lundi 17 novembre 2014

Kusadasi, le 17 novembre


En cette fin d’automne la petite ville de Kusadasi se prépare à hiverner, de l’affluence des touristes européens venant profités de ses plages avoisinantes et des bateaux de croisières il ne restera que 
95 000 habitants qui attendront le début de la prochaine saison en avril prochain en tissant des tapis pour les prochains visiteurs. La température tombera de 40C à 5C, chanceux comme toujours, il fait un beau 22C lors de notre passage.

Mais il y a deux mille ans, la mer avançait d’environ deux milles vers l’intérieur et le plus important port de l’Asie mineure y prospérait. C’est ici que les routes commerciales de l’Asie, comme la route de la soie partant de Chine, aboutissaient pour que les marchandises transitent par le port d’Éphèse.

A l’époque Romaine une ville de plus de 250 000 habitants y tenait place. Il ne reste que des veilles pierres et des restaurations partielles, mais la bibliothèque Celsus et le grand théâtre de 25 000 places donnent, avec beaucoup d’imagination, une idée de la richesse passée. L’ensablement graduel du port et les tremblements de terre ont mis fin à la quatrième version de la ville qui fut abandonnée.

En ces temps-là, on arrêta, jugea et condamna en Asie Mineure un présumé anarchiste qui demanda à un de ses amis de prendre soin de sa mère; ils vinrent s’établir dans le coin et y finirent leurs jours. À regarder la modeste demeure de la dame, on peut présumer que les droits d’auteurs ne rapportaient pas beaucoup à l’époque, l’ami en question était pourtant un des  quatre écrivains qui sera le plus publié pour les deux millénaires suivant. Au VI siècle l’empereur Justinien fit construire une église pas loin de là où reposerait les restes jamais retrouvés de l’écrivain. Si vous voulez plus de détails sur cette femme, lisez le Coran, on parle d’elle et de son fils.

La maison de Marie
Un peu plus tard, après avoir pris une débarque de cheval dans le coin de Damas, un autre révolutionnaire vint contester l’ordre établi, il voulut prêcher la révolution dans le grand théâtre mais dû se contenter de la principale place d’affaire près du port; il dû donc lui aussi prendre la plume et écrire une lettre aux Éphésiens; le temple d’Artémis qu’il contestait était pourtant une des sept merveilles du monde, aujourd’hui il n’en reste qu’une modeste colonne.

 

Les différends religieux et politiques ne datent pas d’hier, aujourd’hui (selon notre guide) 85% de la population Turque est de confession musulmane mais seulement environ 20% de ceux-ci sont pratiquants, elle invite le 1% d’intégristes à aller voir ailleurs, comme au Canada où ils seront accueillis avec tous les droits et privilèges possibles. Le reste comprend des chrétiens de différentes Églises et des Juifs, cette communauté venant d’Espagne au temps des persécutions religieuses parle encore l’espagnol comme langue à la maison. La grande chance de  la Turquie c’est que sa population ne comprend rien au charabia des imans (en arabe et ne peut lire le Coran que dans une traduction.


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