Buenos Aires, le 1e mars

La journée commence par une visite chez notre marchand de dineros. Pour la première fois nous voyons la couleur des billets de 2000 pesos. Si les billets de 1000 sont à l’effigie de Gral. San MARTIN, ces nouvelles coupures honorent deux médecins : Ramon Carillo et Cecilia Grierson (1859-1934), elle était de descendance écossaise et fut la première femme médecin en Argentine. En revenant on se prend pour un maire de la rive nord de Montréal ou pour le trésorier d’un parti politique fédéraliste, notre coffre-fort déborde.

Fort de cette nouvelle richesse on se rend sur la calle Arroyo au restaurant Principe de los Apostoles, mais comme le peso vaut maintenant plus de 1$ USD, on se contente de plats «para compartir». 

Le serveur nous amène ensuite dans un bar «obscuro» qui serait un des 50 meilleurs bars au monde. «Vamos a regressar». Chose bizarre, il n’y a aucune poubelle collective sur cette rue, ou le gens vont t’ils pour faire l’épicerie?

Au retour on entre dans un petit centre d’achat presque désert à cette heure. Une petite boutique vendant des roches roses est ouverte et le vendeur nous aborde. Voulant éviter le harcèlement Françoise déclare en français ne pas parler espagnol.

Dans un bon français il répond parler notre langue, ayant étudié à Mc’Gill et avoir un ami au lac Saint-Jean du nom de Tremblay. Il nous montre ses produits, mais sans trop d’insistance.

En début de soirée on sort pour aller chercher notre repas, devant le Palacio San-Martin un rassemblement de policiers et de vans blanches nous interpelle. Ce serait le président Milei qui y est en route pour livrer un important discours devant le Congresso. Dès son départ, une douzaine d’armoires à glace entre chez Dandy (notre resto) pour s’y restaurer. À d’autres d’assurer la sécurité.