samedi 20 février 2016

Jaffna, le 20 février

Commence ici aujourd’hui, un immense jamboree de tous les scouts du Sri Lanka, on en voit beaucoup s’installer avec leurs tentes ce matin et on verra encore plus en fin de journée.

Selon notre guide la population de Jaffna serait d’environ 300 000 moins qu’avant la guerre. Dans la métropole du pays Colombo, il y a un Little Jaffna, ce qui témoigne de la grande présence des tamils qui occupaient la majorité des postes importants avant la guerre. L’Inde a toujours exercé une influence et une pression sur le pays, ils supportaient les terroristes enfin c’est une version des faits.
 

De nombreuses îles entourent la péninsule de Jaffna et on se rend dans celle de Nagadipa. Le paysage est superbe, on se croirait au paradis, partout des étangs d’eau, mais c’est de l’eau de mer et, pour les rares habitants, l‘eau potable doit être livrée. De plus aucun emploi dans le coin, qui investirait dans un coin qui pourrait exploser à tout moment.
 
On est bien protégés
Il faut prendre un bateau pour atteindre Nagadipa, et comme c’est pleine lune en fin de semaine, l’endroit est très visité et une queue de centaines de personnes nous précèdent. Mais de nombreux petits bateaux font la navette et en 35 minutes on se prépara à embarquer, puis soudain on est redirigés vers une navette militaire qui donne un coup de main. La présence militaire est omniprésente sur l’eau comme elle l’est sur terre. Qui viendra à notre secours si l’Inde attaque, pas de danger immédiat surtout que le Sri Lanka à l’appui de petits pays environnants : Chine, Pakistan, Iran.

Avec la nouvelle jetée, on arrive directement au temple bouddhiste de Nagadipa, Bouddha serait venu ici pour régler une chicane de famille royale au sujet de la possession d’un trône. Comme un bon Salomon ou un bon chef mafieux, il donna au temple le précieux trône.

L'empreinte de Bouddha
Les vaches mangent n'importe quoi, celle-ci voulait mes souliers!
À 10 minutes de marche, un temple hindou dédié à la déesse Meenakshi, une des femmes de Shiva. Si l’inde n’as pu me convertir à l’hindouisme, ce n’est pas le Sri Lanka qui le fera et Françoise va seule à l’intérieur.

Je peux pas croire que je vais prendre ce rafiot!

On revient sur un vieux rafiot surchargé, mais on atteint le rivage sain et sauf.


Un autre petit mémorial où une quinzaine de soldats cingalais, dont un général aimé de ses troupes, périrent lors de l’explosion d’une jeep. Une imposante garnison de deux garnements protège le site et la route menant dieu sait où.

 
Après une petite pause on se rend au vieux fort hollandais de 1680, en 1990 les forces cingalaises y furent assiégées par les Tigres de libération de l’Eelam tamoul, pendant 107 jours et ce qui restaient, outres les hautes murailles l’entourant, fut détruit. Aujourd’hui c’est un pâturage de vaches.

La déesse de la connaissance

Dernier arrêt, la bibliothèque publique, reconstruite de Jaffna, qui renfermait avant sa destruction en 1981 un riche patrimoine de la culture tamoule. Cet évènement fut une des causes de la guerre civile ; mais c’est une cause immédiate, en fait le conflit cingalais-tamils est latent depuis plus de 1000 ans et sans le contrôle strict de l’armée sur la région, tout pourrait s’embraser à nouveau. C’est un point de vue, celui que notre guide cingalais nous donne.

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