samedi 21 mai 2011

Vlorë, Albanie le 21 mai 2011


Pas évident de réserver un hôtel en Albanie, la patience de Françoise était sur le point de mettre la mienne à bout, mais finalement ce matin elle rejoint un hôtel à Vlorë et nous prenons le Train- Albania à 13h10. Nous ne pouvons toujours voyager sur l’Orient Express alors on embarque dans un train qui date de l’époque où les dirigeants du pays disaient au peuple qu’ils vivaient dans le meilleur pays du monde. Ne chercher pas une fenêtre non brisée, il n’y en a pas.
En sortant de Durres, des blocs des blocs et encore des blocs appartements, il n’y a pas assez d’Albanais pour les occuper tous, alors les Italiens?
Dès que l’on sort de la zone touristique, la pauvreté et la saleté nous frappent, serions-nous de retour en Inde avec tous ces déchets, maudit plastique!
Dans notre compartiment un Albanais ne parlant pas un mot d’anglais ou de français essaie de faire la conversation. Au début on hésite à la qualifier de fatiguant ou de drôle sympathique, mais c’est ce dernier qualificatif qui l’emportera. Par gestes on apprend qu’il a deux enfants dont une fille vivant à Barcelone et on lui apprend que l’on a 5 enfants et qu’on vit au Canada, il ne connait pas Jean Chrétien mais il nous fait comprendre savoir que c’est le plus meilleur pays au monde, alors que l’Albanie arrive près de la queue. Un autre couple, l’homme ivre, une grand maman et une petite fille de 2 ans.
On passe les gares de Golem, de Lekaj, d’autres sans nom, et celle de Rrogozhine; notre drôle monsieur sympathique nous indique qu’il faut débarquer et changer de train, il prend notre sort en main.
On change de wagon, une autre locomotive nous accroche et on repart dans la campagne Albanaise, des bunkers, des champs, des déchets. On passe Opari Trenave, Libofshe et Fier. Pardon: Opari Trenave n’est pas le nom d’une ville, cela veut dire: Horaire des trains.



Beaucoup de travailleurs dans les champs, le cheval y est le meilleur ami de l’homme et la pioche et la faux y sont les outils agricoles modernes. Beaucoup de moutons, des vaches, des poules des dindes et des amas de déchets, encore et encore: maudit plastique, et pourquoi pas, maudit pétrole, maudit informatique et vive le Moyen Age.
L’express Albanais prend un peu moins de 5 heures pour franchir environ 190 kilomètres, parfois on est presque à l’arrêt et on pourrait dépasser le train à la marche. Finalement on atteint Vlore, une mère et son fils parlant quelques mots d’anglais nous indiquent une auto qui est un taxi, fixent un prix honnête pour nous et nous voici à l’hôtel New York pour trois soirs. Si vous avez un doctorat en mécanique pour ouvrir la porte du balcon, un en électronique pour opérer la télévision et parlez couramment italien pour défricher le menu au restaurant, cet hôtel est parfait .Comme je n’ai qu’un petit B.A en sciences religieuses québécoises……… - 41.
Attention, ça bouge beaucoup!!

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