Près d'un gros arbre, les racines des arbres doivent être en surface car le sol est en pierres |
Certains
disent qu’ici nous sommes au bout du monde, mais en fait nous ne sommes qu’à
3500 kms de l’estuaire de l’Amazone. Il suffirait de se laisser glisser sur le
Rio Napo sur 1400 kms et ensuite c’est le légendaire Amazone. Pour s’y rendre
nous avons préféré le bus, d’abord de Puyo à Tena et ensuite une quarantaine de
minutes jusqu’ici.
Le petit
village compte environ 1000 personnes, la température moyenne est de 25C, mais
l’humidité est de 95%, on vient surtout ici pour plonger dans la forêt qui nous
entoure ou parcourir le rio.
Belle
excursion en canot, nous sommes avec une
Allemande, le guide et le chauffeur de pirogue, il faut connaitre le coin pour
éviter les roches et naviguer entre les remous, pendant un instant on pense
revivre un enlisement sur le Mékong, mais ça passe.
Premier
arrêt pour visiter un projet de la communauté quechua, le guide local nous
présente les différents pièges utilisés par les Autochtones pour capturer les
animaux, rudimentaires mais très ingénieux, les bêtes étaient assommées ou prises
au collet, quand elles ne tombaient pas dans un trou où des piquets
l’attendaient.
Cette façon de faire rappelle assez les trappes qu’utilisait le
Viêt-Cong, d’ailleurs elles furent utilisées dans la guerre entre l’Équateur et
le Pérou. Dans un espagnol très lent et superbement bien articulé le guide
local montrait son enthousiasme pour la préservation de la civilisation de ses
ancêtres; suit un exercice de tir à la sarbacane.
La visite d’un site où on conserve ses animaux qui étaient blessés ou en danger est intéressante, de beaux perroquets, l’animal le plus fidèle à son conjoint, des singes, des tortues, un anaconda (qu’on ne voit pas), des cochons-dindes, des alligators et autres. Suit une marche dans la forêt amazonienne, où je prie beaucoup à haute voix pour l’élection rapide d’un nouveau pape, et pas en quechua.
On termine
notre tour par un léger gouter dans un village où des bénévoles belges
travaillent, petit problème ils ne savaient pas qu’ils devaient défrayer
eux-mêmes les dépenses de leur projet de collaboration, petite douche froide
sur leur enthousiasme.
La douche
nous on l’évite, mais cette nuit c’était vraiment le déluge avec éclairs et
tonnerre, aujourd’hui la pluie continue, on ne peut se plaindre nous sommes en
Amazone, pas de pluie on aurait manqué quelque chose.
En Amazonie, il y a aussi des chercheurs d'or |
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