samedi 15 novembre 2014

Constanta 15 novembre


Dès que l’on jette un œil à travers le hublot on réalise que nous sommes dans un grand port, en fait c’est le quatrième plus grand d’Europe. De tous temps cet endroit fut un lieu de commerce et son site a toujours attiré les puissances de la région. Les Grecs d’abord, puis les Romains qui y ont laissés une langue latine qui parfois se laisse déchiffrer.

Après une longue marche sur le quai, protégé du vent par un long mur on atteint la vielle ville de Constanta et la «Cathédrala ortodoxa Sf Petru si Pavel»; une messe est en cours derrière les icones qui ferment la nef, un petit rideau permet d’en avoir un aperçu, les fidèles ont une attitude variant entre la génuflexion musulmane et l’attitude de chez nous dans les années 50, aucun banc et même Françoise se couvre la tête. À l’arrière distribution de nourriture aux plus pauvres, les nombreux prêtres présents montrent que la crise des vocations n’a pas atteint la Roumanie.
Une agence immobilière décrirait ainsi le Casino construit en 1910: Immense propriété d’une architecture somptueuse avec un potentiel grandiose, vue sur mer exceptionnelle, grand besoin d’amour. En 1914 la grande duchesse Olga de Russie y refusa les avances du prince Carol, ce qui lui couta éventuellement la vie.

Une très belle construction abrite une belle collection d’artefacts remontants à 120 000 ans couvrant les périodes de l’âge du bronze, du fer, et des civilisations grecques et romaines. Des textes explicatifs en quatre langues, dont le français, agrémentent la visite; malheureusement la section de l’ère moderne consiste surtout en des découpures de journaux et nous laisse sur notre faim.


Ayant été longtemps dans l’empire Ottoman, Constanta compte une importante minorité musulmane et en 1910 le roi Carol-II ordonna la construction d’une mosquée. On y montera les 140 marches, non pour faire un des cinq appels quotidiens à la prière mais pour y voir le point de vue du haut de ses 47 mètres.


Il ne me resta qu’à saluer la statue du poète Ovide, exilé ici en l’an 8 de notre ère par l’empereur Auguste, souvenirs de pénibles versions latines.

Casino abandonné - 1910
Magnifique cathédrale orthodoxe

1 commentaire:

Lise DO a dit…

Tiens, tiens, Ovide de bons souvenirs pour moi, le latin ! Béni soit-il! Hi ! Hi ! Pour un moment je me sens moins ignorante, sans besoin d'ouvrir mon atlas à chaque escale !
Très beau voyage que vous faites...