jeudi 24 août 2017

Vilnius, le 24 août

On prévoyait visiter le Vilnius soviétique et voir l’héritage communiste. Mais, la pluie et le vent modifient notre projet.

On croise une petite église d’apparence byzantine. L’église originale fut construite par Juliana, femme du grand-duc Algiridas en 1514 et détruite par le feu en 1748.


Presque à côté, l’église orthodoxe Saint-Parascove date originellement de 1345 et serait bâtie sur le site du temple du dieu Ragutis. L’arrière-grand-père du poète Alexandre Pouchkine Hannibal l’Africain fut baptisé ici par nul autre que le tsar Pierre premier. L’autre célébrité du même nom connu, Hannibal Lecter est aussi Lituanien mais est né à Kaunas, la deuxième ville du pays.

Dixième pays visité dans ce dernier jour de notre voyage. La république indépendante d’Usipiz, avec sa constitution en 41 points écrites en 28 langues.
Deux des articles : L’homme à le droit de mourir mais n’est pas obligé.
L’homme a le droit de paresser et de ne rien faire.

Mais rien sur le droit des femmes, des gays, des transgenres et des LGBT. À l’aide Justin, on pourrait t’échanger contre une des belles filles de Lituanie.

Le midi en mangeant au resto, on visionne une partie de hockey de la KHL, pas vu Markos, en écoutant Céline Dion, le monde est p’tit.

Prochains étapes: Varsovie, Toronto, Boucherville,


Photos

mercredi 23 août 2017

Vilnius, le 23 août


La visite du palais royal est un cours post doctoral d’histoire de la Lituanie. Les Romains connaissaient déjà les populations baltes de la région. C’est au VIe et VII la langue lituanienne s’est formée.

En fait l’endroit que nous visitons est une reconstruction du palais des Grands Ducs du XVI. Le palais original fut rasé par les Russes au XVIII, rebâti et inauguré en 2009 pour fêter le millénaire de la Lituanie. C’est un superbe musée surtout pour les passionnés d’histoire.

Mort en 1263, le roi Midaugas commença ce palais alors une modeste construction de bois il réussit à regrouper les tribus païennes du coin. La Lituanie était alors un vaste territoire, mais pour des raisons politiques il accepta le baptême. Il fut donc nommé Grand-Duc de Lituanie par le pape et se fit couronner roi. Ce sera le premier et le dernier à porter ce titre. On peut le considérer comme le Clovis lituanien. Après son assassinat il n’y aura qu’une longue succession de Grand-Duc.


Le premier palais de briques s’élève de 1270 à 1280. Ce sont les vestiges de ce premier palais médiéval qu’on visite. Vers 1316 Gedimas est le Grand-Duc et la Lituanie atteint son apogée. C’est le Charlemagne du coin. Pendant des siècles une suite sans fin lui succédèrent. Les conflits étaient nombreux et les guerres sans fin. Lutte contre les chevaliers teutoniques (1402), contre les Russes de Kiev et de Moscou, contre les Suédois (XV). De 1368 à 1372 les lituaniens sont aux portes de Moscou.

Comme toutes les royautés de l’Europe des alliances se créaient par mariage, en 1509, Henri de Valois est roi de Pologne et Grand-Duc de Lituanie.


Après deux heures de fiches historiques on accélère le pas et on visite les appartements royaux. Une tour d’observation permet une belle vue sur la colline et la tour de Gedimas.


La visite du château se termine avec la collection privée des objets de tous les jours de la classe moyenne.


On commence ensuite la tournée des églises. La cathédrale fondée par Mindaugas en 1253 et sa superbe chapelle Saint-Casimir (1623-1636). 

Le tombeau de 600 kilos de St-Casimir
 L’église Saint Pierre et Saint Paul (1668-1676) et ses 2000 sculptures en stuc.


Près des églises gothiques Sainte-Anne et Saint-Bernard on assiste à un rassemblement patriotique sur le site de la première manifestation pour le retrait des Russes et l’indépendance.

Photos

mardi 22 août 2017

Vilnius, le 22 août

La Lituanie est le dernier pays de la région convertie au catholicisme. Au XIVe des Juifs persécutés ailleurs en Europe vinrent s’établir ici. Au XVIe débuta l’union politique avec la catholique Pologne qui dura 300 ans. Au XVIIIe et au XIX la communauté juive, très éduquée était la plus importante de Vilnius.

La grande majorité venait d’Allemagne et d’Europe de l’est. Des Juifs ashkénazes. Quand Napoléon passa par ici, en route pour Moscou, il parla de la Jérusalem du Nord. Ils vendaient de tout mais au XVII les marchanda catholiques polonais leurs interdirent d’avoir une place de commerce fixe. Débrouillards ils se mirent à faire de la livraison à domicile et de se promener avec des chariots de commerce ambulants.

