En déjeunant, on contemple l’immense fort de Jaislamer, grosse structure en pierres et briques beiges au sommet d’une colline désertique. Ville de 80 000 habitants, Jaisalmer est à 60% Hindous et 40% musulmans, nous ne sommes qu’à 110 km du Pakistan.
Dans cette ville, des vaches et encore des vaches, eux disent des vaches sacrées, moi je dis de sacrées vaches. Leurs merdes servent de combustible pour la cuisson et d’isolant sur les murs en saison chaude quand le mercure atteint 55C. Ces vaches chient beaucoup mais donnent peu de lait, leur pauvre alimentation de bouts de cartons et autres vidanges l’explique.
En visitant la citadelle et la veille ville avec un guide local, on réalise qu’en région l’Inde demeure une société traditionnelle ou le système des castes domine.
Au sommet, la caste des bramâmes, ancien haut fonctionnaires des maharadjahs, au bas, celle des intouchables qui nettoient les rues, lavent le linge et ramassent la bouse de vaches. À leurs morts, les intouchables ne sont même pas brulés.
La situation des femmes n’était qu’ère meilleure avant 1980. Mariées forcées dès l’âge de 13-15 ans elles devaient comme un petit oiseau rejoindre le nid de la famille de leur conjoint. Dans certaines castes elles y demeuraient emprisonnées car on ne risquait pas de les laisser parler entre femmes de peur qu’elles révèlent des secrets de famille. À la mort de leur mari, elles étaient brulées vives avec sa dépouille; la famille du défunt décidait du sort des enfants (brulés ou non avec leur mère), on ne peut que supposer celui des filles.
Dans la citadelle, on visite un temple Jain, sous division de l’Hindouisme, les membres de cette secte doivent fournir 50% de leur revenu pour leur culte et n’ont droit à aucun plaisir. La divinité Jain, ressemble à Bouddha, corps et position semblable, visage plus bébé.
De très belles résidences, des Haveli se retrouvent dans la citadelle et la veille ville. Résidences de familles brahmanes anciennes, elles sont souvent occupées par des gens aux modestes revenus. D’un autre côté, des constructions récentes au style architectural très bien intégré appartiennent à de riches marchands qui font fortune ailleurs en Inde, et reviennent ici pour la retraite; car si la pauvreté crasse est le lot de la grande majorité des Indiens, les archimillionnaires ne manquent pas.
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