Machu Pichu le 16 janvier

Pour Ariane et Catherine, je suis au Machu Picchu

Il y a plusieurs façons de rejoindre ce site, les routards iront par la piste des Incas, un trek de 4-5 jours depuis Cusco, nous on aura pris environ 8 mois, mais à huit heures nous sommes officiellement sur le site. Dernière résistance de l’Inca le temps est  brumeux et il tombe quelles gouttes mais le dieu soleil viendra nous offrir une fenêtre de 3 heures de beau temps avant que ne s’ouvrent les vannes du ciel.

Ce qui est impressionnant ici c’est l’ensemble des constructions au fond d’une vallée entre des pics montagneux, c’est surtout l’histoire du site dont la construction fut de 1450 à 1532. Que les femmes Incas durent travailler fort pour déplacer ces immenses blocs de pierre sans l’utilisation de la roue (qu’ils semblaient connaître, mais n’utilisaient pas) en tirant avec des cordes sur un plan incliné.  C’est grâce aux feuilles de coca que le travail put s’accomplir.

Les hommes qui restaient ici, eux étaient des savants, des demis dieux, des prêtres, la haute classe de Cusco quoi. On peut dire que le Machu Pichu est à Cusco ce que Versailles est à Paris. C’est une résidence royale, un temple et le lieu de rassemblement d’artisans, on y honore les 5 éléments : l’air. Le feu, la terre, l’homme et un oubli.

Un certain Augustin Lizarraga y serait venu vers 1901 et y laissa son nom et l’année sur une pierre, la redécouverte officielle par Hiram Bingham en 1911 amena la mise en valeur du site qui était enfoui sous la végétation tropicale.

Si les roches qui servirent à la construction ne sont pas sculptées comme par exemple les temples d’Angkor ou les temples Indiens, la forme du village qui représente un condor et les dispositions des bâtiments et des blocs de pierre pour intégrer des notions d’astronomie et d’acoustique sont exceptionnels. Les milliers d’artéfacts trouvés furent ramenés aux États-Unis et seule une très petite partie fut rendue au Pérou récemment. Environ 70% de ce qu’on voit est d’origine, 20% de rénovation et 10% de nouvelles ruines construites. Compte tenu du climat tropical, en quelques mois la nature reprendrait possession du site sans un constant travail d’entretien.

On revient à Aqua Calientes, petite ville qui ne vit que pour et par le tourisme, on ne peut y venir qu’en train ou en hélicoptère en cas d’urgence, alors les prix y sont dignes du grand Inca. Tout le reste de la journée c’est la flotte, finalement oui Allah est grand. Le retour vers Cusco prend 1h30 d’IINCARAIL  et deux heures de minibus.

Une première moitié du rêve de Françoise est fait, reste Bora Bora.
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