mercredi 4 avril 2012

Potosi le 3 avril

Galéon Nuestro Senora de Atocha coula en 1622 près des côtes de la Floride, retrouvé en 1985 (évaluation:400 000 000), on retourna au musée de Potosi le sou qui est dans le petit coffre bleu.   http://es.wikipedia.org/wiki/Nuestra_Se%C3%B1ora_de_Atocha
Quand on dit, c’est le Pérou, c’est à la richesse de la ville de Potosi qu’on fait référence. Aujourd’hui 3 visites guidées : La casa National de la Moneda, le plus gros bâtiment civil en Amérique du Sud, la Cathédrale et le Couvent Santa Teresa. Journée intéressante riche d’histoire, mais on a fait plus que notre plein de bondieuseries et qu’il fait froid dans ses vieilles pierres. En supplément de programmes, un sit-in des employés du secteur santé et la procession du Seigneur pour le Mardi-saint, nouvelle celle-là.
La Casa de la Moneda. (Vers 1752)

L’empire Espagnol est à son apogée, parti de Cadix depuis 14 mois, en passant par Buenos Aires un laminoir moderne vient d’arriver. On pourra frapper de plus, belles pièces d’argent pour tout l’empire avec l’argent qui sort sans cesse du Cero Rico. Il faut 4 mules pour faire tourner les 3 mécanismes qui réduisent de plus en plus l’épaisseur des lingots d’argent, mais des mules on en élève en quantité dans les estancias près de Cordoba.


Mais ce métal doit être à 960 C pour être laminé, alors 11 immenses fourneaux font le travail, c’est vrai qu’il y fait un peu chaud, 45-50 C, mais Indiens, prisonniers et esclaves noirs ne manquent pas, même si c’est derniers ne sont pas de grand service à cette altitude, au lieu de travailler, ils meurent.
Que de belles pièces de 8-4-2-1-et demi Reales on frappe, même les américains s’en inspireront pour leur monnaie, et pour s’assurer de récupérer les pièces qui s’égarent dans la communauté, on place de beaux coffres forts en bois dans les églises avec deux petites fentes, simple et ingénieux.
Et dire qu’aujourd’hui la Bolivie doit faire fabriquer sa monnaie au Chili car elle n’as pas de nickel.
La Cathédrale

Il est de retour le temps des cathédrales, et c’est au tour de celle de Potosi de devoir être rénové. Au début du XIX, l’argent coulait littéralement à flot ici, et on construisit la cathédrale sur la place qui ne s’appelait pas encore Plaza 10 de noviembre, sur les ruines d’une veille église. Avec la révolution et l’indépendance vers 1825, on recouvrit de peinture blanche une bonne partie des murs et colonnes rougeâtres, témoins de l’époque espagnole. L’argent cessa de couler et le temps fit son œuvre, à l’intérieur il ne restait plus rien de la splendeur antérieure.

Ce sera très beau
Un gentil Quasimodo, maitre des lieux entrouvre une porte et on pénètre dans un chantier de reconstruction assez avancé par endroit, mais qui reste un chantier où beaucoup reste à faire, et tel son homonyme il nous fait monter pour une visite du clocher et pour admirer la vue sur la ville et les montagnes. Et qui paie croyez-vous, les espagnols repentants, l’Unesco, le gouvernement local, la coopérative des mineurs de Potosi; NON, ce sont les Japonais qui en plus de déverser sur le pays leurs veilles bagnoles et d’exploiter une mine dans les environs ont la grandeur d’âme de payer pour la restauration, mais ce sera beau.
Le couvent

Vous avez 15 ans, vous êtes la deuxième fille de votre famille, quel honneur ce serait d’entrer au couvent Santa Teresa de Potosi pour y servir Dieu. Mais ce privilège n’est pas donné à toutes. Vous devez être de la haute noblesse, vous devez avoir une dot équivalent à $100 000US d’aujourd’hui et surtout une place doit être libre, car il n’y a que 21 sœurs au couvent, un décès doit y survenir.
Il y a une très petite pièce avec des instruments de tortures, aujourd'hui c'est interdit mais certaines communautés continuent!!!
Vous et votre famille avez gagné l’immense honneur, revêtez vos plus beaux atours, et entrez avec vos parents dans le portique du couvent carmélite de Potosi, c’est la dernière fois que vous les verrez et vous ne verrez plus jamais autre personne que vos 20 sœurs compagnes (et le prêtre officiant la messe).
Une fois par mois, pendant une heure, à bonne distance, sans les voir, vous pourrez converser avec eux mais sous surveillance auditive d’une autre.
Tableau représeantant les jeunes filles entrant au couvent avec leurs plus belles robes, on coupait leurs cheveux et on s’en servait pour les statues da la vierge ou Jésus, avec les robes on faisait des vêtements liturgiques
Mais quelle belle vie vous aurez : adorer Dieu, fabriquer des hosties, étudier des œuvres religieuses, confectionner des vêtements sacerdotaux de grand luxe, entretenir un beau jardin intérieur et j’en passe.
Quelle belle vie d’expier les péchés des mécréants de l’extérieur, en vivant dans une minuscule cellule, en étant privé de nourriture saine en quantité suffisante, en ne pouvant parler que deux heures par jour tout en travaillant et en devant vous infliger des mortifications corporelles au moyen d’objet de torture ingénieux.
Quelle belle vie de recevoir tant de cadeaux précieux pour orner les murs de votre carmel. Et quand l’heure sera venue de céder votre place à une nouvelle, votre corps ne quittera pas les lieux.     Autre temps, autre mœurs.
La semaine sainte, la procession du Seigneur, on est juste mardi! on me dit qu'il y aura des processions tous les jours
Ce n'est pas le Ku Klux Klan, on m'a dit que que l'on fait ça juste pour le fun..
La casa de la moneda    -    La Cathédrale  -    Le couvent    -    Potosi

Aucun commentaire: