jeudi 17 mars 2011

Inde 12 - 13 - 14 et 15 mars

Vers Rishikesh, Inde, le 12 mars

Nous partons ver 9h20, notre chauffeur ne semble pas très loquace, mais reste sympathique, on se comprend! La journée aujourd’hui sera essentiellement sur la route, alors parlons de la conduite en Inde. Dans la circulation débile de Delhi, on arrête dans deux guichets ATM, ici on ne sait jamais sur si une carte fonctionne; vers 11h00 nous sommes toujours dans les faubourgs de Delhi, retardés ici par une procession, là par un meeting politique(?), les deux voies deviennent une demie voie et soudain nous sommes 5 de larges, tous débordants de partout et se poussant littéralement, puis un arrêt pour un essai infructueux de régler le problème de climatisation du véhicule.
Enfin on sort de la ville; pas mieux pour longtemps, je ne peux que penser à mes amis Michel, Marc, Pierre qui aiment conduire, c’est vraiment complètement anarchique, débile profond, je ne tiendrais pas le coup 10 km sans accrocher la voiture au moins 10 fois ou sans avancer de plus d’un km par heure. Sur les côtés de la route, des tas de bouse de vache, des villages plus laids les uns que les autres, des chars à bœufs, des musulmans avec leurs petits casques blancs et les femmes voilées, certaines entièrement. Des vaches, des tuck tuck, des camions, des autobus en ruines remplies à 110%, tous se promènent d’une voie à l’autre créant des lignes inexistantes et se retrouvant tous en bouchon. Puis soudainement de hautes montagnes apparaissent à l’horizon, pendant 10 minutes on circule sur une belle route droite, avec de belles forêts de chaque côté et le bordel recommence. Si on interroge le chauffeur sur l’impensable qui se passe, la réponse est : C’est L’INDE.
Un peu après 5h00 on aperçoit le Gange, et on passe des ashrams, une immense statue de Shiva, les montagnes deviennent plus grosses et enfin ….on arrive à notre hôtel.
Ici tout est 100% végétarien et sans alcool, on débouchera quand même le champagne !
Rishikesh, Inde, le 13 mars

Petite ville intéressant d’environ 80 000 habitants, sur le bord du Gange, petites montagnes en toile de fond. On franchit le Gange sur un petit pont suspendu bâti en 1927-1929 après qu’une inondation eut emporté le pont précédent en 1924. Vaches et singes se promènent librement dans la ville. Je vais me tremper les pieds dans le Gange, très froid ici, un peu plus et c’était la plonge, mais deux Indiens me retiennent (et de 12); les vaches viennent se faire flatter par Françoise, peut-elle compter des heures de temps supplémentaire?
C’est une ville d’ashrams (centre de méditation), de yoga, de boutiques de produits tibétains, de trekking et de rafting. Possibilité de safari pour voir des éléphants et possibilité de tigres très tôt le matin.
Nos deux amies décident de se faire masser dans un endroit de l’autre côté du Gange. Ils se laissent entrainer chez un médecin ayurvédique, qui, selon moi, est plus charlatan que médecin, ils en ressortent toutes (Françoise aussi) avec une consultation bidon(?) et des fioles.
Après deux jours de régime 100% végétarien, j’espère rêver à Mc Donald cette nuit.
Pour les minces chances du Canada en coupe du monde de cricket, oubliez çà, une autre raclée cette fois 358-261 aux mains de la Nouvelle Zélande. Le gouvernement Canadien n’a d’autres choix que de remettre sa démission.
Vers Solan, Inde, le 14 mars

