dimanche 12 octobre 2025

Corrientes, le 12 octobre 2025

Sur le coup de minuit, il reste encore 6h30 de trajet avant d’atteindre notre destination. Petite tentative infructueuse d’arnaque de la part des taxis, qui demandent 16 000 pour une course valant moins de 6 000. À 7h00, nous sommes devant notre porte.

Devant, mais pas encore entrés. Un bidule magnétique est censé faire office de Sésame, ouvre-toi. Mais impossible de comprendre comment fonctionne le fameux bidule.

Tout près, dans un poste de police dédié aux femmes et aux enfants, une policière plus que gentille, étirant son quart de nuit, vient à notre secours. N’étant plus ado, elle aussi tâtonne un peu avant de trouver.

C’était d’une simplicité enfantine : tout jeune de 8 ans et plus n’aurait eu aucune difficulté… mais nous!

L’appartement, une fois entrés, est super. On déballe les valises et on trouve un resto ouvert — pas évident un dimanche.

Après une bonne sieste : ¡Vamos!

On se rend jusqu’à la costanera. De grandes murales rappellent l’histoire très ancienne de la ville : fondation en 1588. On explore demain.



Photos

samedi 11 octobre 2025

Buenos Aires - Corrientes, le 11 octobre 2025

On craignait devoir passer la journée à errer de café en café en attendant le départ de notre bus à 18h00, mais heureusement, on obtient la permission de partir dès 17h00. On prépare les valises et on ne sort que pour remettre une partie de nos bagages à Griselda-fille, qui habite à un demi-quadra, et pour un repas tardif vers 15h00.

Hier, on en a appris davantage sur les frasques de l’ex de Belen — de bonnes idées pour mon roman Le Paon. Les Argentins, autrefois fiers partisans du président-directeur Milei, commencent à déchanter. La corruption reste endémique, les pensionnés voient leurs revenus fondre, et il ne leur reste comme choix politique que celui entre la peste et le choléra.

Le départ avec Pulqui Bus se fait comme prévu, à 18h00. La nuit tombe rapidement, on quitte la CABA et on s’installe pour essayer de dormir un peu.


Près du teminal de Retiro

vendredi 10 octobre 2025

Ranelagh, le 10 octobre

Belle journée avec nos amis argentins. Belén vient nous chercher à Buenos Aires et nous emmène chez ses parents à Ranelagh, en banlieue de Berazategui, à environ 50 minutes de trajet, incluant la sortie de la ville.

Quelle joie de les revoir et de rencontrer la belle petite Helena pour la première fois.

À notre arrivée, Ignacio est en train de préparer un asado — une tradition incontournable en Argentine pour recevoir.



Ignacio et Griselda nous raccompagnent à notre appartement vers 21 h.

jeudi 9 octobre 2025

Buenos Aires, le 9 octobre

Lever tardif, puis dîner à La Martona d’Arenales, qui depuis 1929 sert une cuisine destinée aux travailleurs du quartier. Si le menu est resté semblable à celui de notre dernière visite (il y a moins de deux ans), les prix, eux, ont presque quadruplé.

Le prix des tickets de Sube (métro), quant à lui, est passé de quelques sous à environ 1,60 $ CAD. Heureusement que Donald vient au secours de son ami Javier, car à ce rythme d’augmentation, seuls les multimillionnaires pourront bientôt visiter ce beau pays.

On constate d’ailleurs dans les rues qu’une bonne partie de la population peine à suivre le tempo.

Cloture devant la Casa Rosada - toujours prèts pour les manifestations 

En fin de journée, on se rend au vernissage de l’artiste Natalia Figliola, qui expose sa collection TERRITORIOS QUE LA TEN dans le Palacio Raggio, dont la construction remonte à 1907–1910. Après des jours glorieux, le bâtiment fut squatté dans les années 1970, et ce n’est qu’en 2008 que la restauration débuta, avec l’expulsion forcée des dernières familles.

On y retrouve Griselda-fille et l’incontournable Pedrito, qui, bien que gêné, semblait heureux de nous revoir.

mercredi 8 octobre 2025

Buenos Aires, le 8 octobre

On dit que les saumons remontent toujours la rivière où ils sont nés. C’est donc avec le champ magnétique qu’on s’oriente dans Buenos Aires, rivière bien connue.

Comme ici c’est le pays du efectivo, il faut changer nos billets verts contre des dineros. Fini les piles de 1000 pesos : ils ont maintenant des billets de 20 000. Ceci grâce au grand président Milei, qui autrement aurait dû faire agrandir ses poches.

Destination suivante : le terminus de ómnibus pour acheter nos boletos pour Corrientes samedi prochain. On triche un peu en s’orientant grâce à la Tour des Anglais — pardon, le Torre Monumental — qui, avec ses 60 mètres, est comme un phare nous guidant vers le terminus.

