vendredi 7 février 2014

Circuito Immigration, le 7 février

L’Argentine est un pays d’immigration, au XIX siècle la région d’Entre Rios reçu une vaque d’immigrants suisses, français, italiens et irlandais.
Ce tour privé dans la région nous permet d’observer la vie rurale en argentine et de remonter dans le temps à l’époque de l’immigration massive. Une chance que nous avons un chauffeur qui connait la région, inutile de chercher des indications de chemin, il n’y en a pas, les gens connaissent les alentours.
Premier arrêt dans un village de 700 habitants: Liebig qui est le Plessisville du coin. C’est en 1903 que la compagnie anglaise Liebig’s Extract of meat Company, s’installa ici. Dans les bâtiments d’origine on peut voir des photos d’époques et d’autres des temps prospères du village. Entre les deux guerres El Frigorifico employait 3000 travailleurs et débitait 1500 animaux par jour. La production était majoritairement exportée vers le Royaume Uni.  
C’est un chimiste allemand Justus Von Liebig qui mit la formule de conservation de la viande au point en 1847. Puis les affaires baissèrent rapidement jusqu’à la fermeture complète en 1980. Une nouvelle installation qu’on ne peut visiter produit encore du «Cornbeef». La petite école ouverte en 1908 est toujours en opération.
Nous passons ensuite au musée de la colonisation de San José. Ce sont 108 Suisses de la petite ville de Sion qui débarquèrent dans le coin, poussés hors du pays par les problèmes locaux et les belles promesses de ceux qui les poussaient à immigrer. La sirène de ce groupe était le général Justo José de Urquiza, on le retrouve partout dans le coin celui-là.
Le directeur du musée permet exceptionnellement quelques photos à Françoise et nous amène dans les entrepôts du musée où sont entassés des centaines de vielles photos des générations précédentes et où un archiviste fait des recherches dans les vieux journaux de la région. On peut lire une page du journal Le Travailleur (titre en français).
Avec le directeur et l'archiviste
Grand merci au directeur Hugo C. Martin qui sans vouloir l’admettre parle un assez bon français. Ce musée où on retrouve beaucoup d’éléments de la vie rurale de l’époque du XIX et début XX aurait mérité une visite beaucoup plus vaste mais le temps nous pressait. Les similitudes avec la vie du Québec rural dans les mêmes années est frappante.
Dernier arrêt au moulin Forclaz qui fut construit par les fils de Jean Forclaz et de Jeanne Morend qui quittèrent le Valais (Suisse) en 1859. 
Le seul moulin à vent de l'Argentine - une très triste histoire
Devant la maison Forclaz
La famille Forclaz la dernière est née 2 mois après le décès de son père à l'âge de 44 ans
Les moulins fonctionnaient avec des mules
Mais dans une région où les vents sont très faibles, le design des ailes du moulin devaient être parfaitement adapté au climat local, comme on copia ce qui se faisait en Europe, le moulin ne fut jamais fonctionnel et le promoteur qui avait donné son cœur et toutes les économies de la famille au projet fit une dépression et à l’époque fut considéré comme fou; le mot «molino» fut longtemps tabou dans la famille.
Moulin Forclaz

Au moins la température est plus clémente, il fait seulement 35C beau temps pour la piscine en après-midi.

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