Beau tour privé de 6 heures dans les communautés autour d’Otavalo.
On visite le tout petit village de Cachiviro, (sel de canne en Quechua) ou encore San Pablo pour les Espagnols. Nous sommes sur le bord d’une lagune au pied du volcan Ibabura, le volcan–mère de la région.
Ici 70% de
la petite population de 3000 personnes vit de la récolte et de l’exploitation
des roseaux du lac. La fabrication d’une natte de la grandeur d’un lit prend
environ 4 heures et rapporte 3 à 4$; peu,
mais comme la base de l’alimentation est le maïs, et qu’ils vivent et
travaillent dans des maisons froides, sombres, humides et faites en terre d’une
seule pièce, ils survivent.
Ils récoltent les roseaux quand ils atteignent 2-3 mètres, pieds nus dans une eau froide pendant une heure, puis ils les font sécher au soleil avant de les travailler.
Ils
avaient anciennement un système de radiographie assez avancé, le shaman
frottait un cochon d’inde vivant sur tout le corps du malade, puis il ouvrait
l’animal et l’examen des entrailles révélait de quoi le patient souffrait; rien
ne se perd, rien ne se crée, les radiologistes sont toujours trop payés et font
toujours autant d’erreurs.
En se
rendant à la cascade de Peguche on observe des habitants faire le lavage dans
le ruisseau, les hommes ne portent plus l’habit traditionnel blanc que pendant
les fêtes, le travail en esclavage était trop salissant pour perdurer les
traditions. Ici les écoles sont bilingues, (tiens!-Pauline); Quechua-Espagnol
dans les campagnes et Espagnol-Dinero dans les villes. En arrivant sur le site de la cascade on croise un aqueduc construit en 1613 par des esclaves, hommes, femmes et enfants. Belle cascade de 20 mètres, elle est sacrée et contiendrait un trésor d’or, mais des démons la protègent.
Au village de Peguche on visite une fabrique d’instruments de musique andine, nos petits-enfants pourront se pratiquer, on ramène des flutes.
Dans une autre casa, on visite une des dernières familles qui travaille la laine de mouton 100% manuellement, du cardage, au tissage, à la teinture tout est fait manuellement sans machinerie électrique ou hydraulique.
Un vieux monsieur de 80 ans nous démontre sa technique, 8 jours de travail pour préparer 2 kilos de laine de «oveja» avec laquelle ils font de superbes «bufanda» (foulards de laine de mouton).
La teinture se fait dans de l’eau bouillante ou mijotent diverses plantes selon la couleur désirée, ainsi une bactérie du cactus est utilisée pour le rouge. La couleur est fixée sur la laine avec un mélange de sel, de citron et de bicarbonate, le procédé traditionnel à base d’urine n’est plus utilisé.
Dans la
réserve écologique Cuicocha, un beau site de plongée pour les amis de
Françoise; le cratère d’un volcan de 3000 ans, mesurant 3 km de diamètre a
formé un lac aux eaux limpides de 200 mètres de profondeur, le site avec ses deux îles est vraiment beau.
Petits
inconvénients, il n’y a pas de poisson, il s’échappe des gaz et ce volcan est
considéré par les volcanologues comme le plus dangereux d’Équateur. (Je
m’excuse, on revient de plongée avec un petit retard, une petite éruption nous
a retardés).
1 commentaire:
Mignonne la petite terrasse....Ça nous fait rêver au printemps, alors qu'ici, regarder dehors, c'est encore un paysage pas mal blanc sous nos yeux !
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