jeudi 27 février 2014

Buenos Aires, le 25 février

Lorsque l’on passait cette guérite c’était le commencent de la fin…
Les prisonniers entraient par ici, ils vivaient attachés sur leur lit, torturés, et «transférés» pour devenir des «desaparecidos »
Mon dernier reportage sur une maison d’enseignement (Cambodge) fut censuré par une agence pire que la C.I.A. alors j’ignore ce qui arrivera à celui-ci.

Dans un beau domaine cédé par la ville à la Marine Militaire, les jeunes étudiants (15-20 ans) viennent apprendre les sciences maritimes.  Dans un cadre champêtre au cœur de la ville, de beaux bâtiments blancs dispersés entre de beaux grands arbres, tout semble propre et ordonné. En 1976, il semble y avoir quelques places de libres à la «Escuela de Mecanica de la Armada».

Dans les rues de la Capitale Fédérale certains jeunes et moins jeunes s’occupent des unions (les unions quoi «ça donne»), des droits de l’homme et d’autres frivolités du même genre. On y trouve même des péronistes et oui, quel danger pour la nation, des carrés rouges.

Une réorientation de carrière s’impose pour certains, ce n’est pas avec les sciences sociales qu’on bâti un pays mais avec la science et la mécanique. L’état providence prend les choses en main et fait d’une pierre deux coups.

Ces «desaparecidos» n’ayant pas tous les mêmes talents en mécanique, leur stage à l’école est plus ou moins long. Environ 5000 y passeront et seulement 200 échoueront le test final, la majorité des autres mériteront leur baptême de l’air et feront une plongée dans les eaux de l’Atlantique ou du Rio de La Plata. Preuve de l’évolution sociale de l’Argentine à cette époque (1976-1983) beaucoup de femmes étudiaient la mécanique maritime et celles enceintes se voyaient accorder un petit congé de devoirs deux mois avant l’accouchement
 

Les professeurs du E.S.M.A. s’assuraient même de trouver un foyer pour les nouveaux poupons dont certains étaient marqués par leurs mères qui désiraient poursuivre leurs études.

Certains laissent courir le bruit que la C.I.A et le mouvement Condor étaient les organisateurs de cette formation en mécanique, avec mes talents en la matière je suis sûr que j’aurais été du nombre des recalés, mais je crains que Françoise aurait fait une dernière plongée. Aujourd’hui on appelle cet endroit  le «centro clandestin de detention» pourtant c’est en pleine ville, sur une rue passante, près du fleuve et à deux minutes de beaux petits appartements (j’ignore s’ils existaient à l’époque).

Pour comprendre le 3ième degré de Richard j’ai trouvé ce texte - à lire en entier pour le respect des victimes

ARGENTINE 15 juin 2010  - Après la condamnation du capitaine Astiz...

Les démons de Buenos-Aires - Trente mille disparus hantent l'Argentine

"les 30 000 disparus sous la dictature militaire hantent toujours le pays.  Trente ans après leurs tortionnaires, dont le capitaine Astiz, passent en jugement. Un cas unique sur un continent où l'impunité est la règle.

Il a une gueule d’ange. De bonnes joues encadrées de cheveux clairs, une mèche flottant sur des yeux bleus, la lèvre un peu boudeuse. Beau, blond, gentil. Le gendre parfait. Sur la photo d’époque, un gamin argentin de 26 ans qui se prend pour un gentleman anglais, aime Goethe, Paris et la musique classique. Il dit s’appeler Gustavo Niño - niño, enfant en espagnol -, un peu perdu, avec une mère malade et la « disparition » de son frère, enlevé par les militaires.

Il semble si fragile, ce garçon, très militant, trop, parfois un peu inconscient du danger, mais couvé, protégé par deux religieuses françaises et les mères de la Place de Mai qui recherchent leurs fils disparus. Plus tard, en décembre 1977, à la sortie d’une salle de torture à l’Ecole de Mécanique de la Marine, Alice Domon, l’une des deux religieuses, le corps couvert d’hématomes, incapable de marcher après les séances de matraque électrique sur son sexe, demandera, la bouche sèche : « Comment va le petit ? Des nouvelles ? » Elle n’en aura pas. Avec Léonie Duquet, l’autre religieuse, elle sera jetée vivante d’un avion, de 3 000 mètres d’altitude, dans la mer au large du Rio del Plata.

