mardi 3 mars 2020

Durango, le 3 mars


Plus nous visitons Durango, plus je me demande pourquoi les Mexicains se sont révoltés en 1910. Le legs architectural de l’époque colonial et de celle porfirienne est tout simplement magnifique. L’élite vivait bien et les indigènes étaient évangélisés, quoi demander de plus?

On commence la journée dans un bel édifice de style français datant de 1898 typique de l’époque du grand dictateur. On voit bien par les meubles d’époques, le gramophone, les disques, etc, que la vie était belle. Aujourd’hui c’est le musée régional de la UJED (Université Juarez de l’état de Durango). Le deuxième étage est en ruines, on appelle ça le progrès social

 

Un autre beau bâtiment abrite le rectorat de l’université UJED. Depuis le début du temps béni de la colonie on enseigne ici. Dès 1595 les Jésuites y donnaient une solide éducation chrétienne. Ils ont commencé la construction de cette superbe construction baroque à la fin du XVI, mais furent expulsés du Nouveau Monde avant de voir leur œuvre achevé.


Pendant ce temps, dès 1558, concurrence oblige, les missionnaires franciscains s’occupaient des indiens de la vallée Guadiana en leur parlant de la vierge de Loreto. Ils ont frappé dans le mille et elle est devenue très populaire. Pas le choix ils durent construire l’église San Juan Bautista de Analco entre 1778 et 1906. Aujourd’hui la sacristie menace de s’effondrer et ils récoltent les petits pesos pour la restaurer.


En 1800, les pauvres habitants du palais de Zambrano (site du musée Pancho Villa) durent se faire construire une annexe pour se nourrir de culture. C’est devenu rapidement une des grandes scènes théâtrales du pays. Renommé Teatro Victoria en 1910 en l’honneur du premier président mexicain originaire de l’état de Durango. À le voir aujourd’hui, c’est pathétique.


Avec tous les pesos requis pour payer le mur de Donald, je me demande où les Mexicains prendront l’argent pour entretenir tout ce patrimoine.
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