Reportons-nous à l’été1877, il fait chaud, on
étouffe et le petit réservoir d’eau du Grand Village ne peut suffire à la
demande. La peur de la fièvre jaune de 1871 et des autres maladies reliées à l’insalubrité
de l’eau est toujours présente.
En 1879 commence dans un quartier qui commence à être
à la mode, la construction d’un grand réservoir d’eau. Le gouvernement a décidé
que la façade du réservoir devait être très voyante et en harmonie avec les bâtiments
tant publics que privés, qui se trouvaient en phase de construction active dans
les parages.
Plus de 2 des 5 millions alloués pour les travaux d’assainissement
sont pour ce réservoir qui est sans jeu de mot, un vrai château d’eau.
Rien de trop beau, de trop opulent, de trop luxueux
pour le Buenos Aires de la fin du XIX, le Palacio de Aquas Corrientes de 90
mètres de côté en est un exemple frappant. Le style est renaissance française.
La décoration extérieure en pierres de Terra Cota vient d’Angleterre.
Encore actif de nos jours, le bâtiment compte encore
600 employés et renferme une bibliothèque pouvant donner des rêves ou des
cauchemars à tout ingénieur chimiste à la retraite.
Aujourd’hui ce quartier semble être le quartier juif
de Buenos Aires.
Le muséo Casa Carlos Gardel fait vivre une autre
époque. Celui qu’on appelle le Rossignol Criollo (1890-1935) fut à son époque
une grande vedette internationale. Après une visite rapide de la modeste
collection on nous propose une conférence fleuve de près de deux heures par un
passionné de son sujet sur la vie de Carlos Gardes.
De l’histoire de la maison, des divergences sur son
origine (Uruguay ou Argentine), de la vie folle et nocturne de la rue
Corrientes à son époque en passant par le mafia et Frank Sinatra, aucun détail
n’est épargné et beaucoup m’échappent.
Enfin c’est l’heure, après une semaine d’angoisse le
super-classico va débuter. Imaginer une finale de la coupe Stanley
Canadiens-Nordiques à Val D’Or et vous êtes dans le ton.
À la télévision on voit la foule des chauds
partisans de River et de Boca séparés par une estrade vide. Le compteur de
temps avance, on ne comprend rien de ce que l’on ne veut pas croire. Le match
commencera t’il bientôt?
Finalement je comprends. On ne verra que cela. La
foule en délire, surtout les partisans du Millionario car c’est 1-0. Puis,
CORTO LA LUZ. Quand le courant et les nouvelles de Mendoza nous
parviennent enfin, c’est 2-0. Ouf!
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