Il a une sale gueule d’ange. Trente-trois ans plus tard, le regard bleu est d’acier, le cheveu terne, la lèvre pendante, le visage creusé s’est durci. La brute a assassiné le beau gosse. Sur les bancs du tribunal, les dix-sept autres accusés portent un strict costume-cravate gris, pas lui. « Gustavo Niño » arrive en jean, pull-over bleu, chemise à fines rayures, mâchant un chewing-gum. Il sourit, pose, décontracté, cynique, et plaisante avec ses gardes comme avec des subordonnés.

Ce 8 avril 2010, face au tribunal fédéral de Buenos Aires, le capitaine Alfredo Astiz - son vrai nom - est jugé pour enlèvements, torture et meurtres. Astiz dirigeait le GT 3.3/2, l’un des « groupes de travail » de l’Esma, l’Ecole de Mécanique. Sur les 30 000 disparus de la dictature entre 1976 et 1983, 5 000 hommes, femmes, vieillards, enfants ont été détenus à l’Esma, torturés, assassinés.

« Vous attendez quelqu’un ? »
Le procès devrait durer six mois. Dès la première audience, Astiz a déclaré le tribunal inconstitutionnel et s’est assis en posant sur ses genoux un livre intitulé « Recommencer à tuer ». A l’époque des faits, les mères des disparus cherchaient leurs enfants dans toute l’Argentine. Et chaque jeudi, elles tournaient en rond sur la place de Mai en criant leurs noms. Pendant quatre mois, le capitaine Astiz a infiltré le groupe de vieilles dames avant de les envoyer à la mort. Au soir du 8 décembre 1977, devant l’église de Santa Cruz, il a embrassé affectueusement la plus ancienne sur les deux joues : le signal de l’arrestation.

Le restaurant est au dernier étage du tribunal. A l’interruption de séance, tout le monde s’y croise. Avocats, familles des disparus et celles des accusés. Impossible de les confondre. Les uns sombres, silencieux, en habits simples ; les autres souriants, en Dior et Chanel, virevoltant de mondanités sonores. Comme Lucrecia, la soeur du capitaine Astiz, qui ricane en plein tribunal à la lecture des horreurs de l’acte d’accusation. La table des riches manque de chaises. Une élégante, bouche pincée, avise un siège libre et s’approche d’une famille de victimes : « La chaise... je peux ? Vous attendez quelqu’un peut-être ?- Oui. Désolé. Voilà trente ans qu’on l’attend... »

Un peu à l’écart, Ana-Maria n’a pas cillé. Elle est belle, Ana-Maria, douce et forte à la fois. A l’âge de 16 ans, elle s’est vue morte. Enceinte de trois mois, enlevée, mise au secret : matricule K-04. Son amoureux, militant de gauche, a réussi à fuir. Elle se retrouve, une lourde chaîne aux pieds, dans un sous-sol, suspendue à une poutre. D’abord la picaña, la matraque électrique ; les cigarettes écrasées sur la peau ; le « sous-marin », sac plastique et baignoire. Et les coups, bien sûr : « Tes amis ? Ton mari ? Où sont-ils ? » Elle saigne d’un tympan crevé. De retour de l’infirmerie, la torture reprend : « Je n’arrivais pas à crier. Eux croyaient que je pratiquais le yoga... et ils augmentaient la puissance de l’électricité. » Dix séances en quatre mois. Sur sa paillasse, attachée à un madrier, elle est sûre que son bébé est mort.