C’est à l’intérieur que l’orientation devient plus problématique, mais on en ressort avec nos billets.

Je voulais vérifier le niveau d’inflation en Argentine grâce à l’indice « dos capuccinos ». Je me souviens d’un temps où ils coûtaient 900 pesos au El Socorro, notre mythique café au coin de Juncal et Suipacha.

Tout y est encore figé dans le temps : il a ouvert en 1987 et les mêmes clients semblent le fréquenter depuis cette date. Le dueño est toujours derrière son bar, et les journaux papier sur les tables. Seul changement majeur : ce sont ceux du 8 octobre 2025. Le prix des cafés est resté le même… ou presque. Ils ont juste ajouté un zéro : c’est maintenant 9000 pesos, au lieu de 900.

On se rend sur la rue Corrientes — la ville, c’est dans trois jours — et on croise un magasin de souliers pour grands pieds. Comme les Argentins adorent faire vivre leur bien-aimé gouvernement, on a le choix entre 136 000 sur carte de crédit ou 95 000 en efectivo. On visite ensuite le kiosco des cartes SIM pour téléphone.

On revient par la Florida et les conos du McDo.

Pour finir la journée, comme de vrais Porteños, on « dîne » vers 22h00. 

La grue pour les policiers lors des manifestations 

mardi 7 octobre 2025

Bogota - Buenos Aires, le 7 octobre

Avec environ 45 minutes de retard, on décolle enfin. Après plus de six heures sans aucun service — même pas un verre d’eau — on atterrit enfin à Bogotá. Il nous reste plus d’une heure pour notre connexion vers Buenos Aires, pas de problème.

Mais cette fichue porte prendra près de 30 minutes pour s’ouvrir… encore une belle histoire de bidules qui ne fonctionnent pas.

Bogota

Le temps de faire connaissance avec notre voisin de rangée, un Vénézuélien travaillant à Trois-Rivières (Kruger), qui doit entrer par voie terrestre dans son pays... pour aller voir sa famille.

Encore là, le slogan de la CAQ n’est pas le bon. Il ne faut pas dire « en prendre moins mais en prendre soin », mais plutôt : « prendre les bons et ils prendront soin d’eux-mêmes ».

C’est donc à la hâte qu’on parcourt l’immense corridor du terminal de Bogotá pour rejoindre notre prochain vol.

On pensait prendre un avion… on prend un bus, qui nous fait faire la moitié du trajet avant d’enfin grimper dans un autre avion.

C’est beau être un chameau, mais après environ 12 heures presque sans boire, on regarde avec envie les privilégiés qui, EUX, ont le grand luxe de ne pas mourir de soif.

Une gentille dame de cette catégorie nous offre gracieusement une bouteille d’eau. Comme quoi les petits gestes sont souvent les plus appréciés.

L’attente des bagages est toujours un stress qu’on essaie d’éviter, mais c’est avec joie qu’on voit nos bagages arriver presque les premiers.

Un taxi vers Buenos Aires, et à 17 heures, on arrive enfin. Nous sommes dans un coin archi-connu, presque chez nous.

Après un souper, petit tour au dépanneur. Les prix sont incroyablement élevés. La comparaison est facile : on enlève trois zéros et le peso se transforme en huard.







ici on écrit des avertissements sanitaires obligatoires sur les produits:
Excès de sucres
Excès de graisses saturées
Excès de sodium
Excès de calories




lundi 6 octobre 2025

Longueuil - Bogota, le 6 octobre 2025

La journée du départ est un peu une journée perdue. Derniers préparatifs, derniers nettoyages de la maison, salutations aux voisins, mise en hibernation de la terrasse, bouclage des valises.

Merci à José et Lise pour cet accompagnement vers YUL. Même s’il n’y avait aucun trafic, se rendre de Longueuil à l’aéroport reste un gros cadeau, bien apprécié.

Vers 7h30, nous sommes devant le comptoir d’Avianca pour déposer notre GROSSE valise et une autre.

En attendant, on (Françoise surtout) converse avec un couple d’ingénieurs brésiliens qui travaillent à Québec (biscuits Leclerc). Exemple parfait d’intégration réussie : ils ont appris le français avant de venir, il ne leur restait qu’à apprendre le québécois. Pas évident, mais quand on veut, on peut. Ce n’est pas le nombre d’immigrants qui importe, c’est le choix des bons.

Passer la sécurité est toujours un moment de stress, surtout avec une grosse cargaison de drogues (médicaments).

On devait partir à 23h25, mais l’équipage ne se présente pour embarquer qu’à cette heure-là. Problème de coordination du transport entre l’hôtel et l’aéroport, nous dira-t-on !

Finalement, il est passé minuit quand on met enfin le pied dans l’avion.