mercredi 19 novembre 2014

Volos, le 19 novembre


Si on vous demande c’est quoi la ville des Argonautes, ne répondez pas Toronto, répondez Volos c’est beaucoup plus distingué. Nous sommes dans un port sur le bord de la mer Égée dans le nord de la République Hellénique, qui est le vrai nom du pays que nous appelons Grèce.

Le drapeau Grec comprend dans son coin supérieur gauche une croix et sept bandes bleues et blanches, sept bandes pour représenter le cri de ralliement pendant la guerre d’indépendance: La Liberté ou la mort, en grec aussi il y a sept syllabes. Ce cri me rappelle curieusement les publicités de Cuba.

Nous partons explorer la région de Météora, qui veut dire «suspendu au ciel». Cette curieuse formation géologique date de millions d’années et c’est formé sous la mer, avant des évènements géologiques et l’érosion qui nous ont laissé ces paysages grandioses. Petite anecdote qui témoigne des rivalités et rancunes du coin, quand notre guide nous rappelle les frontières du pays, la Macédoine n’est pas mentionnée, on parle de Serbie!!!

Au treizième siècle, des moines venant du mont Athos vinrent s’installer sur les sommets des pics de cette formation géologique, pour avoir la paix et l’isolement requis pour leurs dévotions le site est parfait, mais pour ce qui concerne la facilité de construction et de ravitaillement c’est tout un défi.


Au quinzième siècle, pendant que la région était sous la domination ottomane, ce fut paradoxalement l’âge d’or de ces monastères; ils furent tolérés par l’occupant et c’est en ces lieux que se sont conservés la religion, la langue et les coutumes du peuple grec.

Au moment de l’indépendance de la Grèce en 1821, la région des Météores n’en fait pas partie et ne sera réunie au sud du pays qu’en 1881.

Pendant la deuxième guerre les nazis furent beaucoup moins tolérants que les Ottomans et plusieurs monastères furent détruits. Actuellement il ne reste que 6 monastères actifs, quatre pour les hommes et deux pour les sœurs.

En 1961 trois religieuses s’installèrent dans ce qui est aujourd’hui le monastère Saint- Stephen, elles sont encore 29 à y vivre en communauté, une des fondatrices à plus de 80, mais plusieurs sont dans la mi-vingtaine ou la trentaine. Elles font environ cinq ans de noviciat habillées en bleu, avant de prendre le noir pour toute la vie. Au menu quotidien, lever à quatre heures du matin et huit heures de prières communautaires.

Notre deuxième visite sera au monastère de Varlaam, où il ne reste que 7 moines. Jusqu’en 1925 le seul accès autant pour les hommes que pour les marchandises, était un filet que l’on tirait du sommet, aujourd’hui, besoin des revenus touristiques aidant, un escalier de 137 marches nous y mène. La particularité de ce monastère ce ont ces peintures et ces icones datant du XV siècle qui sont encore dans un état de conservation remarquable même si aucune restauration ne fut faite.


Superbe journée des plus intéressantes, la croisière s’achève et demain on débarque à Athènes.


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