Au début de la deuxième guerre il y avait à Vilnius 40% de juifs, 35% de polonais, 20 % de russes et seulement 2 % qui parlaient lituanien. Le yiddish était la langue la plus parlé avant 1939, aujourd’hui langue morte est étudiée à l’université de Vilnius.

Après une occupation russe d’une année, le pays fut occupé par l’Allemagne nazi pendant deux ans.
Du 6 septembre 1941 au 23 sept 1943 il y avait deux ghettos dans la ville Le petit ghetto comptait environ 14 000 personnes inaptes au travail, il n’exista que pendant deux mois et ils furent tous exécutés dans le bois de Paneriai à 10 km de la ville. C’est dans deux tranchés et une dizaine de fosses qu’ils exécutaient leurs victimes, une voie ferrée y permettait un transport facile.


Dans le grand ghetto, vivait 30 000 à 35 000 personnes. Les deux ghettos étaient séparés par le rue Allemagne qui ironiquement portait ce nom depuis très longtemps.

Dans le ghetto un administrateur juif gérait la vie quotidienne, pris entre l’arbre et l’écorce il était détesté autant des Juifs que des Allemands. À la fin il fut aussi exécuté par les nazis.

Gérer les familles était une tâche délicate, les nazis acceptaient deux enfants par famille, les suivants étaient de trop et donc éliminés. Les familles avec un seul enfant en prenaient souvent un de plus pour lui sauver la vie.

Le Main Jewish Council s’occupait de la santé, de l’éducation et surtout du travail. Le point de vue de l’administrateur était : Il Faut faire ce qu’il faut pour survivre, travailler et être productif.

Dans le ghetto, la communauté tentait d’organiser une vie la plus normale possible. Il y avait un stadium, un théâtre très populaire, même chez les Allemands, toujours à guichet fermé, une bibliothèque parmi les meilleurs d’Europe en littérature juive. Cette bibliothèque devrait un jour abriter le musée de l’holocauste. Il y avait même une prison.

La prison
Le 13 novembre 1941, trouvant qu’il y avait trop de monde dans le ghetto, les Allemands cueillirent ceux qui sortaient du théâtre (1 200) pour les tuer. La majorité des usines juives étaient dans le ghetto, mais certaines hors Une seule porte en bois, très primitive et laide assurait le passage. Aucun contact avec la population locale n’était permis, cependant les ramoneurs de la ville, tous Juifs, étaient privilégiés et pouvaient plus facilement exercer de petits trocs.

Le 23 septembre 1943, voyant l’avance inévitable de l’armée rouge, terminèrent le travail et appliquèrent sans réserve la solution finale.

Les Lituaniens non Juifs ont beaucoup collaboré avec les nazis, un livre écrit par une vieille dame révélant les faits en nommant des noms fit un petit scandale.Encore aujourd’hui ils sont beaucoup volubiles pour parler des crimes soviétiques que de ceux des nazis.

Pendant l’occupation allemande, la communauté juive fut exterminée à plus de 95%. Environ un millier survirent. Une vieille femme de 90 ans+ vit encore aujourd’hui et est une mémoire vivante de cette époque.

Pendant la période soviétique 1943-1991 tout au sujet des Juifs était tabou.

Si un temps il y avait une centaine de synagogues dans la ville il n’en reste qu’une seule fréquentée par une communauté venant de diverses régions de l’ex URSS et qui parle russe. Ils sont divisés entre juifs orthodoxes et traditionnels et se disputent le contrôle de la seule synagogue.


De cette période il reste peu de choses et toutes forts discrètes. Le nom de certaines rues et d’autres avec une inscription en yiddish et en hébreu.


Quelques bâtiments historiques, plutôt délabrés : de la grande synagogue du XVII qui pouvait contenir 3000 personnes, il ne reste que le sous-sol et seul les archéologues peuvent la distinguer.
Au-dessus les soviets ont construit une garderie d’apparence épouvantable.

Le site du Main Jewish Council et de la belle bibliothèque est encore debout mais dans un mauvais état.

Quelques petits rappels de juifs connus sont également dissimulés dans le secteur des anciens ghettos. Mentionnons un buste de Vilna Gaon (1720-1797), un grand sage et un analyste de la Torah et du Talmud et une statue du bon docteur Tsemakf Shabad, qui fut sculptée en 2007. Les inscriptions sont en quatre langues, mais la partie russe ne fait pas mention qu’il était juif.


Dans l’ancien quartier juif, les Soviétiques ont installé d’affreux logements sociaux, même si le coin s’embourgeoise graduellement, c’est loin d’être riche.

Il ne reste vraiment que l’actuelle synagogue bâtie au XV. Très endommagée pendant la guerre elle servit d’usines sous les soviets. Rénovée elle est le seul bâtiment juif imposant.

Après cette intéressante marche guidée dans l’avant midi, on fait une petite tournée vers la rivière Neris.


