dimanche 24 mars 2013

Quito, le 24 mars

 

C’est le dimanche des rameaux, dans une ville comme Quito c’est un évènement de premier ordre. En matinée toutes les églises sont emplies à craquer avec du monde debout. Sur le parvis du complexe San Francisco, des Franciscains en longue tunique brune avec capuchon et petite ceinture blanche agitent une grande branche qu’ils saucent dans une chaudière verte pleine d’eau. Les vendeurs du temple ne prennent pas congé, cireurs de souliers, vendeurs de chapelets, de fleurs, de billets de loto et bien sûr de rameaux; sur la place des hauts-parleurs diffusent de la musique sacrée. Autre pays, autre temps, autre mœurs.

On croise une procession (ou une parade), trompettes, tambours, cymbales, groupes de danseuses en habits traditionnels indigènes, danseurs masculins masqués, c’est la fête.
On croise et on essaie d’entrer dans de nombreuses églises dont Saint Augustin, Saint Marcos (1567-1684), partout c’est archi bondé.

On visite deux rues pittoresques du Quito Colonial, sur la rue Junin on visite un petit musée d’aquarelles de villes d’Amérique Latine (Buenos Aires, Cordoba, Mexico, La Havane, etc.) d’Oswaldo Munoz Morino. On croise aussi la maison de Manuela Saenz, elle était la blonde de Bolivar, vous savez: la révolution Bolivarienne.
 Après avoir croisé un tour cycliste, on tombe sur une grande place où joue un orchestre et où on présente un spectacle de danse. De nombreux monuments dont celui du plus illustre des fils de Quito, Eugenio Santa Cruz. J’ignore si le quartier est dangereux à cette heure du jour mais on croise de nombreux groupes d’une vingtaine de policiers.
On trouve enfin la Calle La Ronda, qui s’appelle maintenant Morales(!), jolie même si à peu près tout est fermé, on déniche un restaurant ouvert, on aura le temps de s’y abriter avant la pluie, de voir l’orage passer, de voir la rue séchée et de voir le retour d’une petite bruine, après plus d’une heure d’attente c’est moins bon.
La virgen du Panecillo, tout en haut, on doit prendre un taxi pour y aller car seulement le site est sécurisé!

On termine la journée par une fin de messe à la cathédrale et un autre concert de musique sacrée; cette fois c’est un groupe des Estados Unidos, le Chatam Baroque qui présente son récital. Quatre violonistes, un joueur de «tiorba», et un organiste auxquels se joignent deux chanteurs à voix. Encore une fois, très bien.

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