L’avenue du bonheur« Une nuit, j’ai senti quelque chose bouger en moi... » Tout bascule : « Il y avait une partie de moi qui leur échappait. Elle était avec moi, en moi, cela m’a sauvée. » Au sixième mois de grossesse, après la dernière séance de torture, K-04 parle à son enfant, il bouge toujours, lui répond. Au septième mois, fait rarissime, elle est libérée. Anémiée, moribonde, elle écrit : « Mi sangre fue tu vida/ Tu sangre fue mi fuerza », « Mon sang fut ta vie/ton sang fut ma force. » Dehors, sa mère attend. Esther Careaga, ex-militante politique exilée d’Uruguay est une femme hors du commun. Dès la disparition d’Ana-Maria, elle a rejoint les Mères de la Place de Mai. Elle conduit la survivante par bateau à Montevideo, la met dans le premier avion pour le Brésil et revient aussitôt à Buenos Aires reprendre sa place parmi les « folles de Mai ». « Esther ! Ta fille est libre... Ne risque plus ta vie ! Va-t-en ! - Non. Tous les disparus sont mes enfants. »

Au Brésil, Ana-Maria a retrouvé son futur mari et pris un avion pour la Suède. Leur bébé, une fille, naît le 11 décembre 1977. Aujourd’hui, à 49 ans, Ana-Maria est devenue psychanalyste mais sa voix tremble toujours en racontant son premier appel téléphonique vers l’Argentine : « Je voulais tellement annoncer la naissance à ma mère ! On m’a répondu qu’elle... venait d’être enlevée trois jours plus tôt. » Esther Careaga a été arrêtée le 8 décembre, à l’église de Santa Cruz, par l’équipe dirigée par Astiz. « Je ne l’ai jamais revue. » Pimpante, cette école, avec ses murs blancs brillant au soleil, des toits de tuiles rouges noyés dans le vert tendre des eucalyptus et des jacarandas. Atelier, salle de cours, imprimerie, bibliothèque... l’Ecole de Mécanique de la Marine argentine n’a jamais cessé de fonctionner.

Les sous-officiers torturaient en sous-sol et dormaient au premier étage. Les cadets, de 15 à 20 ans, étudiaient ou gardaient les détenus enchaînés sous les toits du grenier, la Capucha. Pimpante mais sinistre, dès la chaîne de la guérite en béton qui marquait le passage dans un autre monde. Le matricule 325, Victor Basterra, employé de banque, péroniste de gauche, a survécu ici quatre ans et demi. Une nuit, la porte de sa chambre a explosé. Victor, sa compagne et sa fille de deux mois sont enlevés.

Direction l’Esma. Il se retrouve nu, sanglé sur un lit de fer, un fil électrique attaché aux orteils. Victor se rappelle la puanteur de la cagoule, le goût du tissu, durci par le sang séché des torturés qui mordaient leur langue de douleur. « Caroline », surnom de la gégène, est branchée sur 220 volts et équipée d’un variateur pour éviter aux tortionnaires l’odeur de la chair brûlée. « Je sentais mon coeur lâcher. » Un médecin lui prend le pouls : « 150... Bof ! Les pilotes en piqué font du 130. Alors 20 de plus... » Victor fait deux arrêts cardiaques. On le réanime et on reprend.

Sa cagoule retirée, il voit sa compagne torturée devant lui mais ne parle pas. La séance a commencé vendredi à 10 heures du matin, il est samedi 18 heures. Fatigués, les tortionnaires se relaient. Un sous-officier lui pose sa fille sur le ventre : « Elle aussi ? Bueno, comme tu veux... » Le bébé hurle, Victor craque, donne les deux rendez-vous clandestins. Les tortionnaires rient, ils le savaient déjà. Aujourd’hui, à 65 ans, petit homme solide, trapu, moustache et chemise blanches, assis sur les marches qui menaient aux salles de torture, surnommée « l’avenue du bonheur » par les marins, Victor peut redessiner de mémoire les plans de chaque box.

