Antigua, les,10 et 11 février

Le Fuego semble vouloir se calmer, même si une légère poussière flotte toujours dans l’air. Cette éruption ne fera pas la Grande Histoire de la ville comme les tremblements de terre de 1773 et 1976 mais il faudra du temps pour qu’Antiqua retrouve sa propreté antérieure. Ce n’est pas une ville riche, loin de là mais c’est une ville très propre où on retrouve peu ou pas de résidus de consommation humaine; chaque jour, tous les trottoirs et les parcs sont nettoyés, mais depuis samedi après-midi une fiche couche de cendre et de sable couvre tout: les rues, les toits, les arbres, les dessous des fenêtres. Ça prendrait une bonne grosse pluie, mais pas une goutte ne se présente pour aider.  

Après deux jours de temps plus chaud, aujourd’hui c’est gris et frais,  février au Guatemala c’est le mois loco. Avant on pouvait s’orienter sur le volcan Aqua au sud de la ville, visible de partout, maintenant on ne le voit plus.

Retour à l’école, encore deux jours pour les vacances. Il est temps, ce matin c’est comme s’il y avait eu un terremoto qui avait détruit toutes les conjugaisons de verbes espagnol dans ma tête. Mes connaissances de la langue de Cervantès ressemblent à la ville de La Antiqua, partout des ruines, quelques pans subsistent ici et là, comme des colonnes ne voulant pas céder. J’oublie le présent des verbes réguliers mais pas le prétérito irrégulier du verbe venir; comment oublier «VINO»  Le présent et les passés s’entassent pêle-mêle et il faudra que je ramasse ces pierres reposant sans ordre dans ma mémoire. Je commence le déblaiement et la reconstruction, les «Guatemaltecos» ont vu bien pire. Ne chicanez pas nos petits-enfants quand ils font des fautes, se tromper c’est apprendre.

Chez Fernando on travaille avec le chat!

Partout dans les villes des chiens errants