vendredi 13 mai 2011

Rila, Bulgarie le 10 mai


Nous commençons par une marche dans cette charmante petite ville, Kuprivshitsa, du dix-neuvième où le temps semble s’être arrêté quand le premier coup de feu de la rébellion d’avril 1876 fut tiré. Les armes à feu étaient interdites aux Bulgares, mais ces lois de contrôles des armes ne sont jamais très efficaces. Sur le monument de la place centrale érigé en 1926 on lit: Protégeons la liberté pour laquelle ces gens sont morts. Dans notre tournée, on rencontrera l’arrière-petite-fille du partisan qui tira le premier coup de feu.
On visite la maison d’un prospère marchand de l’époque: Nencho Oslekov, c’est la maison type du bourgeois du temps, c’est chez lui qu’on confectionna les premiers uniformes des révolutionnaires Bulgares. Poursuivant notre marche on visite la maison de Dimcho Debelianov, un poète Bulgare renommé, né 1887 et mort en combattant dans la guerre des Balkans le 2 octobre 1916. Dans le jardin de sa maison, une statue de sa mère qui l’attend; parmi les documents présentés, des photos de la belle Elena Petrunova, une de ces flammes. En regardant le portrait de ce poète, c’est Léon Dalbran (Serge Turgeon) que je vois, ressemblance frappante.
L’église du village datant de 1817 est fermée mais dans le cimetière attenant le texte sur la statue d’une femme décédée en 1916 attire notre attention: Dans un silence calme, elle attend ses enfants.
Une autre maison, la maison natale de Tudor Kableshkov est particulière. Chef de gare ayant étudié en France il publia la première cartographie française des chemins de fer Bulgare, le deuxième étage de la maison me rappelle le château de la Riche Héritière, comme trop d’autres il fut arrêté par les Turcs en 1876 et se suicida en prison.
On reprend la route jusqu’au village de Panagyurishte, autrefois aussi beau sinon plus que Kuprivshitsa, il est aujourd’hui un triste exemple des villes soviétiques des années 1960+; toutes les maisons y étaient construites sur 2-3 modèles prédéterminés. Cette ville, comme beaucoup d’autres fut entièrement incendiée par les Turcs dans leur retraite face à l’armée Russe en 1877-1878. Un beau monument d’inspiration soviétique à la gloire des patriotes Bulgares se trouve au sommet d’une colline et permet un très belle vue de la ville et des environs.
Dans un beau sentier, près d’Oborishte, dans un magnifique sous-bois, des inscriptions de poèmes patriotiques.
Après un détour dans le village de Gabra on doit revenir sur nos pas car la route est fermée, on longe le lac Iskar, le plus grand de Bulgarie.
Au loin se profile de hautes montagnes de près de 3000 mètres où les ressorts de ski sont nombreux. Dans la vallée, c’est le pays de la culture des patates et une région de commerce du bois.
Après une longue journée de route, on atteint finalement la ville de Rila, on visitera son célèbre monastère demain.
De Kuprivshitsa à Rila

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