Il a passé des mois enchaînés, à la Capucha. Le jour, des bruits d’avions, les cris de joie des enfants d’une cour de récréation proche, « la vie ! » et, la nuit, les hurlements des torturés, des femmes violées par les gardiens. Les détenues qui accouchaient étaient aussitôt exécutées et leurs bébés volés - 500 au total -, adoptés par des amis du régime en mal d’enfant. « Tu veux vivre ? », lui demande un officier. « Alors, tu vas travailler. » Pendant quatre ans, Victor, spécialiste en écriture bancaire, va fabriquer des faux passeports pour les agents envoyés à l’étranger traquer les exilés. Il n’a jamais oublié le visage d’Astiz : « I l était ici comme chez lui et assistait parfois aux séances de torture. »

Un jour, Astiz reconnaît un ancien collègue de lycée, devenu écrivain engagé. « Juan ! Que fais-tu ici ? - Alfredo ! Et toi ? » Astiz lui fait enlever ses chaînes, embrasse son ami, l’emmène en ville boire un café, lui raconte ses peines de coeur et... le ramène à l’Esma, en salle de torture.

Les vols de la mort
Victor n’a jamais jeté les négatifs des photos qu’il a cachés dans la boîte de papier photosensible, toujours fermée. Une ’ nuit, à la Capucha, avant de mourir, son meilleur ami lui souffle : «Victor, si tu t’en sors, fais que tout ça ne reste pas impuni.» Le 3 décembre 1983, une semaine avant le retour de la démocratie, les marins le libèrent. « On aurait dû tous les tuer ! », a regretté plus tard « El Tigre », le chef d’Astiz. Il avait raison. Victor s’en va avec, planqué dans son slip, un rouleau de 80 photos de tortionnaires : «J’emportais leurs visages, c’était ma revanche... » Parmi eux, le portrait d’Astiz, une des preuves qui serviront au procès.

Chaque mercredi, le rituel des « vols de la mort » était le même. A la nuit tombée, sur l’aéroport proche de l’Esma, une trentaine de personnes cagoulées avancent en titubant vers un avion de la navale. Le médecin de l’Ecole leur a administré une dose de Penthotal. Un pilote, ébranlé, demandera conseil au curé de l’Esma, le religieux lui répondra que « c’est la mort la plus chrétienne possible ». Et l’Eglise prêtera l’une de ses îles, réservée aux retraites spirituelles, pour que les militaires puissent cacher leurs détenus au passage d’une mission d’enquête internationale !

Dans l’avion qui décolle, une seconde dose de sédatif assomme les encagoulés et l’équipage dénude les corps. Direction sud-est, là où les eaux boueuses du Rio del Plata se fondent dans la haute mer. A 9 000 pieds, 3 000 mètres d’altitude, un grand vent balaie l’intérieur de la carlingue et les marins poussent les détenus endormis dans le vide. De cette hauteur, la mer est dure comme du béton. Et les courants marins emporteront les cadavres. Disparus, comme le souhaitent les militaires. Tous... ou presque.

« Les disparus, quels disparus ? »
Sur l’immense plage de Santa Teresita, à trois heures de la capitale, Nestor Aguero regarde l’océan balayé par le vent violent de la pampa. Avec l’été austral, l’eau est chaude et la marée puissante. Ce matin de janvier 1977, Nestor, le maître-nageur, voit apparaître un corps dans les vagues, à peu près entier mais gonflé et très abîmé : « Une femme... quatre à cinq jours dans l’eau... Quand j’ai voulu la saisir par le poignet, la chair s’est détachée », dit Nestor. Trente-cinq cadavres, la plupart en morceaux, s’échoueront sur la côte. A l’époque, Santa Teresita n’a ni télévision ni radio et Buenos Aires est si loin : « I l y avait des rumeurs, bien sûr. Mais personne n’osait en parler en public.»

Nestor regarde le ciel, l’océan et vacille : «Je savais. J’ai toujours su. Tout le monde savait.» Une partie des corps désarticulés est enterrée dans une fosse commune. Le gardien se souvient du trou qu’on leur a fait creuser, des militaires qui les écartent et de ce tas de sable sur lequel il a planté une croix de bois, par charité chrétienne. Cinq autres corps, dont on coupe les mains pour identification policière, sont enterrés au cimetière du village de General Lavalle. Quelques caveaux familiaux surchargés de photos et de dorures et, dans un coin, des tombes anonymes, classées « NxN », non identifiées, oubliées, pendant près de trente ans.

