samedi 29 octobre 2022

Le Chaco, Paraguay, le 29 octobre 2022


Gros tour de ‘’char’’ on visite d’abord le Fortin Trebol, on peut y voir des tranchées et un bunker de la guerre du Chaco.

Les origines de ce conflit sont l’imprécision des frontières entre le Paraguay et la Bolivie. Le besoin de la Bolivie d’avoir un accès à l’océan par le fleuve du Paraguay et un potentiel rêve de découvrir du pétrole déclenchent une guerre sanglante.

On faisait un trou dans l'arbre pour s'y cacher et tuer les Boliviens

On passe par Lomo Plata, autre communauté mennonite fondée en 1925 par des Canadiens venant de Winnipeg pour avoir le droit à leurs propres écoles. Face aux terribles conditions la moitié retourne au Canada.

La localité est très industrielle, on y traite des peanuts, du chia, le coton que l’on exporte vers Taiwan et une usine de purification d’eau ainsi qu’une laiterie.

On arrête au Fortin Isla Po’i, site d’un ancien hôpital militaire. Sur le site une lagune d’eau potable utilisée pour abreuver les soldats de Boqueron à 60 kilomètres de là. Les soldats étaient souvent des étudiants peu formés d’Asuncion qui se battaient sous une chaleur de 40o+ mais ils ont gagné. 
Plusieurs d’entre eux se retrouvent dans un cimetière tout près.

En chemin, on observe un peu de la faune locale, des tapirs, des flamands, des vautours et d’immenses troupeaux de vaches dont une race venant de l’Inde. Les communautés mennonites fournissent la quasi-totalité du Paraguay.


On passe 2 heures pour diner en haut d'un mirador à la reserva naturelle Racho Yakaré Sur. Nature luxuriante près des lacunes de sel.


Les routes secondaires sont en terre poussiéreuse et impraticables en cas de pluie.



Notre guide est une mennonite ‘rebelle’ de la communauté. Cette dernière a accepté le progrès contrairement à d’autres communautés plus fondamentalistes, sans électricité, sans auto et s’habillant à l’ancienne et qui traitent les nouvelles communautés de diables. 

Elle fait aussi du bénévolat pour s’occuper de ceux qui quittent ces communautés, car les gens qui quittent parlent seulement un ancien dialecte allemand et non pas d’instruction.

Elle nous renseigne beaucoup sur le droit des femmes, la page suivant y est consacrée.

Beaucoup de communautés mennonites sont très riches.  Les hommes dirigent la coopérative qui possède les terres, les centres d'achats, hôtels, cliniques autrement dit tout ce qui important dans une ville. Les femmes n'ont pas le droit au chapitre. Notre guide nous raconte que lors du décès de son père, c'est son mari qui a hérité!!! 

Aujourd'hui il n'y a plus de mariage arrangé. La moyenne des enfants est de 2 ou 3. Les hommes trouvent les Paraguayennes très jolies et aujourd'hui il a 25% de mariages mixtes.

Malheureusement dans certaines communautés éloignées, le droit des femmes n'est pas une page blanche mais une page noire! Les femmes ne savent pas lire, écrire et ne parlent que le dialecte allemand, elles sont à la merci des hommes qui peuvent en faire ce qu'ils veulent incluant le viol! Dernièrement en Bolivie des hommes furent arrêtés et envoyés en prison mais il reste beaucoup à faire. 

1 commentaire:

lisedo a dit…

Je suis presque à date dans ma lecture et mon visionnement de photos de votre blogue. Une ou deux journées derrière vous !

J'ai essayé de laisser un message, il y a quelques jours, à partir de ma tablette, mais je ne suis pas sûre qu'il se soit rendu, la page bégayait à chaque fois que je cliquais "publier"! Alors plus bas, je reprends un peu le propos que je tenais...des compliments pour vous !

Tout ça pour dire que vous êtes deux partenaires épatants pour nous faire visiter et nous instruire sur des racoins de pays où peu de gens s'aventurent ! Chapeau, le duo ! On apprend beaucoup, beaucoup...surprenant comment les gens peuvent s'installer ailleurs pour vivre un monde "meilleur" ou s'accaparer un bout de territoire pour augmenter leur pouvoir, avec des drames tragiques en cours de route, malheureusement. On vit au paradis, ici.

Les photos de Françoise parlent par elles-mêmes, pertinentes et curieuses dans leurs approches diversifiées. Les textes de Richard sont pédagogiques, fouillés, un soupçon cynique ou grinçant ici et là, ça ne gâche rien ! Dépaysant à souhait, votre blogue ! Vous nous donnez beaucoup....

Prenez soin de vous tout de même !