Tôt ce matin les Pays Bas ont gagné le tirage au sort et décidé de frapper les premiers. Selon les experts Indiens l’Angleterre aura besoin de son jeu de puissance pour venir en venir à bout.
Les grands problèmes de l’Inde pour les touristes sont selon moi: 1-la mauvaise gestion des déchets qui trainent partout, 2-la circulation anarchique, 3-les vaches et leurs merdes, 4-la mendicité causée par l’absence de sécurité sociale, 5-les motos, comme partout en Asie, 6-l’administration bureaucratique.
Hier soir, nous avons couchés à Haridwar, environ 50 minutes de Rishikesh. (Hôtel Dolphin, correcte sauf le restaurant miteux et sans choix).
Au départ la circulation semble moins lourde qu’il y a deux jours, on passe à travers des forets et apercevons plusieurs singes (il en sera ainsi toute la journée). On rencontre aussi des chameaux, et notons le nombre impressionnant d’annonces d’écoles privés le long de la route, les immenses lits desséchés des rivières nous frappent aussi.
Puis une déviation se présente et notre chauffeur commence à tourner en rond; déjà 4 heures de route et on arrête pour diner, encore 100% végétarien, biark! On change d’état et le route devient franchement mauvaise, très raboteuse, il y peu de circulation mais on avance lentement. Le chauffeur semble se chercher et demande souvent sa direction, enfin vers 15h00 on voit une pancarte indiquant Solan, 40 km. Nous sommes sur la bonne route et on arrive bientôt. Route en construction, arrêts fréquents, ces 40 km prendront plus de 2h30 nous épuisent tous physiquement et moralement. Le chauffeur ne connait ni la ville ni ses hôtels, on arrête au premier endroit qui semble potable (semble!) : Le Ambusha Resorts , chambres glaciales et humides à l’arrivée.
Nous devons revoir la planification de notre tournée du Nord de l’Inde, car le temps de voyage entre chaque destination est beaucoup plus long que prévue.
Vers Bilaspur, Inde, le 15 mars
Anciens temples vieux de plus de 500 ans
La seul raison de se diriger vers cette ville, est qu’elle est sur le chemin de Dharamsala, notre prochaine destination. Pas question de se taper un autre marathon routier.
On part à 8h30 et après 20 minutes arrêt sur le bord du chemin, le chauffeur veut avoir une chambre à air supplémentaire; peut-être une sage précaution après la journée d’hier qui dut être aussi éprouvante pour les pneus que pour les passagers.
À 9h25, on aperçoit les neiges de l’Himalaya, et faisons un arrêt de deux heures dans la belle petite ville de Shimla. On accède à une belle promenade par une série de deux élévateurs. Beau parc avec une statue d’Indira Gandhi et vue sur les montagnes enneigées au loin.
La visite d’une petite église Baptiste bâtie à partir de 1844 est une petite histoire de l’empire britannique. Les plaques commémoratives incrustées dans les murs sont à la mémoire de soldats morts Mésopotamie en 1916 contre les Turcs, d’un soldat décédé en France le 14 octobre 1914, d’un officier de l’armée des Indes mort à Alger en 1924, d’un membre du Australian Imperial Force, de marins morts en mer etc.
Reprenant la route, aujourd’hui c’est une succession de camions sans fin qui nous retardent, ils sont très colorés les camions Indiens, vrai petit bijou. On pense que notre chauffeur ne sait pas lire car les indications pourtant très claires (parfois) ne semblent pas lui être d’aucune aide.
De plus s’il était un champion dans le trafic débile des villes, sur les routes montagneuses en lacets, il semble craintif et moins sûr de lui.
Nous trouvons un hôtel en entrant dans Bilaspur, le Lake View qui semblent bien et qui s’avère excellent. Nous sommes près d’un lac qui s’atteint par un chemin en escaliers passant à travers un temple hindou. Sur la rive d’anciens petits temples (plus de 500 ans?) nous rappellent Angkor. En saison de mousson ils sont complètement inondés car le lac est en fait un réservoir hydraulique. Bonne petite marche pour les atteindre et remontée plus cardio. Enfin une belle journée sans problème dans le nord de l’Inde.
Delhi et Rishikesh     -       Direction Solan     -     en direction de Bilaspur     

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