vendredi 6 février 2015

Antiqua, le 6 février


Même si je suis encore à l’école primaire et Françoise à l’école secondaire, en après-midi on se rend à l’université de San Carlos de Guatemala, ou plutôt à ce qui en reste. Dans ces lieux, il y avait initialement un séminaire qui fut détruit lors du tremblement de terre de 1758. Le terrain fut cédé à une université qui commença en 1763. Aujourd’hui après des restaurations en 1832 et 1948 et 1950, le site est devenu le musée d’art colonial de la ville.

Les œuvres exposés datent du XVII et plus, tout ce qui est antérieur ayant été détruit par les cataclysmes successifs. Le bâtiment de l’ancienne université est toujours imposant même si l’œuvre du temps se fait cruellement sentir dans un pays avec de maigres ressources minées par une corruption endémique.

Comme partout en Amérique Latine ce sont essentiellement des œuvres d’art religieux qu’on y retrouve. Les tableaux sont sombres et certains dans un état lamentable, les statues en bois sont également très maganées par le temps et les muséologues locaux manquent cruellement de ressources pour préserver ce qui en reste, ou peut-être que la conscience du besoin de protection n’est pas très forte dans un pays si pauvre. Luc pourra voir sa statue, mais il n’était pas possible de l’extérieur des salles de photographier le portrait de Mathieu. Preuve que mes souvenirs de mon histoire sainte s’en vont sur la «bum», je ne souviens pas qui était Melchisédech. Sans fouiller sur internet où dans des livres qui le connait?

On profitera de notre dernière fin de semaine d’étudiants pour récupérer un peu avant d’attaquer le dernier droit. Ils sont fous ces espagnols d’avoir mis autant d’exceptions dans la conjugaison de leurs verbes et d’avoir inventé des tournures de phrases aussi tordues, un peu plus et je me mets à aimer l’anglais.


 
Luc
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