lundi 13 avril 2015

Managua, le 13 avril

On pensait prendre un shuttle pour le centre Managua et de là un taxi pour notre hôtel, tout près de l’aéroport. On fait quelques pas hors de l’hôtel Monimbo, correct malgré les petits  problèmes d’eau et un chauffeur de taxi nous fait une offre qu’on ne peut refuser en cette autre journée chaude. Nous sommes au Best Western, juste en face de l’Aeropuerto International Augusto César Sandino. Il y a là tous le paradoxe de ce pays, toute la problématique de l’Amérique Centrale.

Les trois pays que nous avons visités sont pauvres, chacun à sa façon a un jour tenté de prendre le contrôle de sa destinée face aux intérêts américains. Chacun s’est fait rasseoir par des interventions militaires et l’aide de dictateurs fantoches de droite.

Pourquoi ces pays sont-ils si pauvres? La faute des Espagnols qui n’ont rien laissé d’autre qu’une foi permettant aux indigènes d’accepter leur situation d’esclavage quand ils ne furent pas exterminés; et aux Mestizos d’accepter leurs grandes et petites misères?

La faute à mère nature qui en plus d’une chaleur accablante n’a jamais épargné la région avec les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et les ouragans?

Ce sont des pays de culture de café, de chocolats, de fruits divers. Rien pour produire de grandes richesses. Tout pour produire une multitude de petits travailleurs agricoles miséreux et quelques grands seigneurs immensément riches.

Le Guatemala, majoritairement maya, est aux mains d’un militaire dictateur de droite qui a fait carrière en cassant les indigènes. Le Salvador qui a fait la paix entre son extrême droite et son extrême gauche est ravagé par des guerres de gangs importés des USA. Le plus pauvre de tous, le Nicaragua honore Sandino qui voulut chasser les impérialistes est dirigé par un révolutionnaire qui parle à gauche et gouverne une corruption de droite à son profit. Est-ce la faute aux politiciens corrompus? La faute aux Américains qui les exploitent sans vergogne depuis toujours et qui sont les consommateurs de la drogue dont le commerce empoisonne ces pays?

La richesse de ces pays c’est une population fière, joyeuse malgré tout, honnête en très grande majorité et très serviable.

Notre premier prix de cuisine: la madame de notre gite à Antiqua, la cuisine simple et santé parfaite.

Notre premier prix de serviabilité: le propriétaire de notre gite à Cacaopera au San Salvador.

Notre premier prix révolutionnaire: le guide dans le musée de la révolution à Léon.

On rentre demain, à la prochaine; le rêve ne meurt pas.

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