Une des rues du couvent |
Ville dans la ville que ce
monastère ouvert en 1570. L’age d’or, si on peut dire se situe au X1X siècle,
avant que le pape Pie 1X sonne la fin de la récréation. La deuxième fille de la
famille y entrait à 12 ans pour un noviciat de quatre ans de purgatoire, isolée
dans une petite cellule toute la journée la jeune fille en sortait deux fois
par jour pour la messe et une session de prière. Une fois semaine un cours de
clavecin brisait la monotonie des journées consacrées à la prière, la
méditation, la couture et la broderie. La famille défrayait les coûts du stage.
Une partie de leurs possessions |
Leur cuisine |
Tant qu’à la première fille, c’était le
mariage et une vingtaine d’enfants qui étaient sa destinée, la troisième pour
sa part devait rester à la maison et prendre soin de ses parents et de la
marmaille. Le premier garçon devait aussi se marier, le second devait consacrer
sa vie à l’église et le troisième faire carrière militaire. Pour les autres une
certaine liberté existait, comme par exemple être envoyées comme servantes au
monastère où elles dormaient sur le sol et n’étaient pas payées. La générosité
des religieuses leurs fournissaient gîte et couvert.
Lorsque les sœurs décédaient on
faisait venir un artiste pour faire un portrait de la défunte (les plus riches
ou importantes)
|
Ensuite, après que sa famille eu
payé une dote d’environ 56 000$ (valeur actuelle) la belle vie commençait. Les
sœurs restaient dans des maisons privées contenant souvent 2-3 chambres, une
cuisine, une terrasse, elles y vivaient seule ou avec 2-3 autres religieuses de
leur famille (sœur ou cousine) et avec 4 servantes par maison.
Le lavoir tout était fait par les servantes |
L’alimentation
était très bonne, avec souvent du cochon d’inde comme viande. Les cadeaux des
familles souvent somptueux, tel vaisselle de faïence ornaient leurs demeures,
seule contrainte, ces cadeaux ne pouvaient être des miroirs ou du matériel de
maquillage. L’espérance de vie de 50-55 dépassait d’une dizaine d’années celle
des femmes de la ville. Le complexe comprenait un hôpital, bien sûr sans
médecins, et une petite piscine.
On filtrait l'eau avec une pierre volcanique |
Les visites de famille étaient
permises une fois par mois à travers un épais grillage sous la surveillance
d’une autre religieuse, le courrier reçu et envoyé était aussi lu. Pour le
reste outre la messe et la confession quotidienne, la vie rêvée.
Des travaux de broderie tout est en perles |
Une quinzaine de jeunes filles de 3 à 12 ans vivaient aussi au monastère pour y recevoir l’éducation requise pour faire de bonnes épouses chrétiennes, elles pouvaient sortir du monastère une fois par semaine et à 12 ans étaient données à un mari souvent dans la cinquantaine, bon point il devait être sur la fin de sa vie.
Après la réforme de 1871, tout
changea, la vie communautaire en dortoirs et repas en réfectoire commença pour
celles qui avaient la vocation. Encore aujourd’hui quelques dominicaines y
résident, dont une novice de 18 ans et une aïeule de 100 ans.
Il y t’il parmi vous des incultes qui ignorent
ce qu’est une lipsanothèque? Il y en a un ici qui comprend entre autre le cœur
d’une évêque qui se dévouait pour le couvent, l’histoire ne dit pas comment.
En tout cas, valait mieux vivre
ici que dans le couvent que nous avons visité l’an passé en Bolivie.
Nous visitons ensuite la BBVA-
Continental, cette banque est située dans une immense résidence de 1738, la
maison Tristan del Polo typique de l’architecture vice-royale. Si les trois
cents jours de beau temps d’Arequipa sont intéressants (il ne pleut qu’en
janvier et février, et à date notre chance nous poursuit), ce qui l’est moins
ce sont les 15 petits tremblements de terre quotidiens, le dernier gros coup
date de 2001, on échappera probablement pas à la pluie mais on devrait quitter
avant le prochain tremblement majeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire