Si on vous
demande c’est quoi la ville des Argonautes, ne répondez pas Toronto, répondez
Volos c’est beaucoup plus distingué. Nous sommes dans un port sur le bord de la
mer Égée dans le nord de la République Hellénique, qui est le vrai nom du pays
que nous appelons Grèce.
Le drapeau
Grec comprend dans son coin supérieur gauche une croix et sept bandes bleues et
blanches, sept bandes pour représenter le cri de ralliement pendant la guerre
d’indépendance: La Liberté ou la mort, en grec aussi il y a sept syllabes. Ce
cri me rappelle curieusement les publicités de Cuba.
Nous
partons explorer la région de Météora, qui veut dire «suspendu au ciel». Cette
curieuse formation géologique date de millions d’années et c’est formé sous la
mer, avant des évènements géologiques et l’érosion qui nous ont laissé ces
paysages grandioses. Petite anecdote qui témoigne des rivalités et rancunes du
coin, quand notre guide nous rappelle les frontières du pays, la Macédoine
n’est pas mentionnée, on parle de Serbie!!!
Au
treizième siècle, des moines venant du mont Athos vinrent s’installer sur les
sommets des pics de cette formation géologique, pour avoir la paix et
l’isolement requis pour leurs dévotions le site est parfait, mais pour ce qui
concerne la facilité de construction et de ravitaillement c’est tout un défi.
Au
quinzième siècle, pendant que la région était sous la domination ottomane, ce
fut paradoxalement l’âge d’or de ces monastères; ils furent tolérés par l’occupant
et c’est en ces lieux que se sont conservés la religion, la langue et les
coutumes du peuple grec.
Au moment
de l’indépendance de la Grèce en 1821, la région des Météores n’en fait pas
partie et ne sera réunie au sud du pays qu’en 1881.
Pendant la
deuxième guerre les nazis furent beaucoup moins tolérants que les Ottomans et
plusieurs monastères furent détruits. Actuellement il ne reste que 6 monastères
actifs, quatre pour les hommes et deux pour les sœurs.
En 1961
trois religieuses s’installèrent dans ce qui est aujourd’hui le monastère
Saint- Stephen, elles sont encore 29 à y vivre en communauté, une des
fondatrices à plus de 80, mais plusieurs sont dans la mi-vingtaine ou la
trentaine. Elles font environ cinq ans de noviciat habillées en bleu, avant de
prendre le noir pour toute la vie. Au menu quotidien, lever à quatre heures du
matin et huit heures de prières communautaires.
Notre
deuxième visite sera au monastère de Varlaam, où il ne reste que 7 moines.
Jusqu’en 1925 le seul accès autant pour les hommes que pour les marchandises,
était un filet que l’on tirait du sommet, aujourd’hui, besoin des revenus
touristiques aidant, un escalier de 137 marches nous y mène. La particularité
de ce monastère ce ont ces peintures et ces icones datant du XV siècle qui sont
encore dans un état de conservation remarquable même si aucune restauration ne
fut faite.
Superbe
journée des plus intéressantes, la croisière s’achève et demain on débarque à
Athènes.
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