« Les disparus ? Quels disparus ? Mais où sont-ils... Ils n’existent pas ! » dira, triomphant, le général Videla, chef de la junte. Le problème est le même à chaque procès des 1 464 bouchers de la dictature. Pas de corps identifiés ? Donc, pas de « vols de la mort », pas d’homicides, pas d’assassins. Oui, il y avait des témoins de l’enlèvement des mères et des religieuses par le commando dirigé par Astiz, à l’église de Santa Cruz. Et des survivants de l’Esma qui ont vu les femmes et Astiz au sortir des salles de torture. Enlèvements, torture... oui. Mais comment prouver les assassinats sans les corps ?

«Là, les deux mâchoires brisées et les clavicules, ici, les côtes et, là aussi, les têtes fémorales et les talons..., dit Daniel Bustamante, coordinateur de l’équipe d’anthropologie légiste, en montrant les fractures sur une radio, le squelette d’une personne tombée d’un avion ne trompe pas.» En 2005, l’équipe compare les milliers d’empreintes digitales des rapports de police avec ceux des personnes disparues. L’une d’elles correspond à celle des mains d’Angela Auad, enlevée... à l’église de Santa Cruz. Le reste ressemble à une fable. Les légistes déterrent les corps au cimetière de General Lavalle et identifient cinq personnes : la religieuse Léonie Duquet et trois mères de la Place de Mai dont Esther Careaga, la mère d’Ana-Maria !

«Personne n’arrivait à y croire», dit le légiste. 30 000 disparus, 5 000 à l’Ecole de Mécanique, une quarantaine de corps retrouvés épars, cinq seulement ensemble. Une possibilité quasi nulle d’identifier les mères de la Place de Mai. « Si Astiz est aujourd’hui inculpé d’assassinats, plus de trente ans après les faits, il le doit aux mères et aux deux religieuses, dit le légiste. Quelles femmes !»

Peu importe qui est Astiz. Un monstre banal qui se prend pour un héros, hanté par la défense de l’Occident, la haine des juifs et des « subversifs », play-boy de magazine, militaire de bonne famille pétri de la culture nazie des exilés allemands à Buenos Aires, élevé à l’école de la sale guerre des Américains contre le communisme et des paras français de la bataille d’Alger ? « Astiz, derrière ses grands airs, n’est qu’un assassin de femmes, dit un de ses biographes. Il est surtout le produit du vide moral, spirituel et idéologique de la dictature. » Aujourd’hui, le faux ange blond est devant ses juges.

Et les mères ? Placez-vous un jeudi à 15 h 30, sur la place de Mai, au centre de Buenos Aires, et attendez qu’elles arrivent, leur fichu sur la tête, très vieilles femmes fragiles, mais obstinées à scander le nom de leur enfant disparu. Plus de trente ans après, elles tournent encore.
Jean-Paul Mari

Les bourreaux et la justice
1974 : à la mort du président Perón, sa femme, Isabel, lui succède.
1976 : coup d’Etat militaire dirigé par le général Videla. Vagues d’arrestations et d’enlèvements; 30000 disparus en sept ans.
1982 : la débâcle de la guerre des Malouines sonne la fin de la dictature.
1983-1985 : retour de la démocratie. «Procès des juntes», plusieurs chefs militaires, dont le général Videla, sont condamnés à la prison à vie.
1986-1987 : le gouvernement accorde une prescription anticipée aux tortionnaires et disculpe les gradés ayant agi sur ordre.
1990 : le président Carlos Menem déclare un pardon général.
2003 : abolition des «lois du pardon».
2006 : premier procès des militaires, qui qualifie de génocide le terrorisme d’Etat pratiqué par la junte.
2009-2010 : début du procès de 17 tortionnaires de l’Ecole de Mécanique de la Marine argentine.

1 commentaire:

Lise DO a dit…

Affreuses, affreuses, ces années de tortures et de tueries ! Quelle souffrance inhumaine ! Comment peut-on faire subir autant de supplices à un autre humain ??? Faut être fou....