Une fois installés au cœur du Quito colonial on visite le musée Albado qui présente de l’art pré-Colombien.On y voit des pièces datant de 4000 ans av. J.-C. jusqu’à la période Inca. Pour la civilisation Chorera (950-350 av. J.C. la mort est le début de la vie car ils croient en la réincarnation. La civilisation Tolita (350 av.-350 ap. J.C) fabriquait de belles petites maisons pour les ancêtres.
Les
shamans, les prêtres de l’époque, assuraient l’harmonie entre le monde des
morts, celui des vivants et celui des dieux, ils assuraient un bon écoulement
de l’énergie cosmique et pour se faire ils utilisaient drogues et autres
artifices. Avec les élites, bien avant le capitalisme sauvage et le communisme,
ils avaient maitrisé les techniques de l’exploitation de l’homme par l’homme.
Le centre
culturel métropolitain est situé dans l’ancienne université fondée par les
Jésuites au XVII, cet immense bâtiment fut ensuite une université publique
suite à leurs expulsions en 1767, puis servit de caserne aux troupes royalistes
venues de Lima pour contrer les patriotes qui voulaient se séparer de la
couronne Espagnole. En plus des bibliothèques et d’un musée d’art contemporain
le centre contient le musée Alberto Mena Caamano situé dans le Cuartel del real
audienca de Quito; ce musée avec des personnages en cire retrace l’histoire de
Quito et son point culminant est une représentation du massacre d’environ 300
patriotes le 2 août 1810. On y préparait
un somptueux banquet pour le soir, mais nous n’étions pas invités.
Ensuite
petit coup d’œil à la chapelle El Sagrado attenante à la cathédrale. Quel faste
pour une petite chapelle bâtie entre 1699 et 1706.
J’ignore
quelle est la relation entre l’invasion de l’Espagne en 1808 par Napoléon
Bonaparte et l’insurrection contre l’Espagne dans les colonies mais je
soupçonne que la faiblesse de la mère patrie fut un élément. L’Équateur est
revenu sous la couronne de 1812 à 1819,
puis ce fut la grande Colombie avec Simon Bolivar et l’indépendance. Le
dernier traité de paix avec le Pérou ne fut signé qu’en 1998.
En passant
sur la Plaza San Francisco, on croise coup sur coup trois églises, réunies dans
un complexe bâti entre 1536 et 1580, c’est le plus gros complexe religieux en
Amérique. Deux de ces trois églises sont incroyables mais n’atteignent pas la
richesse de celle de la Compagnie de Jésus visitée il y quelques jours. On peut
bien avoir un pape Jésuite.
Pendant
toute la période Pascale, du 17 au 28 mars, il y a à Quito un festival de
musique sacrée. Nous nous rendons à la basilique de Voto Nacional pour assister
à la représentation (gratuite) du Coro Universidad Catolica, un orchestre, une
chorale, des guitaristes, un ténor, des danseurs, vraiment un spectacle de
grande valeur. Il y a longtemps que je n’avais vu des gens debout dans une
église et d’autres martelant la porte pour y entrer.
Quito et musées
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