samedi 4 juin 2011

Nis, Réplublique de Serbie 2, 3 juin

Nis, République de Serbie le 3 juin
Si cette petite ville d’environ 178 000 habitants n’est pas vraiment une belle ville, elle recèle quand même des coins d’intérêts historiques intéressants.
Il y eu ici un camp de concentration de 1941 à 1944, en le visitant on réalise que la bêtise et la barbarie humaine se ressemble partout. Camp de transit, 30 000 personnes, Juifs, Tziganes, et partisans Serbes (communistes) y passèrent et 12 000 y trouvèrent la mort, les autres furent déportés avec la fin que l’on connait. .On y retrouva aussi des Norvégiens en voyage forcé. Si les plus humbles avaient un dortoir de lits de paille, les privilégiés avaient leur cellule privée et même pour l’élite un lit de barbelées. Le 12 février 1942 une évasion se produisit, les 100 évadés périrent dans une bataille qui suivit et ceux qui étaient restés au camp furent dépecés. C’est un petit camp mais on le retrouve presque comme en 1944, assez lugubre.
Françoise n’était pas de très bonne humeur jusqu’au café vers 11h30, le serveur lui donne alors le mot de passe pour avoir sa dose quotidienne d’internet en squattant un édifice voisin. On ne peut priver un junkie trop longtemps.
Notre deuxième visite de la journée sera le Skull Tower (Tour des Cranes). En 1806 les Serbes commençaient à se rebeller contre les Ottomans mais ceux-ci contrôlaient Nis, un point stratégique. Jouant autant à Davy Crockett qu’à Dollard Des Ormeaux, un certain Stephan avec 3000 hommes affronta au mont Cegar une armée de 10 000 Turcs. Sentant la fin venir, d’autres troupes Serbes évitant de de s’engager dans la bataille, il tira dans un baril de poudres et pouf s’envolèrent les derniers Serbes sauf 1 et 10 000 Turcs. Il en fallait bien un pour raconter l’histoire et inspirer le poète Lamartine plus tard.
Pas content le général Turc vainqueur envoya le scalp des Serbes à Istanbul, mais le sultan voulait un plus bel exemple et fit construire un monument avec le crâne des 952 Serbes morts en plaçant celui de Stephan au sommet.
Pour qu’ils se souviennent!!
Autre date importante pour Nis: le 11 janvier 1878, libération définitive des Ottomans; en 1999 pendant des mois Nis fut bombardé par l’O.T.A.N.
Aure détail cocasse sur ce pays, s’il vous reste de vieux billets de 50 milliards de dinars, Ils n’ont plus court légal et si vous entendez parler d’une vague de cancer du poumon en Europe de l’Est, ne blâmez pas Tchernobyl trop vite, comme partout ailleurs, ici tous fument comme des cheminés.
Nis, République de Serbie le 2 juin
Hier en déjeunant on nous conseille d’aller voir cette ville au lieu de se taper dix heures de train pour rejoindre Belgrade, sans trop réfléchir et se renseigner on achète cette idée et nous voilà bon pour 12 heures de bus!
À 8 heures on part et après 25 minutes on franchit un long tunnel de 4189 mètres, ce sera le plus long mais on n’en franchira pas loin de cents autres dans ce pays de montagnes (Monténégro), puis son long le lac Shkodar avant d’atteindre la capitale Podgorica à 9h10.
Long arrêt et à 10 heures on repart et atteint la frontière à 14h10, en circulant presque constamment ente deux falaises, ou longeant une vallée étroite d’un tunnel à l’autre; pour les paysages de montagnes, le Monténégro est super.
Si les contrôles douaniers se font rapidement, c’est le tonnerre et le déversement du ciel qui saluent notre arrivée en Serbie. Sans trop souffrir on passe les villes de Berane , Novi Pazar, Raska, en écoutant distraitement des petits films en Serbes, puis c’est Alexsivac avant d’atteindre enfin Nis. Les paysages en Serbie sont graduellement moins montagneux et on termine dans la plaine, à se fier aux pancartes annonçant les lieux à voir, les vieux monastères sont l’attraction du coin.
Une Nisoise (?) nous met gentiment sur le chemin du centre-ville et pour un instant on pense être revenu en Inde, sale et déchets partout. Mais on atteint le centre où c’est beaucoup mieux, quand même fatigué on prend le gros hôtel défraichi sur la place centrale et on bouffe rapidement au grand M voisin. 
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