dimanche 6 mars 2011

Kerala 4 - 5 mars

Allepey, Kerala Inde le 4 mars
Nouveau chauffeur pour nous amener vers Alleypey, où nous ferons notre croisière dans les Back waters. Environ 90 minutes de route, ni pauvre ni riche la campagne du Kerala, le long de la route, ne présente ici aucun point particulier.
Nous sommes dans une Ambassador, automobile neuve mais modèle rappelant les années 50. Ce modèle est produit en Inde près de Calcutta.
Au Kerala, le salaire moyen tourne autour de 350-400 roupies par jour (8-9$) ce qui est très bien pour l’Inde et permettait encore il y a quelques années une belle vie; mais l’inflation est dans les prix seulement, pas dans les salaires. Beaucoup plus éduqués que la moyenne nationale, 99% d’alphabétisation, les gens d’ici vont souvent travailler à l’étranger. Ainsi le beau-frère de notre guide travaille au Koweït comme garde de sécurité. Les salaires dans les pays du golfe Persique, furent très bons, mais maintenant la compétition des travailleurs du Sri Lanka et de Thaïlande (entre-autre) fait baisser les salaires.
Ne trouvant presque jamais de bière ou de vin dans les restaurants, on interroge notre chauffeur sur les habitudes du coin. Maintenant, presque tous les jeunes consomment de l’alcool, même les musulmans, la viande de bœuf ne se mange pas dans les maisons mais on en trouve dans les restaurants. Ici le gouvernement communiste local, limite les musulmans à deux femmes.
Pour le reste, gouvernement communiste ou autre, c’est bonnet blanc ou blanc bonnet, aucun système de sécurité sociale, école publique très faible et système de santé public débordée et inefficace; ici si tu es pauvre et gravement malade, tu meurs, si tu es de la classe moyenne, tu te ruines, si tu es riche, pas problème, tu es très riche.
Le costume traditionnel des hommes, est une jupe à mi-jambe, blanche pour les visites au temple et les cérémonies, et de couleurs variées pour le travail et la maison.
On arrête dans une fabrique de tapis!!! Non ce n’est pas l’attrape touriste traditionnelle, cette coopérative fabrique des tapis en grosses cordes, à partir de fibres de noix de coco. Tout le travail se fait avec de vieux équipements, rouets et machines à tisser, opérés manuellement (bras et jambes) sans aucune force motrice autre que les muscles humains. Avec une aussi faible productivité ils ne peuvent plus concurrencer l’économie globale et leurs ventes vers l’Europe sont en baisse, beaucoup de machines à tisser inoccupées et les cuves de teintage semblent fermées.
Moins dangereux que dans les filatures américaines où les Canadiens émigraient au dix-neuvième siècle, le travail reste dur dans la chaleur de ce pays; huit heures par jour, six jours par semaines pour 250 roupies par jour pour les hommes (5,50$) et 200 roupies pour les femmes. Non elles ne font pas le même travail. À peine un petit bureau de vente en sortant, mais très rapide, sans aucune pression.


Nous embarquons sur notre bateau privé, et partons vers les backwaters. Vue superbe du pont supérieur où une terrasse couverte est à notre disposition. C’est le paradis ou presque. Une fois dans sa vie il faut faire les backwaters.
Arrêt sur le rivage où je me fais avoir pour un achat de grosses crevettes (1500 roupies (33$), il en couterait plus au Jardins de la Seigneurie, espérons qu’elles soient bonnes ce soir.
Puis arrêt pour le diner, correct, mais l’arrêt commence à se prolonger un peu trop. Vers 15h45, on repart; on aurait eu le temps pour une douzaine de mains de bridge.
La jonque glisse lentement entre des rives bordées de palmiers; il fait chaud mais le lent déplacement du bateau procure une petite brise agréable.
La vie est dur, nous avons eu droit à un café et des bananes grillées vers 16h, mais il approche 17h et nous n’avons toujours pas pris notre bière. L’Inde n’est vraiment pas la place pour prendre un coup.

On accoste pour la nuit à 17h35 et on fait une petite marche dans un sentier voisinant; des gens charmants, des enfants  ravis d’être pris en photo et de belles jeunes filles partout.
Au souper, on ne regrette plus d’avoir acheté ces grosses crevettes. Avec du riz  du pain pita et des légumes la viande servi était du poulet, c’est-à-dire un ensemble d’os et de cartilages trop épicés. Non merci, les crevettes sont bonnes, texture de homard et goût plus poissonneux mais bon. Le vin qu’on a fait acheter goutte un mélange de cidre et de vin piquette. On met un X sur le vin au Kerala.
Vers Munar, Kerala, Inde le 5 mars
On se lève tôt pour ne pas manquer la vue des Backwaters le matin, petit déjeuner simple, pain un peu grillé, confitures d’ananas et œufs brouillés. On lève l’ancre à 8h00 et à 8h45 nous sommes de retour à Allepey. Ce matin, sur la rivière c’est l’heure de pointe, une succession sans fin de jonques entrant au port.
La vue des Backwaters est vraiment splendide et il ne faut pas manquer çà. Cependant nous étions trop souvent à quai, la nourriture est très ordinaire (au mieux), sauf les crevettes à 33$ et le bateau était assez défraichi. Pour environ 146$ correct si on raisonne en nord-américains et en USD; cher en fonction du niveau de vie local; on paye pour le vue, qui est superbe.


En entreprend la route de vers Munar, qui les 2 premières heures est sans grand intérêt, puis on commence une région montagneuse intéressante. Ce samedi matin le temple de Shiva est très visité, le samedi c’est Shiva, plus facile au Myanmar c’était toujours Bouddha.
Puis dans les derniers kilomètres de cette route sinueuse le paysage devient féerique, avec les jardins de plantations de thé.
Nous logeons à l’hôtel Sisiram, à l’entrée de la ville. Cette dernière est pauvre et délabrée à coté de ce qu’on a vu à date au Kerala. Ici vivent des travailleurs du Tamul Nadu venus travailler dans les usines de thé.
Fabrique      -     Backwaters

Aucun commentaire: