C’est le
dimanche des rameaux, dans une ville comme Quito c’est un évènement de premier
ordre. En matinée toutes les églises sont emplies à craquer avec du monde
debout. Sur le parvis du complexe San Francisco, des Franciscains en longue
tunique brune avec capuchon et petite ceinture blanche agitent une grande
branche qu’ils saucent dans une chaudière verte pleine d’eau. Les vendeurs du
temple ne prennent pas congé, cireurs de souliers, vendeurs de chapelets, de
fleurs, de billets de loto et bien sûr de rameaux; sur la place des hauts-parleurs
diffusent de la musique sacrée. Autre pays, autre temps, autre mœurs.
On croise
une procession (ou une parade), trompettes, tambours, cymbales, groupes de
danseuses en habits traditionnels indigènes, danseurs masculins masqués, c’est
la fête.
On croise
et on essaie d’entrer dans de nombreuses églises dont Saint Augustin, Saint
Marcos (1567-1684), partout c’est archi bondé.
On visite
deux rues pittoresques du Quito Colonial, sur la rue Junin on visite un petit
musée d’aquarelles de villes d’Amérique Latine (Buenos Aires, Cordoba, Mexico,
La Havane, etc.) d’Oswaldo Munoz Morino. On croise aussi la maison de Manuela
Saenz, elle était la blonde de Bolivar, vous savez: la révolution Bolivarienne.
Après
avoir croisé un tour cycliste, on tombe sur une grande place où joue un
orchestre et où on présente un spectacle de danse. De nombreux monuments dont
celui du plus illustre des fils de Quito, Eugenio Santa Cruz. J’ignore si le
quartier est dangereux à cette heure du jour mais on croise de nombreux groupes
d’une vingtaine de policiers.
On trouve
enfin la Calle La Ronda, qui s’appelle maintenant Morales(!), jolie même si à
peu près tout est fermé, on déniche un restaurant ouvert, on aura le temps de
s’y abriter avant la pluie, de voir l’orage passer, de voir la rue séchée et de
voir le retour d’une petite bruine, après plus d’une heure d’attente c’est
moins bon.
La virgen du Panecillo, tout en haut, on doit prendre un taxi pour y aller car seulement le site est sécurisé! |
On termine
la journée par une fin de messe à la cathédrale et un autre concert de musique
sacrée; cette fois c’est un groupe des Estados Unidos, le Chatam Baroque qui
présente son récital. Quatre violonistes, un joueur de «tiorba», et un
organiste auxquels se joignent deux chanteurs à voix. Encore une fois, très
bien.
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