Loin d’être riche, Vilnius est moins touristique, moderne et artificielle que les autres capitales baltiques. On croise des églises catholiques, qui sont loin de la splendeur d’autres visitées ailleurs et le site des barricades, en 1991 fut installé pour défendre le parlement Letton contre le dernier sursaut des soviétiques contre l’indépendance.



En face de la superbe bibliothèque nationale, des inscriptions relatent la grandeur ancienne de la Lituanie. En 1263, sous le roi Mindaugas elle était le plus grand pays d’Europe et s’étendait de la mer Noire à la Baltique. Elle couvrait 200 000 km-carré et comptait 400 000 personnes. Puis elle rétrécit comme peau de chagrin et fait maintenant 65 000 km-carré et moins de 3 000 000 de personnes. 


lundi 21 août 2017

Vilnius, le 21 août

L’histoire de la Lituanie commence au XIIe avec l’unification des tribus païennes suivi de leur conversion au christianisme. En 1251, elle est reconnue par une bulle papale. En 1316 le Grand-Duc épouse une princesse polonaise et devint roi des deux nations, mais lentement la Pologne prend le contrôle et la Lituanie comme telle n’existe plus en 1791.

On aime se rappeler des divinités - la déesse de la chasse
À partir de 1795 le territoire lituanien est incorporé à l’empire russe. Cela dura jusqu’à la fin de la première guerre mondiale. Sauf pendant le bref intervalle du passage de Napoléon. Entre les deux guerres la Lituanie fut indépendant.

Comme les deux autres états baltes elle fut envahie un temps avec l’avancée allemande vers la Russie et tomba sous le joug soviétique de 1944 à 1990. Mais contrairement à l’Estonie et la Lettonie la population russe n’est pas très importante. La grosse minorité est polonaise.

Aujourd’hui elle est membre de la communauté européenne et de l’Otan depuis 2004. Un référendum fut tenu à ce sujet. Il s’étendait sur deux jours et 50% de la population devait voter pour assurer sa légitimité. Après le premier jour la participation n’atteignait que 20% Une intense campagne publicitaire s’organisa et on promit une bière gratuite à ceux qui iraient voter. Et voilà! Le taux de participation atteignit 80%. Bush était content et vint y faire son smart .

80% de catholique mais la 2ième religion est le basketball
Le quartier Uzupis qui se dit une république indépendante avec son président, sa constitution en 28 langues etc..
  1. L'Homme a le droit de vivre près de la petite rivière Vilnia et la Vilnia a le droit de couler près de l'Homme
  2. L'Homme a le droit à l'eau chaude, au chauffage durant les mois d'hiver et à un toit de tuile
  3. L'Homme a le droit de mourir, mais ce n'est pas un devoir
  4. L'Homme a le droit de faire des erreurs
  5. L'Homme a le droit d'être unique
  6. L'Homme a le droit d'aimer
  7. L'Homme a le droit de ne pas être aimé, mais pas nécessairement
  8. L'Homme a le droit d'être ni remarquable ni célèbre
  9. L'Homme a le droit de paresser ou de ne rien faire du tout
  10. L'Homme a le droit d'aimer le chat et de le protéger
  11. L'Homme a le droit de prendre soin du chien jusqu'à ce que la mort les sépare
  12. Le chien a le droit d'être chien
  13. Le chat a le droit de ne pas aimer son maitre mais doit le soutenir dans les moments difficiles
  14. L'Homme a le droit, parfois de ne pas savoir qu'il a des devoirs
  15. L'Homme a le droit de douter, mais ce n'est pas obligé
  16. L'Homme a le droit d'être heureux
  17. L'Homme a le droit d'être malheureux
  18. L'Homme a le droit de se taire
  19. L'Homme a le droit de croire
  20. L'Homme n'a pas le droit d'être violent
  21. L'Homme a le droit d'apprécier sa propre petitesse et sa grandeur
  22. L'Homme n'a pas le droit d'avoir des vues sur l'éternité
  23. L'Homme a le droit de comprendre
  24. L'Homme a le droit de ne rien comprendre du tout
  25. L'Homme a le droit d'être d'une nationalité différente
  26. L'Homme a le droit de fêter ou de ne pas fêter son anniversaire
  27. L'Homme devrait se souvenir de son nom
  28. L'Homme peut partager ce qu'il possède
  29. L'Homme ne peut pas partager ce qu'il ne possède pas
  30. L'Homme a le droit d'avoir des frères, des sœurs et des parents
  31. L'Homme peut être indépendant
  32. L'Homme est responsable de sa Liberté
  33. L'Homme a le droit de pleurer
  34. L'Homme a le droit d'être incompris
  35. L'Homme n'a pas le droit d'en rendre un autre coupable
  36. L'Homme a le droit d'être un individu
  37. L'Homme a le droit de n'avoir aucun droit
  38. L'Homme a le droit de ne pas avoir peur
  39. Ne conquiers pas
  40. Ne te protège pas
  41. N'abandonne jamais

 L’histoire ne serait pas complète sans parler des juifs, mais ça c’est pour demain.