Galéon Nuestro Senora de Atocha coula en 1622 près des côtes de la Floride, retrouvé en 1985 (évaluation:400 000 000), on retourna au musée de Potosi le sou qui est dans le petit coffre bleu. http://es.wikipedia.org/wiki/Nuestra_Se%C3%B1ora_de_Atocha |
Quand on dit, c’est le Pérou, c’est à la richesse de la
ville de Potosi qu’on fait référence. Aujourd’hui 3 visites guidées : La
casa National de la Moneda, le plus gros bâtiment civil en Amérique du Sud, la
Cathédrale et le Couvent Santa Teresa. Journée intéressante riche d’histoire,
mais on a fait plus que notre plein de bondieuseries et qu’il fait froid dans
ses vieilles pierres. En supplément de programmes, un sit-in des employés du
secteur santé et la procession du Seigneur pour le Mardi-saint, nouvelle
celle-là.
La Casa de la Moneda. (Vers 1752)
L’empire Espagnol est à son apogée, parti de Cadix depuis 14 mois, en passant par Buenos Aires un laminoir moderne vient d’arriver. On pourra frapper de plus, belles pièces d’argent pour tout l’empire avec l’argent qui sort sans cesse du Cero Rico. Il faut 4 mules pour faire tourner les 3 mécanismes qui réduisent de plus en plus l’épaisseur des lingots d’argent, mais des mules on en élève en quantité dans les estancias près de Cordoba.
Mais ce métal doit être à 960 C pour être laminé, alors 11
immenses fourneaux font le travail, c’est vrai qu’il y fait un peu chaud, 45-50
C, mais Indiens, prisonniers et esclaves noirs ne manquent pas, même si c’est
derniers ne sont pas de grand service à cette altitude, au lieu de travailler,
ils meurent.
Que de belles pièces de 8-4-2-1-et demi Reales on frappe,
même les américains s’en inspireront pour leur monnaie, et pour s’assurer de
récupérer les pièces qui s’égarent dans la communauté, on place de beaux
coffres forts en bois dans les églises avec deux petites fentes, simple et
ingénieux.
Et dire qu’aujourd’hui la Bolivie doit faire fabriquer sa
monnaie au Chili car elle n’as pas de nickel.
La Cathédrale
Il est de retour le temps des cathédrales, et c’est au tour de celle de Potosi de devoir être rénové. Au début du XIX, l’argent coulait littéralement à flot ici, et on construisit la cathédrale sur la place qui ne s’appelait pas encore Plaza 10 de noviembre, sur les ruines d’une veille église. Avec la révolution et l’indépendance vers 1825, on recouvrit de peinture blanche une bonne partie des murs et colonnes rougeâtres, témoins de l’époque espagnole. L’argent cessa de couler et le temps fit son œuvre, à l’intérieur il ne restait plus rien de la splendeur antérieure.
Ce sera très beau |
Un gentil Quasimodo, maitre des lieux entrouvre une porte et
on pénètre dans un chantier de reconstruction assez avancé par endroit, mais
qui reste un chantier où beaucoup reste à faire, et tel son homonyme il nous
fait monter pour une visite du clocher et pour admirer la vue sur la ville et
les montagnes. Et qui paie croyez-vous, les espagnols repentants, l’Unesco, le
gouvernement local, la coopérative des mineurs de Potosi; NON, ce sont les Japonais
qui en plus de déverser sur le pays leurs veilles bagnoles et d’exploiter une
mine dans les environs ont la grandeur d’âme de payer pour la restauration,
mais ce sera beau.
Le couvent
Vous avez 15 ans, vous êtes la deuxième fille de votre famille, quel honneur ce serait d’entrer au couvent Santa Teresa de Potosi pour y servir Dieu. Mais ce privilège n’est pas donné à toutes. Vous devez être de la haute noblesse, vous devez avoir une dot équivalent à $100 000US d’aujourd’hui et surtout une place doit être libre, car il n’y a que 21 sœurs au couvent, un décès doit y survenir.
Il y a une très petite pièce avec des instruments de tortures, aujourd'hui c'est interdit mais certaines communautés continuent!!! |
Vous et votre famille avez gagné l’immense honneur, revêtez
vos plus beaux atours, et entrez avec vos parents dans le portique du couvent
carmélite de Potosi, c’est la dernière fois que vous les verrez et vous ne
verrez plus jamais autre personne que vos 20 sœurs compagnes (et le prêtre
officiant la messe).
Une fois par mois, pendant une heure, à bonne distance, sans
les voir, vous pourrez converser avec eux mais sous surveillance auditive d’une
autre.
Mais quelle belle vie vous aurez : adorer Dieu,
fabriquer des hosties, étudier des œuvres religieuses, confectionner des
vêtements sacerdotaux de grand luxe, entretenir un beau jardin intérieur et
j’en passe.
Quelle belle vie d’expier les péchés des mécréants de
l’extérieur, en vivant dans une minuscule cellule, en étant privé de nourriture
saine en quantité suffisante, en ne pouvant parler que deux heures par jour
tout en travaillant et en devant vous infliger des mortifications corporelles
au moyen d’objet de torture ingénieux.
Quelle belle vie de recevoir tant de cadeaux précieux pour
orner les murs de votre carmel. Et quand l’heure sera venue de céder votre
place à une nouvelle, votre corps ne quittera pas les lieux. Autre temps, autre mœurs.
La semaine sainte, la procession du Seigneur, on est juste mardi! on me dit qu'il y aura des processions tous les jours |
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