on attend la victoire de son chum.


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