Hier au Musée de la mémoire nous
avons rencontré Ramon Pablo Videla qui y travaille pour l’organisation des
Droits Humains. Il fut un militant actif à l’époque de la junte militaire et a
passé 10 ans en prison. Il n’a connu son premier fils qu’à l’âge de 10 ans, sa
compagne fut portée disparue pendant son incarcération et ne fut jamais
retrouvée. Ce soir il vient nous rencontrer pour un souper au restaurant. Il
nous amènera son livre «Un dia,una esperanza. Historia de un militante».
Mais dès son arrivée, vers 19h,
il nous annonce qu’il doit passer rendre hommage à un homme décédé le matin
même et que le souper suivra. Nous voici donc à l’église Santa Cruz où il nous présente
à son compagnon de prison qui a perdu son père. Et cet homme, Jose Federico
Westerkamp, dit «Pipo» est une célébrité du pays, scientifique reconnu et
fondateur de la ligue des droits de l’homme.
C’est pourquoi nous sommes dans
une église, on attend beaucoup de monde, des députées et des ministres sont
attendus, et nous sommes dans cette église parce que c’est ici que le 8
décembre 1977 «El Grupo de la Santa Cruz» rejoignit la liste des «desaparecidos.»
Tout ce qui grouillait et sribouillait
en Argentine dans les années 70 risque de se retrouver ici, avant une
descente de la E.S.M.A on tire notre révérence. On en apprend un peu plus sur
notre nouvel ami, un de ses compagnons de cellule était le frère du «Che».
http://jsmanfredi.wordpress.com/2014/01/03/la-iglesia-de-santa-cruz/
On revient en taxi et le
chauffeur était, est et sera toujours communiste, il considère que le «Che» est
le seul politicien argentin respectable, tout le reste, Christina comprise,
n’est que corruption.
Il n'est pas facile de comprendre l'Argentine des années 70 pour nous, et ce ne l'est pas pour beaucoup d'argentins encore divisés et déchirés par ce cauchemar.
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