C’est samedi saint aujourd’hui et on se doit de commencer notre journée par un chemin de croix, on en profite pour grimper les marches menant à la capila de Belen d’où on a un beau point de vue sur la ville; occasion aussi d’enrichir mon vocabulaire d’espagnol, quand je lis «Jesus cae por tercera vez», je comprends, sans dictionnaire, que «cae» c’est «tombe», reste à le retenir.
Devant un édifice historique on assiste à la relève de la garde.
En route pour le souper, on voit bien qu’il se prépare encore quelque chose ce soir, les policiers ferment les rues du centre-ville et quelques personnes commencent à s’assoir sur le bord des trottoirs. On se renseigne et il y aura bien une procession de 21 heures à minuit, qui s’amorcera à la cathédrale pour aboutir à l’église San Francisco.
Un peu
après 19 heures, une petite foule est rassemblée devant l’église San Francisco,
on voudrait la visiter mais elle est plongée dans l’obscurité; on remarque
alors un prêtre qui allume un gros cierge, et tous ces gens qui se bousculent
pour allumer leur bougie à même le cierge pascal. Puis une fois leur bougie
allumée ils entrent dans l’église qui s’éclaire lentement.
Après
notre repas, la foule a grossie sur le bord des rues, mais un peu moins
qu’hier. Devant la cathédrale le cortège s’amorce avec en premier, le défilé de
la fanfare des policiers de Popayan avec tambours et trompettes; de très
nombreuses personnes suivent et encadrent les diverses plateformes, surmontées
de statues religieuses datant d’au moins 1858, portées par des porteurs tous
habillés de blanc avec un ceinturon rouge. Ce privilège de porteur se transmet
de père en fils depuis des générations. Ces plateformes doivent être assez
lourdes, car les porteurs s’arrêtent régulièrement et les déposent sur de
petits piliers de bois. J’entendrai le son diffus de cette procession jusqu’à
minuit et quart, elle doit alors avoir atteint l’église San Francisco pour la
cérémonie de l’Eucharistie.
1 commentaire:
Quel régal, ces orchidées....Bien sûr, j'ai mes préférées, ces petites miniatures toutes blanches, en cascades, comme de la fine dentelle, derrière les autres ! De quoi rendre jaloux mes anciens collègues du Centre horticole....
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